Traité des operations de Chirurgie dicté par Mr. Rivard
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Traité des operations de Chirurgie dicté par Mr. Rivard Demonstrateur en anatomie et en Chirurgie de L’université de Pont a Mousson.
Les avantages que l’on tire de l’anatomie seroient trop borné s’ils ne terminoi[en]t11 ms. terminoit. à la seul satisafctions de se connoitre soy-meme et si elle ne nous fournissoit comme elle fait, ces moyens de joindre l’outil à l’agreable, nous metans par les lumieres qu’el nous donne en etat de remede22 ms. remedie.
avec plus de sureté, et de succets aux frequans derangement des resort dont le corps de l’homme est composé, car comment remedier aux derangemens de ces resort si on en a connüe auparavant l’ordre et l’oeconomie naturel ?
Ils faut donc que ceux qui se proposent de pratiquer les operations de Chirurgie ou d’y concourire par leurs conseil soit bien instruit de l’anatomie.
L’operation de Chirurgie est une industrieuse et methodique application de la main sur le corps de l’homme pour lui conserver33 ms. conservé. ou rendre la santé.
Comme le corps est susceptible de differente maladie chacunes des qu’elle
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demende une operation particuliere, il n’est pas aisé de donner une exacte division generalle des operations de Chirurgie. Cependent ne s’agissant que de reunire ce qui est divisé contre l’ordre naturel, de diviser ce qui est unis contre le meme ordre, de tirer les corps nuisible contre la santé nez chez nous ou introduit avec nous du dehors et d’ajouter ce qui manque soit à la perfection44 ms. perfections. des actions des parties de notres corps, ou absolument nessesaire aux memes actions. Nous nous servirons de l’ensienent division des operations, en sinthese, dierese, exerese, et prothese. La Ie reunit les partie[s], la 2e les divise, la 3e tire les corps etranger, et la 4e ajoute les organe[s] qui manque[nt].
J’ay donné55 ms. donner. dans le chapitre singulier les etimologies, definitions et division de ces operations.
Il y a quel que circonstance à observer en general pour bien operer qui sont de la faire promptement, agreablement, surement et avec adresse.
On agit promptement en operans avec le plus de diligence que l’on peut pour epargner la douleur au malade, ne precipitans cependent rien.
Operer avec agrement est de ne rien faire sans en avoire prevenüe le malade, de ne le point efraÿer par un grand atalage d’apareil, de luy cacher autant qu’il est possible les instrument[s] dont on doit se servire, d’avoire une douceur soutenuë de fermeté nessesaire pour bien operer.
Pour operer avec sureté, il faut etre plainement instruit des moyens que l’art prescrit pour guerire parfaitement la maladie et empecher quel ne reviene ou que sa guerisont ne soit la cause d’une autre plus grande maladie.
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Pour operer avec adresse il faut que le Chirurgien soit d’un grand jugement et d’une souplesse naturel[le] des mains qu’i[l]66 ms. qui cultive. cultive par un long exersisce, le mette en Etat de ne se point trouver embarasé en operans.
Avant l’operation il faut bien examiner la maladie pour savoir si elle demende l’operation que l’on se propose de faire, si le sujet est en etat de la suporter, et s’il y est disposé. Il faut etre munis de tous les instrument nessesaire, bon et en etat d’une aparaille convenable de tous ce qui peut etre nessesaire pour remedier aux accidens qui peuvent survenire, avoire des lumieres sufisante, des serviteur s’il en est bezoin et prevoire la situation qu’il faut donner au malade.
Toutes ces precautions prises, il faut operer avec le plus de delicatesse et de legereté qu’il est possible, sans cependent trop epargnere le malade et sans s’areter trop scrupuleusement à des leger circonstance[s] qui peuvent prolonger l’operation, et le faire souffrire plus longtems. Il ne faut point s’efrayer de ces cris ny l’en reprendre aigrement mais l’exorter à la patiance en le flatans de l’esperance que l’on aura bientot finy l’operation.
L’operation etans faite, on se fait donner l’apareil que l’on applique avec le plus de legereté, d’exactitude et de propreté qu’il est possible, on donne une situation convenable et commode au malade, on a soins que la Chambre soit tenüe dans uns degré de Chaleur moderé et que le malade ne soit point fatigué par les bruits ny les frequantes visites.
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On prescrit un regime de vie convenable, les saignées lavements et autres remedes que l’on croit nessesaire, on reste quelque tems auprest du malade pour voir s’il n’arive point d’hemoragie ou autres accidents et on laisse, s’il se peut, une personne entendüe qui puisse dans un cas pressant secourire le malade en attendent l’operateur qui ne doit pas s’eloigner tant qu’il y a des accidents à craindre.
Nous commenceron[s] par les operations qui se pratiquent pour la reunions des plaÿes et comme il ne s’agit que d’en raprocher les levres pour en procurer une plus prompte guerisont, je vais vous exposer trois moyens que l’art employe pour le faire scavoir la situation de la partie blessé, les bandages et les sutures.
Avant que dans venire là, il est bon de se representer les obstacles qui peuvent s’oposer à la reunion des playe afin que s’il s’en trouvoit quelq’uns on ne s’expose pas à faire une operation plus nuisible que profitable.
Ces obstacle[s] sont primitive[s] ou consecutif[s]... les primitive[s] sont ceux qui precede[nt] les playes et qui dependent de la mauvaise disposision du sang.
Les consecutifs sont ceux qui arrive[nt] en consequence des plaÿe comme les convultion[s], le delyre, la contusion, la perte de subtance, l’hemoragie, les corps etranger, la situation de la playe, les os decouverz, le venir de quel que animal, l’inflamation, etc.
Lors qu’on ne trouve point de ces obstacles ou que ceux qui
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si sont trouvé sont sure que la plaÿe est recente, elle peut etre regardé comme simple. Il faut en raprocher les levre autans qu’il est possible et les mintenire raprocher afin que le suc nouricier suintan à l’extremité des fibres divisé se puisse reunire.
La situation de la partie n’est jamais mise en usage seul, mais elle est toujours nessesaire soit qu’on ne se serve que des bandages, ou qu’on en vienent au sutures. Je vous decriray cette situation dans chaque cas à mesures qu’il[s] se presenteron[t].
Les bandages n’ont lieu que dans les playe faite en long, c’est à dire selon la longeur des menbranes et la direction des muscle[s]. Ces bandages sont appellé unissant ou incarnatifs, et se font avec une bande longüe et large à proportion de la partie et de la longeur de la playe roullé à deux chefs don[t] l’un est fendüe pour laisser passer l’autre. Ces bandage se commence par le millieu de la bande sur la partie opposé a la playe v.g. si ont veut s’en servire au front on posera le millieux de la bande sur l’occipute et coullant de part et d’autre les deux chefs au dessus des deux oreille[s], on en passera l’un par la fente de l’autre à l’endroit de la playe. Puis les tiran tous deux, on fera joindre si exactement les bord de la playe l’un prest de l’autre qu’il puisse reprendre sans aucune diformité, cette exemple doit sufire pour tous les autres endroit du corps.
Je vous decriray les remedes, le tems et la maniere de lever l’apareil en vous parlant des sutures x.
Lors que les plaÿe[s] sont transversalle[s] on est obligé d’avoir recours à la sutures qui est une operation de chirurgie qui
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Par different moyens raproche et tien raproché les levres d’une playe pour en procurer la reunion.
Les enciens on[t] inventé plusieure sortes de sutures qu’ils ont reduit tous sous trois genre scavoir les incarnative... les restrinctive, et les conservative.
Ils ont apellé incarnatives celle qui raproche et tiennent exactement raproché les levres d’une plaÿe pour en procurer la reunion. Les restrinctive celle par la quelle ils pretendoi[en]t arreter l’hemoragie en tenant les levres d’une plaÿe sy raprochés77 ms. raprocher. l’une auprest de l’autre que le sang ne put sortire par les extremité des vaissaux ouvert[s]... et conservatives celle par les quelle par les grandes perte de substance il[s] raprochoi[en]t un peut les levres de la plaÿe par des fils qu’il[s] passoi[en]t au travers pour en procurer plus promptement la reunion. Ces deux dernieres ne se pratique[nt] plus.
Ils ont divisé les sutures incarnatives en cinq espece[s] qui sont l’entre-coupée, l’entortillée, la suture seiche, l’enchevillé, ou emplumé, et la sutures avec agraphe.
L’entre coupé est celle qui se fait à point separé et dont on coupe les deux extremité[s] du fil de chaque point aprest y avoir fait un neud.
L’entortillé est celle où l’on faisse les eguille dans la playe autours des quels on engage un fil de la meme maniere que les tailleur[s] le font pour garder des aiguille sur leurs manche[s].
La suture seiche est celle qui se fait avec des morceaux de toil ou autre matiere collé prest des levre[s] de la plaÿe tenus raproché par des cordons.
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L’enchevillé ou emplumé est celle qui se fait avec deux petite cheville ou plume engagé dans les extremité des fils qui ont été passé au travers des levre de la playe.
La sutures avec agraphe est celle qui se fait avec des agraphe crochue et pointue par les deux bouts engagé dans les deux levre de la playe pour les tenire raproché. Cette suture ne se pratique plus à cause de sa cruauté.
Les enciens on fait aussy trois espece de sutures restrinctives scavoir du cordonnier, du couturier et du pellier ; elle sont toute trois à point continüe, et si connue quels n’ont pas bezoin d’etre decrite, les deux Ie ne se pratique plus, on fait celle du pelletier pour les plaÿes des intestin. Je vous la decriray dans l’article de la gastroraphie.
Il y a quelque precept generaux à observer en faisant une sutures, qui sont I.e de bien netoyer la play 2.e d’en faire joindre les levre[s] par un serviteur 3.e de ne point trop prendre de la peau 4.e d’en prendre assé pour qu’il ne reste point de vide au fond de la playe 5.e de separer les points les uns des autres resonablement 6.e d’eviter la piqure des nerfs, des menbranes et les tendons 7.e de mettre quelque fois une tente à la partie la plus declive.
Il faudera avoire une provision d’aiguille de toutes espece, c’est a dire de droite, de courbe, de grande, de petite, de ronde, de platte, de triangulaire et carlait enfilée, de plusieurs espece de fils afin de pouvoir choisir celle qui conviene.
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La sutre entrecoupée se pratique en deux maniere, ou avec un fil simple ou avec un double, on prend de la main droite l’aiguille enfilé, de la gauche on appuye sur les levre[s] de la playe que l’on perce de dehors en dedans, quand on a tyré l’aiguille, on appuie de meme la levre inferieure au travers de la quel on plonge la meme aiguille de dedans en dehors. Si la playe demende plusieure point on en fait autant qu’ils est nessesaire, et ensuitte on noüe chaque point d’aiguille separement à la partie superieure et non sur la playe. Il faut faire le neud du chirurgien qui consiste a passer deux fois le fil dans le meme ance, on peut mettre des tres petite compresse de linge sous chaque neud. Il faut couper les extremité du fil en sorte quel ne passe pas le plumaceaux qu’on metera sur la playe.
Quand on se sert d’un fil double il faut commencer la suture par la levre inferieure de la playe où le fil doit former une ance autravers de la quel on fait passer une des extrmité du meme fil qui a aussy traversé la levre superieure. On noüe les deux extremité du fil à la partie superieure de la playe ; cette sutures convient au plaÿe profonde parce quel est plus forte et qu’ils sere[nt] plus exactement.
La playe ayant des angle se fera par eux qu’on commencera la suture, si elle n’en a point, [elle] se fera par le millieux de la playe.
La sutures faite, on metera sur la playe les remedes que
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l’on croira les plus capable de contribuer à la reunion. On propose une poudre appelé conservative des sutures. Elle est faite de mastie de mirrhe, de bol et d’aloës, quel que uns se serve[nt] du beaume de commandeur de perne. J’ay remarqué que ces remedes sont trop colant, qu’ils s’opposent à un petit suintement qui doit arriver aux plaÿe quelque simple quel soit est dont la supuration occasione souvent un engorgement qui est suivis d’inflamation qui oblige d’oter les points de suture. Je ne me sert que du beaume d’arcoens dont je couvre un plumeaux de la grandeur de la playe sur la quel je l’applique, on peut metre l’emplatre de diapalme par dessus. Pour moy je ne met que des compresse trempé dans le vin chaud ou semblable liqueurs, capable d’entretenir la temperature de la partie sans la quel ils ne se peut faire de reunion. Le tous doit etre soutenuë d’un bandage convenable à la partie et qui tende à raprocher les levre[s] de la plaÿe.
La situation de la partie ne doit point etre negligé, si la playe se trouve sur des muscle extenseur la partie doit etre tenuë etenduë, si c’est sur des flechisseur flechit afin que les fibre divisé ne soit point tiraillé.
On ne peut determiner88 ms. determiné. le tems d’oter les fils parce qu’il ne faut faire que lors qu’on est sure d’une partfaite guerison ce qui arrive plus tot aux uns et plus tard aux autre, cela depend du bon temperament et de la conduite du malade. La maniere de les defaire est de passer une petite sonde prest du noeud puis couper le fil avec la pointe d’un ciseau par la quel on tire
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doucement, appuyant legerement un doit sur la playe afin de ne pas la desunire.
Je vous decriray la suture entortillé dans l’article du bec de lievre.
La suture seiche [est] ainsy nomée parce qu’on ne fait point couler de sang en la faisant, je la pratique en deux maniere. La Ie est avec un seul morceau de linge ou de cuire99 ms. linge et ou de cuire. de la longueur et la largeur proportioné à la partie et à l’etenduë de la playe. On couvre un de ces surface de col forte ou d’un melange de farine et de blanc d’oeuf ou de semblable medicament capable de s’atacher fortement à la peau, observant de ne point mettre de ces medicament sur l’endroit qui doit toucher la playe, on en appliquera la moitier sur un des cotés de la ditte plaÿe et lors quel tiendra à la peau, on tirera l’autre moitier pour l’apliquer sur l’autre cotés, pendent que le chirurgien fait cette maneuvre un serviteur doit avec ces doigt en tenir les levre raprocher et les contenir jusqua ce que le bandage on ait asujetty le tout.
La seconde maniere de pratiquer la sutures seiche qui consiste à prendre deux petit morceaux de linge ou de cuir de la figure triangulaire ayant sur uns de leurs cotés trois dentelures à chacune des quel tien un petit cordonet, ces morceaux appliquer à un petit travers de doigt de distance de chaque levre de la plaÿe. On les raproche et tien raproché par un double noeud des cordonet, quel que uns couse ou les assujetissent avec des agraphe ; les sutures
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seiche doive etre soutenüe par un bandage qui ne soit trempé dans aucunes liqueurs afin de ne point detacher le[s] morceaux collé.
Lors que l’on est persuarder que la playe est reunit, les morceaux collé doive etre doucement humecté avec de l’eau tiède pour les oter. Ces sutures ne convienent qu’aux playe superficiel ou à celle du visage où l’on veut eviter la marque des points qui reste toujour aprest les sutures faite par les aiguille.
La suture enchevillé sera decritte cy aprest.
De la gastroraphie
Ce nom est composé1010 ms. composér. de deux mots grec, savoir gastir et raphy. Le Ie signifie ventre et le 2e suture ou couture. Suivant cette etimologie on peut definir la gastroraphie une suture faite pour procurer la reunion des playe du bas ventre.
Dans le traité des plaÿe j’ay donné la division, les signes diagnostic et prognostic et la cure des playe du bas ventre, je ne parleray ycy que de celle pour la reunion des quels on employe les sutures.
Elle[s] se peuvent reduire en trois espece[s], la Ie est lors que la playe penetrante dans le bas-ventre a assé d’etendüe pour donner passage à quelque partie, ces partie[s] qui peuvent sortir facilement sont l’epiploon, les intestin grêles et une partie du mesentere parce qu’il[s] sont plus flotans que les autres parties.
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La seconde espece de playe qui demende la sutures est celle où il y a issüe de l’epiploon ou de l’intestin separement ou de tous les deux ensemble, ou des quelqu’autre partie sans lezions ny alteration des dittes partie[s].
La troizieme est celle où ces intestin[s] se trouvent blessé ou alteré soit quel soit sortie ou non.
Dans le premier cas il ne s’agit que de tenir raproché les deux levre[s] de la playe, ce qui peut se faire par la sutures entecoupé ou par l’enchevillé. J’ay donné cy dessus le manüel de la suture entrecoupé. Je vais vous donner celluy de l’enchevillé qui peut convenir dans ce cas dont il s’agit, de meme que dans les playes profonde[s] et transversalles des muscle[s].
Il faut etre munis de plusieurs aiguille courbe qui ait des profondes renure à cause de leurs tetes pour loger le cordonnet qui peut etre composé de deux quatre ou six brien de fils et de moyene grosseur qui ne soit point tortillé mais seulement unis les uns auprest des autres avec de la cire. Les aiguille seront enfilé de ce cordonnet en double pour qu’ils puisse former des anse pour engager l’une des cheville[s], puis faire une noeud sur l’autre. Les cheville[s] peuvent etre faite avec de la bougie de cire blanche que l’on aura couvert de taftas. Les enciens en fesoit de bois de plume ou autre matiere solide dont on ne se sert plus parce quel peuvent blesser.
On passe les aiguille[s] au travers des levre de la playe avec les
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memes precautions que j’ay remarqué en decrivans la suture entrecoupée et on fait autans de points que la longeur de la playe le demende, observant de metre une distance d’environ un poulce et demy entre chaque point. Tous les fils passés1111 ms. passer., on engage une cheville dans les ance, on fait raprocher bien exactement les levre[s] de la playe par un serviteur, on tire doucement les fils, on les separe, on passe un des bouts sous la seconde cheville mise à l’oposé de la Ie et l’autre par dessus. On les noüe par une rosette afin de les pouvoire relacher s’il en est besoin, on pence la playe comme il a eté dit cy devant où j’ay decrit aussy le tems et la maniere d’oter les fils.
La seconde espece de plaÿe qui demande la suture est lors que l’epiploon ou l’intestin sont sortis, soit separement soit ensemble, qu’aprest les avoire examiné1212 ms. examiner. il n’ont parut ny blessé ny alteré et qu’il n’y a ny gomflement à ces parties ny etranglement. Dans ce cas on doit d’abord tenter de reduire les parties dans le bas-ventre.
Si c’est l’epiploon on le lavera et fomentera avec un peut de vin et d’eau tiede ou tels liqueurs que l’on trouvera convenable afin de la rechaufer et d’auter le sang dont il aura peut etre couvert en passant par la playe. Pour le reduire on en soutiendera l’extremité avec la mains geauche et de la mains droite on en poignera legerement la partie, la derniere sortie appuyant le doit indice sur celle qui est engagé dans la playe et la poussant dans la capacité. On ne retirera pas ce doigt que
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l’indice de la main gauche ne soit employé1313 ms. employer. à la meme maneuvre et ainsy succesivement jusqua ce que tous ce qui est sortis de ce corps soit reduit, observent d’avoire les ongle coupé tous prest, et de manier1414 ms. manier.
cette partie bien doucement, parce que n’etans q’uns corps graisseux si on avoir afaissé les cellules dont il est composé il se pouriroir. Il ne faut pas avoir les mains froide quand on le touche ny le laisser longtems exposé1515 ms. exposer.
à l’air froid dont il seroit infailliblement alteré. Pour faciliter cette reduction il faut situer le malade de maniere que les fesse soi[en]t plus elevé que la poitrine et luy recomender de ne pas faire de forte expiration.
Si l’intestin est sortis seule on en tentera la reduction avec les meme precaution, la meme maniere que l’on a fait pour l’epiploon, commencant par la partie la derniere sortie, on en tirera meme fort doucement une petite portion pour voire quel est la direction et la suivre en le reduisant.
Quand la playe est à l’endroit d’un des muscle droit au dessous de l’ombilic, il faut prendre garde en repousant l’intestin de ne pas passer entre ce muscle et sa quaine unis où il pourroit souffrire etranglement qui seroit suivis de grand accident et petetre de la mort.
Pour faciliter la reduction de l’intestin on doit tenir le malade presque assis si la playe est audessus de l’ombilic ; si elle est au dessous luy elever les fesse plus que le reste du corps est si elle est à une des partie lateralle l’ineliner sur l’autre.
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Si l’epiploon est sorti1616 ms. sortis. de meme que l’intestin ensemble la reduction se doit commencer par l’intestin, non seulement parce que c’est une partie nessesaire1717 ms. necessairement.
à la vie. On la doit moins laisser exposé1818 ms. exposer.
aux ingure de l’air dont il pouroit etre alteré, mais aussy parce qu’on a plus de facilite à le reduire à la faveur de l’epiploon. Etant un corps mollasse, l’intestin est moins exposé à la contusion par1919 ms. que par.
les levre de la playe qui sont plus dure.
Pendent que l’on fait rentrer l’intestin de la maniere que je les decrit cy dessus on doit faire tenir l’epiploon elevé par un serviteur qui aura beaucoup de legereté et de delicatesse pour ne le pas meurtrire. L’intestin rentré, il en faut faire autant à l’epiploon parce que nous supposons qu’il n’est pas alteré et que la playe est recente, puis faire la gastroraphie comme nous l’avon[s] decrit.
Lors que l’intestin est gomflé et que la playe des teguments est assé etroite pour le comprimer et causer ce qu’on appelle etranglement qui s’oppose à la ventre il faut dilater la playe, mais avant que d’en venir là on doit appliquer sur l’intestin des remede capable de l’amolir et le fortifier tels que l’urine du malade meme tous chaud, une animal vivant ouvert ou une fomentation avec les plantes emoliente, l’anis le foenoüille, la camomille et le melilot cuit dans le vin ou dans l’eau, suivant l’etat où se trouve l’intestin qu’il faut manier doucement pour le vider des excrement ou de l’air rarefié2020 ms. rarefier. qui causent le gomflement. Quel que uns conseillent de faire quel que piqure avec une aiguille ronde pour donner passage à l’air. Il ne faut [pas] se2121 ms. ce.
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de ce dernier moyen que lors qu’il y a un volume enorme d’intestin sortis, si plain de vent que tous les remedes proposés2222 ms. proposer. sont inutiles et qu’on ne peut porter ny la sonde ny les doigts assé avant pour dilater la playe sans se mettre en denger de blesser l’intestin.
Quand on est obligé2323 ms. obliger. d’en venire à la dilatation de la plaÿe, elle se doit faire autant qu’il est possible dans les angle et principalement du cotes où l’intestin a moins de peute. Elle se pratiquent de la maniere suivante.
On envelope2424 ms. envelopent. les parties sorties d’un linge trempé dans l’eau ou le vin tiede puis à la faveur de l’intestin ou de l’epiploon lorsqu’ils si trouve est qu’on tien assujety de la mains geauche on fait en sorte d’introduire une soude canellé jusqua dans la ventre, on l’aproche de l’aparroit interieure du pertoine en donnans des petit mouvement à droite et à gauche pour voire si elle le touche immediatement et s’il n’y a point de corps interposé ce que l’on reconnoitera lors qu’on ne sentira q’un corps lisse et polie et qui fait de la resistance. On prendera ensuitte la sonde de la mains gauche et de la mains droite un bistourie courbe qui ait un bouton à son extremité et dont la lame soit asujetie à la chasse par une bendelette de linge fin. On coulera le bistourie le long de la renure de la sonde, observant de tenir toujour la mains droitte levé pour que la pointe ne
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sortent pas de la renure. Quand on est sûr2525 ms. sure. d’etre au dela du peritoine on en coupe autant que l’on le croit nessesaire, puis on aproche la main2626 ms. mains.
gauche de la droite, on les leve tous les deux pour couper2727 ms. courper.
les autre tegument, prenant bien garde que le bistourie sorte de la renue de la sonde et que l’un ny l’autre ne sortent du bas-ventre que l’operation ne soit achevé. Il faut couper le moins du peritoine qu’il est possible parce qu’il se reunit difficilement de que si la division etoit grande le malade pouroit etre sujet à une hernie ventrale. On doit aussy eviter la ligne blanche autant que l’on peut parce qu’etant tendineuse elle se cicatrice dificilement.
Lors que la dilation est faite, on retire promptement les instruments pour s’opposer à la sortie d’une plus grande quantité de partie et travailler à la reduction de celles qui sont sortie[s] de la maniere qu’il a eté decrite.
Si la quantité des partie sortie[s] leurs gomflement ou la grandeur de l’etranglement empechoit l’introduction de la sonde, il porteroit le doigt indice de la main gauche au bord de l’angle de la playe que l’on voudroit dilater pour servire de guide au bistourie dont la pointe seroit posé sur l’angle, on couperoit doucement la peau et à mesure que l’on debrideroit l’etranglement on avanceroit le doigt, pressant legerement les partie que l’on veut eviter pour les eloigner du bistourie. On couperoit de cette façon les tegument jusqua ce qu’on pus introduire le bout du doigt dessous le peritoine. On ne retirera pas ce doigt qu’on eut passé la sonde canellé pour achever la dilatation au point de pouvoire reduire les parties.
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La troizieme2828 ms. troiziemes. espece de plaÿe qui demande la sutures est comme je l’ait dit cy devant celle où les parties se trouvent blessé ou alteré. Je commenceré par celle où l’intestin se trouve ouvert.
On connoit que l’intestin est ouvert lors qu’ils est affessé et que l’on voit sortire les excrement par la playe. Les divisions de l’intestin peuvent etre transversales, oblique ou longitudinale. Les transversalles sont celle qui coupe l’intestin en travers et perpendiculairement (je supose que le corps est couché). Les obliques celles qui coupent en travers mais un peut orisontalement et les longitudinale celle qui divise selon sa longueur, toutes peuvent etre petite, moyenne ou grande.
Le prognostic en doit etre tres douteux, ayant peut de malade qui en echape quand on est obligé d’en venire à la sutures.
Les petites doive etre laissé au soins de la nature que l’on aidera par un regime tres exacte qui consiste à ne faire prendre au malade que trois ou quatres jeaune d’oeufs en vingts quatre heures, quelque ceüillere de gellé d’eau panée, de poulet ou de ris. Ce regime sera continué pendent quatre ou cinq jours aprest les quels on donnera un peut de boüillons allant par degrée; de ce regime doit etre prescrit dans toutes les ouvertures des intestin.
Les moyenne[s] et les grande[s] ont besoins de la suture qui doit se pratiquer suivant la coupe de l’intestin en sont etendüe.
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Si la playe de l’intestin est longitudinale on fera la suture du peltier ainsy nomé parce que les peltier pratiquent cette suture pour qu’il nomme couture pour joindre leurs cuir. Elle s’appelle ainsy suture à surjet parce que percant toujour l’intestin du meme cotés le fil est jetté sur les levre[s] de la playe. Elle se fait avec une aiguille droite un peut aplatie et tranchante ver sa pointe, armé d’un fil plat ciré et de la grosseur à pouvoire etre logé dans les renures qui doive etre aux deux coté de la tete de l’aiguille.
On passera obliquement l’aiguille par les tegument de dehors en dedans à deux ligne en dela d’un des angle de la playe, on ne tirera pas le fil jusqu’au bout, on en laissera environ la longueur de quatre travers de doïgt hors des tegument, puis on raprochera les deux levres de la playe de l’intestin avec le plus de justesse qu’il sera possible, le bout de la playe de l’intestin opposé à celluy où l’on doit commencer. La suture sera tenue par un serviteur et l’autre par la main2929 ms. mains. gauche du chirurgien qui de la droite reprendra l’aiguille dont le fil est passé par le tegument et qui n’aura pas eté coupé. Il pressera obliquement les deux levre[s] de la playe de l’intestin, tirera le fil sans le couper et fera un second point à deux ligne de distance du premier. On continuera de meme jusqu’à environ deux ligne en dela de l’extremité de la playe de l’intestin, puis passera l’aiguille de dedans en dehors au travers des tegument à deux lignes en dela de l’angle de leurs playe où l’on laissera encor un bout du meme fil, on replacera l’intestin dans le
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bas ventre et l’epiploon s’il est sortie apres quoi la suture des tegument etant faite avec une autre fil, on tiendra doucement les deux bouts du fil de l’intestin pour l’approcher du peritoine auquel il est bon qu’ils s’unissent. Il faut prendre garde de les trop fesser parce qu’il pouroit y arriver inflamation à l’intestin.
Dans la methode que je vien[s] de decrire je suppose que la playe de l’intestin est aussy grande que celle des tegument mais sy elle etoit plus petite au lieu de passer l’aiguille en dela du second angle de la playe des tegument, on la passeroit au travers d’une des levre à deux ligne en dela du dernier point de l’intestin afin que les deux petit qui se soutienent prest du peritoine ne se soit eloignée l’un de l’autre que de la longeur de sa plaÿe. Si au contraire la play[e] de l’intestin etoit plus grande que celle des tegument, il fauderoit autant qu’il seroit possible passer l’aiguille endela de l’angle à une distance proportioné à la longeur de la ditte play[e] de l’intestin, observant de ne jamais porter l’aiguille dans le bas ventre que sa pointe ne soit apuyer sur le doigt indice de la main3030 ms. mains. du chirurgien ou dans la renure d’une sonde qui doive luy servire de guide dans toutes les sutures des intestin[s]. S’on ne veut pas passer les extremité[s] du fil au travers des teguments, on contentera de renger aux angle de la playe.
Les autheurs nous ont decrit plusieure autre maniere de
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recoudre l’intestin qui sont visieules surtous en ce quel ne permette pas de retirer facilement le fil ce qui me les fait passer sous silance.
Le pencement se fera comme je l’ay dit cy devant. On fera sur le bas-ventre principalement aux environ de la suture des emboeations avec quelque huile anodine emoliente et resolutifs comme celle de rose, de vers de camomille, le baume tranquile ou autres, animé d’un peut d’eau de vie.
Lors que le fil devient un peut lache, que le malade sent quel que petite douleur à l’intestin, ce qui arrive ordinairement vers le cinquieme ou sixieme jours, il est tems d’oter le fil. On le fera en coupant un des extremité[s] des fils à rase de la peau et tirant doucement l’autre, en apuyant avec deux doigt sur la peau au cotes du fil, on laissera encor quel que jour la plaÿe des teguments.
Si la playe de l’intestin est transversalle ou oblique et qu’il ne soit pas coupé totalement, il en faudera aussy tenter la sutures de la maniere decritte cy dessus à la differance que le premier et le dernier point qui sont ceux qui pousse par les teguments pour asujetir l’intestin auprest du peritoine ne doivent pas etre aux angle de la playe des dit tegument mais aux partie lateralle et qu’il faut les eloigner des levre[s] de la playe d’une distance proportioné au diametre de l’intestin afin qu’en tiran[t] les deux bout[s] du fil on ne fasse pas rider l’intestin.
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Si l’intestin est coupée totalement en travers, l’extremité qui est continué au ventricule sera assujetie aux levre[s] de la playe pour servire d’anus par le moyen de trois ou quatre point de sutures entrecoupée[s], on in[j]e[c]tera une tente bien molette dans l’embouchure pour la tenire ouverte et [on] applique3131 ms. appliqué. l’extremité du cercle de l’intestin aux tegument[s] pour qu’il[s] puissent s’unire. On lira cette tente avec un grand fil qu’on asujetira hors de la playe, crainte quele n’entre trop avant dans l’intestin et qu’on ne puisse l’en retirer. Si elle causoit trop de douleur au malade ou la suprimeroit sans crainte que l’intestin se bouche parce que les excrement qui passent continuellement sy oposent. L’autre bout3232 ms. bouts.
de l’intestin sera remis dans le bas-ventre aprest avoire eté lié d’un fil qu’on asujetira hors de la plaÿe pour retirer la portion de l’intestin qui se doit separer par la supuration. On connoitera le bout de l’intestin continüe au ventricule par les matiere qui en sortiron.
Quoi que l’epiploon se trouve alteré ce qui se connoit par la lividité et son afaissement. De tres bon praticiens conseille[nt] de le reduire dans le bas ventre sans ligature assurant l’avoire fait plusieurs fois et n’etre arrivé aucune accident. Cependent presque tous les auteurs la conseille et je suis de leurs sentiment.
Celle ligature se peut faire en deux maniere[s] ou en liant simplement la partie qu’on veut retrancher, ou en passant un fil autravers pour soutenir la ligature. Ce fil sera ciré et gros afin qu’il ne coupe ny l’epiploon ny aucuns vaissaux sanguins qui puisse verser du sang dans le bas-ventre. On aura soins pour le meme raison de
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ne pas serer les neud. Il faut un peut tirer l’epiploon hors du bas-ventre, s’il est nessesaire, pour pouvoire travailler sur la partie saine.
Pour pratiquer la ligature de la 1e maniere, l’extremité de l’epiploon tenüe par un serviteur, on appliquera un fil par un simple circulaire areté par le neud du chirurgien qui ne sera serré qu’autant qu’il le faut pour empecher le sang de passer par la partie qu’on veut retrancher. Si on le trouve nessesaire on fera un ou deux circulaire immediatement au dessus du premier qui seront arreté par un simple neud, on coupera l’epiploon un demy travers de doigt au dessous de la ligature, on replacera la partie saine dans le bas ventre et on aura soins de laisser les extremité[s] du fil un peut grande et de les ranger à uns des angle[s] de la playe des tegument[s], afin de pouvoire par leurs moyen tyrer du bas ventre ce qui aura eté separé de l’epiploon par la supuration qui arrive pour l’ordinaire ver[s] le cinquieme ou sixieme jour. Cette Ie maniere de faire la ligature convient lors qu’il y a peut de l’epiploon sortie et alteré.
La 2e maniere de delier l’epiploon convient lors qu’ils y a beaucoup de ce corps sortie et alteré et s’execute avec une aiguille enfilé d’un fil samblable au precedent qu’on passe au travers, prenant garde de ne point piquer de vaisseaux. On coupe le fil prest de l’aiguille, on fait un neud simple sur la moitier de l’epiploon on croise les deux extremité du fil, on fait un circulaire entier ou l’on arerre par le neud du chirurgien et
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le reste se pratiquent comme dans la precedente maniere.
J’ay dit cy devant dans le general dans suture qu’il faloit metre quel que fois une tente dans un des angle de la playe des tegument. Cela doit se pratiquer principalement dans les cas d’alteration de l’epiploon ou d’epanchement dans le bas-ventre pour tenire un passage libre au matiere dont on veut procurer la sortie et qui feroit perire le blessé si elle restoit dans cette capacité. Cette tente sera molette et de longeur qui n’excedera que trest peut l’epaisseur des tegument. Elle sera enfilé à sont extremité afin de ne pas blesser les parties quel touchera et armé d’un fil pour pouvoire la retirer plus facilement.
S’il arivoit epanchement de sang ou d’autres matiere, il fauderoit autant qu’il seroit possible, c’est à dire autant que l’etat de la playe le permetera, situer le malade sur son3333 ms. sont. ventre surtous à chaque pancement, otans la tente et laissant l’ouverture libre pendent quelque tems pour faciliter la sortie des materie fécalle. On pouroit meme injecter de l’eau d’orge et du miel rosat clarifié3434 ms. clarifier.
animé de quelque goutte d’eau de vie et au degré de chaleur où se trouve[nt] les partie[s] interne[s].
Je l’ait fait avec succets dans l’hotel Dieu de Paris à un jeune homme sur le vente du quel avoit passé la roüe d’un chart. Cette accident fut suivis d’une inflamation qui fut calmé par les saignée, les lavenement[s] et les topiques anodins et emolient[s], il s’amassat une quantité si grande de matiere sereuse et purulente qu’on fut contrain d’en venire à la
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ponction que je fis devant le chirurgien majord qui m’ordonnat de laisser la canule dans la playe par la quel je fis des ingections jusqu’à quelle sortirent aussy claire quel etoit entré, pour lors je retiray la canulle et le malade guerit.
Le bandage dont on se sert ordinairement dans les blessures du bas-ventre que j’ay decrit cy dessus consiste à une serviette soutenüe d’un scapulaire. Cette serviette doit etre assé longue pour faire un tours et demy du corps sur le quel on doit aussy l’appliquer. On la plie en trois ou quatre selon la longueur, et d’on on la pose de maniere quel se cröise sur l’endroit blessé et que les bouts en soit un peut eloignée. On l’assujetties avec des epingle ou par quel que points de couture. Le scapulaire sera fait avec un linge doux et fermé, large de huits travers de doigts, fendües dans son3535 ms. sont. millieux à y pouvoire faire passer la tete du blessé, et asse long lors qu’il est posé sur les deux epaule[s] pour que les deux extremité puisse[nt] poser jusque dessus les bord[s] inferieure[s] de la serviette sur laquel on condera l’extremite de derriere et cette de devant sera areté avec des epingle.
Des operations du bubonocelle est de lexomphale
Les maladies pour les quels on fait ces operations s’apellent hernie ou decente qui consiste dans le deplacement de quel
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que parties du bas ventre ou le depots de quelque humeurs qui forme des elevations au dela de la superfcie de cette region. Selon cette description on peut definir la hernie en generale, une tumeur contre nature faite de parties ou d’humeurs dans quelque endroit de la superficie du bas ventre.
Lors3636 note en marge: hernie vient du mot Εευιε, ranief, don les latins l’on[t] nomé ranvere. que cette tumeur est faite de partie on la nome hernie vraye, si c’est d’humeurs hernie fause ou similitudinaire, c’est à dire tumeur qui ressemble à la hernie, l’une et l’autre prene[nt] different nom suivant3737 ms. suivent.
les differente partie ou les differente humeur qui les forme ou suivant les differente region du bas ventre où elle[s] arrivent.
Si la hernie arrivent à l’aine on la nomme bubonocele, hernie incomplette ou inguinale, si elle dessent jusqu’à dans le scrotum aux homme ou jusqu’aux grande[s] levre[s] à la vulve au femme, hernie complette, si c’est à la partie anterieure et superieure de la cuisse crurale, si c’est l’ombilique exomphale et dans tous autre endroit du bas ventre hernie ventrale.
Les parties qui forme[nt] ordinairement les hernie vraye sont l’epiploon et les intestin. Lors que c’est l’epiploon on l’apelle epiplocele, et les intestin enterocete, si c’est tous les deux ensemble enteroepiplocele.
Les herni[e]s faite[s] d’humeurs n’arivent qu’aux scrotum et à l’ombilique. Je vous decriray celle de l’ombilique dans l’article de l’exomphale dans le scrotum. Celle qui est formé par des serofité s’apelle hydrocele, celle qui est faite de vent, c’est a dire par une aire rarefié, pneumatocelle, si par un depot de sucs nouricier qui ait formé une excroisance charnüe, sarcocelle, si par une
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dilatation des vaissaux sanguins varieocelle ou cirocelle, si par la semence arreté dans les testicules les epidime ou les vaissaux defferans spermatocelle.
Les causes des hernies vraye[s] sont interne ou externe. Les internes sont les serosite[s] qui humectans les fibres du peritoine et des autres partie[s] les rendent plus extensible et plus capable de preter et de s’alonger pour permettre le passage aux partie[s]. Les cause[s] externe[s] sont tous les mouvement violent soit en montant à cheval en dessandant, en faisant des armes, des chutes, ou en levant quelque pesant fardan. Dans tous ces cas le diaphragme se trouve aplanis, tous les muscles du bas ventre en contraction et ces vicere si serré que s’il se trouve quel que endroit du bas ventre moins fermé que les autres, il est contrain de seder et donner passage aux vicere qui le poussent. Dans le cours d’anatomie je vous fere observer comme les muscles de l’abdomene se croise[nt] et quel doit etre leurs force.
Les signes diagnostic des hernies se pouront tirer d’un craquement que le blessé aura sentis en faisant une efort, de la formation subite d’une tumeur dans l’androit où il aura sentie le craquement, de le facilité qu’il y aura de faire disparoitre la tumeur totalement ou en partie en la maniant et de ce que d’elle meme elle disparoitera lors que le malade aura eté couché quelque tems.
Ces signes sont generaux et ne convienent qu’aux hernie resente et simple, il y en a de plus particuliere qui denotent. Si c’est l’intestin seul ou l’epiploon ainsy se sont tous les deux ensemble
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qui se forment s’il y a adherance etranglement inflamation gangrenement ou pouriture.
Lors que l’intestin seul fait la hernie la tumeur est egale, lisse et polie. Elle resiste au tacte, la marque du doigt n’y reste pas et lors que l’intestin rentre, la tumeur s’eface totalement, le malade sent quel que douleur à l’endroit de la hernie et dans le bas-ventre, comme si c’etoit une pette colique. Il luy arrive des envie de vomir et meme quelque fois des vomissement. Il a des frequans envie d’aller à la selle sans rien rendre par l’anus.
Il est bon de remarquer qu’une cellule du Colon peut etre pincé et engagé en partie dans l’etranglement, que l’autre partie de la meme cellule, etans libre, les extrement passeron et le malade ira à la selle ce qui poura faire croire qu’il n’y a que l’epiploon dengagé.
Lors que c’est l’epiploon seul la tumeur est ordinairement inegal, molle et sede au toucher, n’a pas tous les accident que l’on remarque lors que c’est l’intestin, ces3838 ms. cest. accident[s] ne sont pas si pressant et pour l’ordinaire la tumeur ne s’eface pas totalement lors qu’on la reduit ou qu’elle3939 ms. quel.
se reduit d’elle meme.
Si se sont tous les deux ensemble les accidents sont moins grand[s] que lors que c’est l’intestin seule parce que l’epiploon de sa molesse preserve l’intestin de la grande pression.
Ces signes ne se trouve[nt] pas toujour ensemble et souvent
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ceux qui si trouvent sont trompeur et en imposent l’epiploon, produisant quelque fois les meme accident que l’intestin. Il faut cependent donner toutes son application à les distinguere parce que lors que c’est l’intestin il faut donner du secours avec plus de dilgence pour les raisons4040 ms.raisont que nous exposeron[s] dans la suitte.
Si4141 note en marge: signes. l’epiploon est adherans, la tumeur ne s’eface jamais totalement. Il en est de meme de l’intestin lors qu’il y a etranglement à l’intestin, d’abord le malade crache à tous moment d’une matiere ecumeuse, puis il luy survient des vomissement[s] bilieux et chileux et ensuitte il jette les excrement[s] par la bouche et quand ce qu’il y avoit de matiere au dessius de l’endroit etranglée de l’intestin est sortie par l’anus. Le malade ne vas plus à la celle quoi qu’il en ait de frequans envie. Lors que l’intestin s’enflame, la tumeur devient dure, douleureuse et quelque fois rouge, la fievre est grande, le poulx dure, petit et consentré, plus de someil, le malade est abatüe et les yeux enfoncé[s] dans les orbitre et une grande soif. Lors que l’intestin est gangrené ou pourit tous ces accidents se calme[nt] exepté l’abatement du malade qui est suivis d’une foiblesse extreme. La tumeur devient molle, quelque fois livide et s’afaisse.
Lors que l’epiploon se trouve etranglé les accidents ne sont pas si pressant[s] comme je l’ait dejat dit, que lors que c’est l’intestin le malade a le hoquet et si cette partie
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s’enflame il vomit presque tous ce qu’il mest dans son esthomac et souvent les vomissement sont billieux, mais il est rare qu’il jette les extrement[s] par la bouche parce qu’ils ont leurs passage libre tous le long du canal intestinalle et qu’il va à la selle.
Le4242 note en marge: prognostic. prognostic sera different suivant4343 ms. suivent
la nature de la hernie, les accidents qui l’accompagnent, le tems qu’il y a quel est arrivé, et l’age du malade. Si c’est epiploon qui soit sortie, il y aura moins à craindre que si c’etoit l’intestin. Et si c’est l’intestin et l’epiploon ensemble elle sera moins facheuse que si c’etoit l’intestin seule. Si la hernie est simple, qu’il n’y ait ny etranglement ny contusion ny inflamation ny autre accident, le malade ne coure aucuns risque. Si au contraire quel que uns de ces accident l’accompagne[nt], il y a toujour beaucoup à craindre. Si elle est recente, il est plus facile dy remedier que lors quel est anciene surtous lors qu’il y a adherance et que les partie ne peuvent plus rentrer4444 ms. rentrere.
. Si le malade est jeune, la hernie recente et simple, il poura obtenir une guerisont radical par le bandage, ce que ne pouvoit point esperer ceux qui sont a vingt cinq ou trente ans et au dessus.
Je donneray les signes prognostic de chaque epece de hernie en particulier les decrivant et je commenceray par la hernie ainguinalle appellé bubonocelle.
Le mot bubonocelle est composé des mots grec vouvon bouvaine et kili hernie, le bubonocelle est donc une hernie de
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l’aine. Les hernie[s] sont plus frequantes en cette region du bas ventre qu’en tous autre parce qu’etant la plus base, les partie[s] y ont plus de pente et parce qu’il y a deux endroit[s] dans cette region où elle trouve moins de resistance qu’ailleure. Le Ie est celuy par où passent les vaisseaux spermatique aux homme[s] et les ligaments rond[s] de la matrice aux femme[s]. Le passage de ces partie[s] est formé par l’ecartement des fibre[s] charnüe[s] du muscle transversalle environ à quatre travers de doigts au dessus de los pubis prest l’epine anterieure et superieure de los des isles par l’ecartement des fibres charnüe[s] du muscle oblique interne à un poulce au dessous du premier et par une anneau qui se trouve à la partie inferieure de l’aponevrose du muscle oblique externe environ un poulce audessous de l’ecartement des fibres l’oblique interne en sorte que pas uns de ces deux ouverture ne se trouve à l’endroit de l’autre et que, au contraire, celle du transversalle est bouché par le muscle oblique interne, et celle de l’oblique interne par l’aponevrose de l’oblique externe. De plus, les vaissaux spermatique[s] chez4545 ms. ché. les hommes, les ligaments rond[s] dans les femme[s] sont envelopée d’une alongement du peritoine qui ne leurs forme pas une guaine comme le disent plusieures anatomiste[s] et dans la quel pourroir couller facilement les intestin ou l’epiploon pour former une hernie mais qui est adherente à ces parties par la surface interne et par l’extention aux partie qui permettent le passage.
Par cette mecanique on connoit les sage precaution[s] que l’auteur de la nature a prise pour que l’homme qui marche
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debout4646 ms. de bout. ne soit pas continuellement sujet à la chute des parties du basventre dans ces passage. Cependent, cela n’arrive que trop souvent lors que faisant une efort, tous les muscle[s] sont dans une contraction violente, compriment ces parties au point quel forcent le peritoine, il faut pour cela que le sujet qui fait l’efort soit courbe en devant pour que les muscle[s] de l’abdomen se trouve[nt] contracté de maniere à rendre leurs ouvertures pararelle[s], pour lors le peritoine qui n’est apuyé4747 ms. apuyer.
de rien à la circonferance de ces ouvertures se rompt ou preste pour former un sac aux parties et produire le bubonocelle. Cette ruptures où l’extention subite du peritoine peuvent causer le craquement, que j’ay dis, etre un des signes diagnostic de la hernie.
Tant que les parties sorties du bas-ventre ne passeron par l’aine, la hernie conservera le nom de bubonocelle, hernies imcomplette ou inguinalle, si par negligence de porter un bandage et par de nouveaux efort ces4848 ms. ses. memes partie sont poussé plus bas et jusque dans le scrotum ou entre les teguments qui compose les grandes levre[s] de la vulve, elle sera appellé hernie complette qui ne differe de la precedente qu’en ce que les parties ont eté poussé plus bas.
Le 2e endroit où les parties du bas ventre trouve[nt] moins de resistance et celuy où se rencontre la sinuosité de los des isles sur la quel passent les tendons des muscle pfoas et illiaque, l’artere et la veine crurale ou l’extremité inferieure
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de l’aponevrose du muscle oblique externe joint à l’extremité de l’oblique interne forme une arcade attaché par un de ces bouts à l’epine anterieure ou inferieure de los des isles, et par l’autre au cotés exterieure de la sinuosité du pubis par où passsent les vaissaux spermatique[s], ce qui forme une ouverture ovale de la longeur d’environ trois travers de doigts au dessous de la quelle passent les tendons et vaissaux nommé cy dessue qui n’est couvert en dehors que par les tegument communs et les glandes inguinales, et fermé en dedans4949 ms. de dans. que par le peritoine qui n’etant soutenüe de rien en cette endroit peut facilement etre rompüe ou forcé de sa longeur. Par les cause[s] cy devant decritte est permis5050 ms. et permettre.
aux parties de passer par dessous l’arcade pour aller se loger à la parties superieure et anterieure de la cuisse et former la hernies crurale qui different des deux precedente[s] en ce5151 ms. se.
que dans celle cy les parties passent pas dessous, que l’etranglement e[s]t moins frequans dans la hernies cruralle que dans les deux autres et quel se trouve plus incliné du cotés de la cuisse que de los pubis.
Il y a deux moyens de remedier à ces maladies. Le Ie est de reduire dans le bas ventre les parties qui en font sorties sans faire d’insision et de les maintenire reduitte par un bandage, le second de faire l’operation appellé bubonocelle.
Comme il faut toujour tenter les voyes les plus douce on commencera par le Ie moyen appellé par quel que une taxis a tangendo toucher par ce qu’il s’execute par un attouchement doux et methodique.
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Pour pouvoire y remedier il faut que les parties qui sont sorties du bas-ventre n’ayant point contracté d’adherence avec celle qui leur serve de sac. Cette adherence peut se faire par le long sejoure surtout lors quel se trouve un peut serré et que le sang, n’ayant pas sont retours libre, elle s’engorgent, le tumefic est laissent echaper5252 ms. echapere. par leurs pors ou par leurs cannaux excretoire des glandes de la limphe ou du suc nuricier qui comme un gellé les colles en se deseichant. Il se peut aussy que ces parties, ayant eté etranglee au passage ou contusé par quelque violence exterieure auront soufferz inflamation, que l’inflamation ayant eté calmé il sera arrivé inflamation, ou ulceration à leur surface exterieure, que cette surface exterieure appliqué aux passage du sac y sera unis de la meme maniere que les deux levre d’une playe s’unissent.
Pour tenter la reduction, il faut situer le malade de la maniere que je les decrit dans l’article des sutures au sujet des playe[s] du bas ventre avec issue des parties et luy tenir la cuisse à demy flechie. Si c’est l’intestin et qu’il soit gomflé par de l’aire ou des excrements, on le manira doucement pour le vuider autant qu’on le poura de ces matiere en les forcans de passer dans la parties de l’intestin qui est dans le bas-ventre afin de diminuer l’obstacle. On recommendera au malade de ne faire aucunes fortes inspiration ny expiration et de retenire le plus qu’il poura les efort[s] que la douleure porte toujours à faire, on empognera legerement la tumeur d’une main et de l’autre on apuira avec deux ou trois doigts sur la parties de l’intestin la derniere sortie poussant doucement pour la faire rentrer5353 ms. rentrere.. Si on s’appercoit quel
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rentre il ne faut pas oter les doigts de l’enfoncement que ceux de l’autre main ne soit appliqué pour faire la meme manoeuvre et ainsy succesivement jusqu’à que le tous soit rentré, ce don[t] le malade s’apercevrat d’abord par la cessation de la douleur, et le chirurgien par un gargouillement qu’il entendra et par l’efassement total de la tumeur. Il n’otera pas sa main de dessus l’endroit de sa sortie, et il se fera presenter l’appareil, qui doit etre prest avant de commencer le travaille. La Ie piece sera un morceau de linge triangulaire couvert de l’emplatre contra herniain dont on trouvera la composision dans presque tous les pharmacepée[s]. Comme je ne l’ait jamais veue mettre en usage à l’hotel-dieu de Paris je ne m’en sert pas, je trempe seulement des compresse dans le vin astringent fait avec une chopine du meilleure vin dans la quel on fait infuser des balastre des roses de provin du Borax et de la Lun Crud aā on n’a pas toujours de ce vin composé pour les 1e appareille on y supplye par le vin simple.
Les compresse seront triangulaire et gradué en sorte5454 ms. en sorte. quel remplisse bien le plie de l’aine et que la bandes fasse une compression suffisante pour empecher les parties de sortire. Elle doit etre large de trois travers de doigts et longue de six ou sept aulnes. Son application s’appelle spica, je vous la demontreré sur le sujet en parlant des bandage[s].
Il faut prescrire des lavement[s] emolient, adousisant au malade, le faire soignée selon le besoin qu’on luy en trouvera et luy conseiller de se donner quel que petit mouvement à droite et à gauche dans son5555 ms. sont. lit pour donner occasion à l’intestin de se
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remetre en sa place. On laissera le bandage appliqué sur la parties tant qu’il ne se relachera pas et d’abord que le malade s’apersevera qu’il n’est plus appuyer si ferme, on levera l’appareille et on le remetera avec les memes precaution que le premier. Si la hernie est recente et le sujet jeune on continura ce bandages pendent trois ou quatre mois et meme plus pour s’asurer d’une guerisont radical. Si le sujet est avancé en age et qu’on n’ait pas lieu d’esperer cette guerisont, il portera un bandage simple pour empecher la sortie des parties.
Si aprest avoire fait un tentative raisonable comme je les dit cy dessus l’intstin ne rentreroit pas, il fauderoit s’en tenire la. Crainte de la meurtire et metre sue la tumeur longent populeum, les huiles de lis de vers de tere ou semblable en attendans qu’on puisse avoir des fomentation emolientes faite avec la semence de lin, de feüille et racines de guimauve, les feüille de mauve, de senneçou, de viollier, de boüillons blanc et semblable, le tous pillé et cuit dans l’eau jusqu’à putre saction. Ou en retirera la pulpe, on y mellera longent populeum ou d’althea, le baume tranquile ou quel que une des huiles marqué cy dessus. Cela5656 ms. sela. sera applique chaud. On poura avec les memes fomentation[s] former un cataplasme en y mettant les farines de féve de lupins, d’orobe de foenu grec et du lait de vache resament tiré une s.g. pour que toutes les choses puissent boüillere un peut longtems
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ensemble jusqua ce qu’il ait aquise la consistance de cataplasme.
On donnera des lavement un peut laxative, on seignera le malade, on poura aussy le mettre dans les bains mediocrement chaud. Tous ces remedes tendent à relacher ces parties qui cause[nt] l’etranglement à prevenire l’inflamation ou à la calmer si elle y est dejat.
Cinq ou six heure aprest la premiere tentative de reduction on fera une seconde avec les memes precaution[s], observant5757 ms. observent. toujour de ne point trop comprimer la tumeur crainte de blesser l’intestin qui, etant engorgé et tendue, s’enflame facilement et se gangrene. Aprest quatre ou cinq tentative[s] inutilement fait il en faut venire à l’operation parce que plus on tarde à la faire plus il y a à craindre que l’intestin ne se trouve gangrené et que le malade ne perissent ou du moins qu’il ne luy reste une fistules par la quel il passera les excrement pendent le reste de sa vie.
On doit proposer cette operation avec beaucop de circonspection, l’evenement etant fort doutueux et perissant beaucoup de malade à qui on la fit sans que l’operation d’elle meme soit mortelle mais parce que le desordre est ordinairement tres grand dans les parties qui ont souffert l’etranglement et quelque fois dans tous le bas ventre . On previendra don le malade de la nessesité de l’operation et ses5858 ms. ces. parans ou amis du danger eminent où il se trouve de perire quoi que l’operation soit bien faite on l’avertira de mettre ordre à ses5959 ms. ces.
affaire[s] tant spirituelle que
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temporelle, on demendera pour conseille les medecins et chirurgien le plus en reputation, heureux si par les sages precautions on peut eviter le blame et les reproche qui ne sont que tres souvent l’ingrate et triste recompanse que recoive les medecins et chirurgien qu’on rend responsable de mauvais evenement à qui on refuse souvent la gloire de l’heureuse reusite en l’empruntant aux force de la natures on regardant la maladie peut grave tendis quel l’etoit baucoup.
L’une des causes du peut de reusitte de cette operations est souvent la repugnance qua le malade a si determiner ne le faisant qu’à l’extremite et aprest que la tumeur a eté violente par des charlatans. Dans ce cas il faut prononcer hardiement qu’il ny a presque rien à esperer et que si on ne la determinent aux travail ce n’est que parce qu’il vaut mieux apporter un secours douteux que d’abandonner le malade à une perte inevitable.
Avant de commencer l’operation on fera uriner le malade parce que si la vassie etoit plaine on pourroir courir risque de l’ouvrire avec la pointe du bistourie en s’insinuant dans l’endroit de l’etranglement ou lors qu’on coupe ce memes etranglement, surtous quand c’est une hernie crurale et que c’est une femme enceinte dont la matrice est serement etendüe, comprime la vaissie et la jette sur les cotés.
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Le malade sera situé sur le bord de son6060 ms. sont. lit, couché sur le dos, les fesse un peut elevée, le ventre et les cuisse[s] couvert de linge chaud, la cuisse du cotes malade etant un peut flechie pour relacher la peau. Le chirurgien de sa main gauche la pincera un peut à cotes du centre de la tumeur et la fera pincer par un serviteur au cotes opposé, tous les deux l’enleveron le plus qu’il pouront. Le chirurgien de son6161 ms. sont.
autre mains armé d’un bistourie droit la coupera perpendiculairement selon la longeur de la tumeur prenent bien garde de ne pas aller au dela du corps graisseux, crainte d’atraper l’intestin et de l’ouvrire.
Si par l’inflamation ou quelquatre accident la peau etoit si tendue qu’on ne put la pincer ny l’elevere, l’operateur poseroit sont pouce et le doigt indice de la main gauche au cotés de l’endroit où il vouderoit faire l’insision pour assujetire la peau qu’il couperoit plus doucement et avec plus de circonspection que lors qu’il est elevé.
Il ecartera les deux levres de la playe avec les doigt qu’il tatera doucement de faire passere sous la peau dans toutes la circonferance de l’ouverture . S’il trouve un peut de resistance, il pincera une des levre[s] avec deux doigt[s] et se dervira du bistourie pour la separer de la tumeur, observant de coucher ce bistourie et ne couper quant dedolans. Il en fera autant de l’autre cotés pour le donner un jeu sufisant à pourvoire achever
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l’operation : il y en a qui se servent d’un dechaufoire au lieu d’un bistourie.
Je ne suis pas de l’avis de ceux qui veüille que lors qu’on est parvenüe aux corps graisseux, on coule avec force une sonde canelle ou quel que autres instrument sous la peau pour la separer de la tumeur et qu’on dechire avec les doigts menbrane qui recouvre le sac de la hernie sans aucuns menagement, cette manoeuvre fait trop souffrire le malade et peut etre suivïe d’inflamation.
La peau bien separé, le chirurgien pincera la superfieü de la tumeur et coupera tres doucement toujour en dedolans et jamais perpendiculairement et petir à petit ira jusqu’aux sac de la hernie, s’il ne peut pincer il faudera se servire d’une herrine.
Comme on est souvent traversé par le sang on peut avoire des petite eponge fine ou qualite de petit lambaux de linge fin pour absorbere le sang, car il est toujour d’une extreme consequence de voire toujour ce que l’on fait dans cette operation. S’il se rencontroit quel que petite branche d’artere un peut considerable il en fauderoit faire la ligature, c’est pourquoi qu’il fauderoit avoire des aiguille de fil enfilé tous prest.
Lors que le sac de la hernie que l’on suppose etre fait du peritoine alongé n’est point adherens aux parties voisines il est facile de le connoitre parce qu’on peut passer un sonde entre sa surface et
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ces parties. Cette sonde aura une renure au lon[g] de la quel on poura conduire des cizaux mousse ou un bistourie pour couper ces parties et decouvrire totalement le sac. On dilatera l’endroit de l’etranglement de la maniere que je le decriray cy aprest et on entera de faire rentrere dans le bas ventre les parties contenüe dans le dit sac sans l’ouvrire et sy on y reusit, on y poussera le sac meme et au lieu de tente pour empecher leurs sortie, on se servira d’une pelotte faite de linge bien mollet de grosseur proportioné à l’ouverture du bas ventre et attaché à un fil pour pouvoire la retirer6262 ms. retirere. facilement à chaque pensement. Le reste de l’apareille sera à l’ordinaire. Une autheur moderne assure que par cette methode on abrege de beaucoup la guerisont du malade.
Il n’est pas toujour facile de distinguer le sac de la hernie surtous lors quel est enciene et que le sac est adherent par sa surface exterieure aux partie où il est logée, il ne fait pour ainsy dire q’uns corps avec elle, on ne le connoit souvent que lors qu’on la ouvert et qu’on en voit sortire une liqueur roussatre ou brune puante et santans si fort l’odeur des excrement que les asistant lors qu’il sont ignorans croient que l’intestin est ouverz et que se sont les excrement, mais il se trompe. Les excrement qui se trouve[nt] dans la parties etranglée de l’intestin fermentent, ce qu’il ont de plus liquide se rarefie, passent par les pors de l’intestin, se condence et forme cette liqueurs. Elle peut encor venire des glandes de l’intestin ou de l’epiploon lors qu’il si trouve en partie des veines mesenterique qui etant extrement remplis et tendüe
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à cause de l’etranglement laissent echaper par leurs pores la partie la plus fluide du sang.
Il y a des hernies où cette serosite ne se trouve pas et où les parties sont à sac ce qui donne encor plus de difigulté de distinguer le sac, surtous si l’intestin ou l’epiploon etoit adherans à la surface interne.
Il y a encore un cas de difigulté qui se trouve lor que le peritoine n’ayant pas preté et ne s’etant pas alongée pour former6363 ms. formere le sac, mais s’etant rompus par une efort tres violent, les parties passent au travers et se placent sous les teguments. Si c’est à la cuisse ou a l’aine, ou dans le scrotum, si la hernie est complette et ayant sejourné longtems, elle[s] se sont rendüe adherente aux parties qui forme[nt] le sac. Dans ces occasion on ne peut pas encore avoire recours qu’a la direction des fibres, l’habile chirurgien fait que le plan exterieur des fibres de l’intestin est circulaire, lors donc qu’il en trouvera de cette espece, il se metera encore plus sur ces gardes pour ne pas porter le tranchement du bistourie du cotés de l’intestiin. Il le separera doucement de ces adherence, coupans plustot sur les parties voisines que sur le corps des l’intestin qu’il ne faut pas absolument toucher crainte de l’ouvrire. Quand meme se seroit le corps du testicules au quel il seroit adherans, il examinera s’il peut coucher entre l’intestin et les parties une sonde ou l’instrument appelle feuille de mirthe pour rompre les adherance, et d’abord qu’il se sera fait jour à pourvoire y porter6464 ms. portere.
le[s] doigts il s’en servira. Si les adherence[s] sont un peut ferme, il se servira de bistourie pour les raisont que j’ay aporté cy devant, lors que c’est l’epiploon seul qui fait la
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hernie il n’y a pas tans de precaution à prendre parce que quand6565 ms. quande. on couperoit un peut de sa substance on n’exposeroit le malade à aucuns risque.
Le sac de la hernie bien ouvert et les parties libres de leurs adherance avec ce6666 ms. se. sac, on examinera lors que c’est une enteroepiplocelle, si l’intestin ou l’epiploon ne sont point adherent l’une à l’autre et en cas qu’il le soient on les separe6767 ms. separent.
. Puis on travaillera à dilater l’endroit qui fait l’etranglement et on se servira pour cela d’une sonde canellé à la quel est attaché une plaque faite en coeur qui assujetie les parties et d’un bistourie droit dont la lame soit assujetie à la chasse par une bandolette de linge.
Le chirurgien conduira la sonde jusqu’aux dela de l’endroit qui fait l’etranglement, il la portera doucement de cotés et d’autre pour s’asurer6868 ms. sasurere. s’il n’y a rien entre elle et ce que l’on doit couper6969 ms. coupere.
. Il la tiendera de la mains gauche qu’il baissera un peut pour appliquer la plaque sur les parties afin de les empecher de se jeter à droite et à gauche sur la renure de la sonde et de mettre l’operateur en denger de les blesser en insinuant le bistourie. Ce mouvement faisant aussy elever7070 ms. elevere.
l’extremité de la sonde, l’eloignera des parties que l’on veut eviter, et tiendera7171 ms. et tiendera et tiendera.
plus tendüe l’endroit que l’on veut diviser. Ensuitte il coulera le bistourie le long de la renure de la sonde de maniere que la pointe du bistourie ne la quite pas. Etans sure que les instrument sont environ à deux ligne en dela de l’etranglement, il les inclinera de sorte que le tranchant
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du bistourie porte plus du cotés de los pubis que de celluy des isles pour eviter l’ouverture de l’artere epigastrique, il levera les deux istruments ensemble et coupera autant qu’il le croira nessesaire, puis les retirera sans les separer, il portera le doigt indice de la main geauche jusque dans le bas-ventre pour examiner si la dilatation est faite au point de pouvoire remettre facilement ces parties dans cette capasité et en cas qu’il trouve le passage trop etroit, il coulera un bistourie à pointe mousse couché à plat sur ce doigt jusqu’aux endroit où il faut dilater, puis la redressera en sorte que le dos soit sur le doigt qui servira à conduire cette instrument. Il coupera autant qu’il le jugera nessesaire puis travailera à la reduction des parties et à la ligature de l’epiploon s’il si trouve comme nous l’avons7272 ms. avont. marqué cy dessus.
Si le chirurgien avoit eu le malheure d’ouvrire l’intestin, il luy feroit la suture du peltier comme je l’ait decrit dans l’article des sutures, s’il se trouvoit pourie et que la pouritures en peut detendue il ne laisserest pas que de la reduire faisant en sorte autant qu’il le pouroit que l’endroit de la pouriture se trouve prest de la playe afin que les excrement puisse[nt] sortire facilement. La pouriture etoit de tous le diametre de l’intestin, il fauderoit le lier sur la partie saine qui repond à l’anus, couper la pouriture et assujetire à la playe par des poins separé de suture, la partie saine qui repond au ventricule, comme je l’ait dis en parlant de l’intestin, coupé totalement en travers pour former une anus artificiel, mais s’il y avoit une grande portion
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de l’intestin gangrené qu’il falut emporter, il fauderoit passer une aiguille enfilé à chaque cotés de la parties du mesentere à la quel cette portion d’intestin est attaché de maniere à pouvoire l’embrasser avec le fil et par ce moyen cerer les artere et empecher l’hemoragie. Cela c’est fait dans l’hotel dieu à Paris à une fille à la quel il falut emporter au moins une demy aulne de l’intestin ileum, je l’ait veue dix huit ans aprest se portans bien, n’ayant autre incomodite que de rendre les excrement par l’aine.
Si l’artere epigastrique avoit eté ouverte et que la quantité de sang traversa l’operateur dans ce qui luy resteroit à faire, il chercheroit l’endroit de l’ouverture, poseroit quel que petit tempons de linge dessus qu’il feroit assujetir par le doigt indice d’un serviteur jusqu’à ce qu’il ait achevé l’operation.
Si la hernie est complette il y a deux circonstance à observer7373 ms. observere.. La premiere est de prendre garde au testicule qui se trouve quelque fois dans le sac de la hernie, il est facile de l’eviter et de ne point le pousser dans le bas-ventre avec les autres parties supposé qu’il ne leurs soit point adherans car s’il l’etoit, il fauderoit l’en separer7474 ms. separere.
de la meme maniere que je l’ait dis cy dessus qu’il faloit separer l’intestin des autres parties. La seconde circonstance est de pousser l’intestin jusqu’aux bas du scrotum parce que si on y laissoit une poche, le pus s’y amasseroit et y sejournant occasioneroit inflamation au scrotum qui pouroit se communiquer à toutes la playe et etre suivie de pouriture.
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Je vous ai decrit la methode de remettre les parties dans le bas-ventre dans l’article des sutures au sujet des playes de cette region.
Les parties reduites, on appliquera l’appareil qui doit avoire eté preparé avant que d’avoire commencer l’operation, on aura un ou deux bourdonnet attaché chacun à un grand fil et trempé dans une eau spiritueuse ou stiptique que l’on mettera sur l’ouvertur[e] de l’artere epigastrique. Si on a eu le malheure de la couper, on coulera par dessus une tente de charpie de grosseur proportionnelle à l’ouverture du bas ventre, longue à pouvoire passer les deux lignes de l’endroit dilaté et attaché à un grand fil. Elle sera soutenüe par des bourdonnet de charpie ou des petit lambaux de linge fin qui rempliron[t] toutes la playe et seront recouverts de grand plumacaux. Le tous seront chargé de la composision suivante.
℞7575 symbole qui signifie: „recette’ oeuf no iiii qu nous prenderes le blanc et le jeaune et que vous illettere avec huile rosat ℥7676 symbole qui signifie une unité de masse – l’once.
iv ou d’hypericum et eau de vie du Languedoc ℥ ij vous les battere bien ensemble, il faudera aussy y joindre de la meme composition les environ de la playe et le basventre jusqu’à l’ombilic.
Les plumacaux seront couvert de compresse triangulaire gradué et le basventre d’un morcaux de mottons ou de grande compresse de toil bien douce. Le tous sera soutenüe par le bandage appelle spica de laine.
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Une heure ou deux apres l’operation on donnera un lavement au malade surposé que l’intestin ne soit pas ouvert, ce7777 ms. se. lavement sera composé avec partie egalle de decoqtion emoliente et de bon vin rouge et trois once d’huile de noix, on le saignera suivant le besoin et on luy fera observer le regime marqué dans l’article des playes du bas ventre.
Si le malade ne souffre point de douleur on ne levera l’appareil qu’aux troizieme jour et si l’artere a eté ouverte on ne retirera pas la tente et on ne pensera que la plaÿe exterieure, si le malade souffroit de douleur considerable et qu’il continua à vomir on le penseroit plutot, et si on trouvoit la playe temperé apres avoire appliqué le second appareille, on luy donnera de la Casse Boüillit dans un petit lait, ce leger mimoratifs fait couler les excrement[s] arreté dans l’intestin qui ayant perdüe sont ressort ne peut les pousser. Ces excrement sont quelque fois la cause de la continuation des accidents. Le reste de la cure se fera à l’ordinaire.
Une7878 note en marge: observation sur l’usage de la tente. autheur moderne s’est eforcé de prouver que l’usage de la tente est non seulement inutil mais meme nuisible et defide hardiement contre le sentiment des trois plus habile chirurgien qui n’ayent parû jusque icy, que la liqueur que suinte des parties aprest quel ont soufferz une etranglement au point d’etre obligé d’en venir à l’operation n’est pas capable de causer de l’alteration aux parties du bas ventre lors quel est retenüe dans cette capasité s’il avoit autant pratiquer l’opration du bubonocelle
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que ces Mrs, il connoiteroit la nessesité de tenire une flüe libre à cette liqueurs par le moyens d’une tente jusqu’à ce que les parties soient retablie dans leur etat naturelle.
Comme la vessie peut quelque fois se trouver dans les hernies en meme tems que l’intestin et l’epiploon, on en former7979 ms. formere. une elle seule, il est bon que l’on en soit instruit. Pour en consevoire la possibilité il faut savoire que son corps est libre, n’etant attaché à rien et que le fond n’est tenue suspendüe par l’ouraque et le peritoine qui pouvant pretere facilement, luy permettant de le jeter8080 ms. jetere.
à droite ou à gauche lors quel est fort emple ou quel a été etendüe par quantite d’urine retenüe dans sa capasité quelle est comprimé8181 ms. comprimer
par des viscere du bas-ventre dans quel que grand efort surtous aux femme dans les dernier tems de leurs grossesce ou la matrice a un fort grand volume et plus encor dans le tems de douleurs de l’acouchement8282 ms. la couchement.
ou elle[s] poussent de toutes leurs forces de haut en bas. Dans tous ces cas une partie du corps de la vessie peut etre poussé du bas ventre en dehors, pas les passage que j’ay decrit cy dessus en parlant du bubonocelle et de la hernie crurale.
Il faut remarquer ycy que la vessie ne se trouve pas dans le sac de l’intestin et de l’epiploon à moins que le peritoine n’a y ronpüe et ouvert parce quel n’est pas renfermé comme [c]eux dans le sac que cette menbrane forme la capasité du bas ventre.
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Les8383 note en marge: signe diagnostic signes diagnostic propre de la hernie de vessie sont la retention d’urine qui n’est pas totale, une frequante envie d’uriner, l’ecoulement d’urine et l’afaissement de la tumeur, à mesure qu’on la compris la region hypogastrique ne se trouve ny elevé ny tendüe, comme cela arrive dans les retantion d’urine dans la vessie. Lors quel est dans sa place naturelle on ne peut pas mouvoire la sonde dans la vessie.
La retention n’est pas totale parce que la partie de la vessie qui est libre recevant de l’urine la pousse ver le col, qui la laisse8484 ms. laissent. passer tendis que celle qui est engagé dans la hernie, etant plus basse que le col et etant quelque fois etranglée la retiene, ce qui cause l’envie continuelle d’uriner. L’urine coule et la tumeur s’afaisse en la pressant, parce qu’on force l’urine de remonter et de passer dans la partie de la vessie qui est libre, si la region hypogastriue ne se trouve ny tendüe, ny elevé, c’est que la partie de la vessie où se fait la retention n’est pas dans cette region, la difigulté de mouvoire la sonde dans la vessie vient du peut d’espace qui se trouve dans la partie libre de ce viscere qui se trouve comme partagé en deux.
Lors qu’il y arrive inflamation, tous le bas ventre est elevée, tendüe et douleureux. Le malade ressent des douleure nephretiques et a des vomissement bilieux, la fievre et l’alteration sont grande et on doit craindre une mort prochaine.
Lors qu’il n’y a point de ces accident, on peut tenter l’operation comme pour l’intestin, mais si la hernie etoit enciene et qu’il
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n’y8585 note en marge: observation. eut adherence je crois qu’il ny fauderoit pas toucher et se contenter de conseiller un bandage simplement contentifs pour tenir le fond du sac un peut elevé et procurer par là la sortie de l’urine. Le Sr. Garangot attribue la decouverte de cette espece de hernie a Mrs. Arnaud et Petit, mais la on la doit a Mr Mery chirurgien majord de l’hotel Dieu de Paris qu’il l’avoit observé longtems avant ces habile maitre. Il s’a trompé aussy en disant qu’on se servoit à l’hotel de dieu de grande tente de linge, on y en employe que de charpie bien fine et molette incapable de blesser les parties.
Des hernies fausses ou similitudinaires qui arrivent au scrotum
J’ay crue devoire placer ycy la description des hernies fauses ou similitudinaires qui arrivent au scrotum et des secours qu’on y peut aporter, je commenceré par l’hydrocelle. Ce mot est composé de hidor, mot grec qui signifie eau et kili, hernie.
L’hydrocelle est une tumeur contre nature formé dans le scrotum par des serosité, ce qui la doigt faire regardé comme une hydropsie particuliere. Il y en a de deux sorte, l’une est simple où infiltration de serosité entre les fibres du scrotum ou des parties qui renferment et c’est ce qu’on appelle oedematie, l’autre est par epanchement, c’est a dire que la serosité est amassé dans une poche.
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Je ne parleray pas ycy de leurs cause interne me proposant de le faire dans l’article de la paracenthese, les externe sont les coup[s], les forte compresion[s] et en general tous ce qui est capable de froisser quelque parties, d’affaiser les vaissaux de faire perdre leurs resort à leurs fibre, de les rendre variqueuse, donner occasion à la serosité du sang de passer au travers de leurs tissüe et de se placer entre les fibres des parties ou de rompre les cannaux exeretoire des glandes et former l’epanchement.
Les signes diagnostic de l’hydrocele par une infiltration sont la transparance de la tumeur, l’egalité de sa surface, le gonflement de la verge, l’etranglement du prepuce qui forme pour l’ordinaire un phimosis ou un paraphimosis et l’enforcement qui reste quelque tems lors qu’on applique le doigt un peut fortement sur la tumeur les ensans contractent souvent cette espece en naissant à cause de la compression qu’ils souffrent au passage.
Dans la seconde espece la tumeur n’est point transparente, elle est plus dure, l’impression de doigt n’y reste pas comme dans la precedente. Le scrotum est ridé à moins que la tumeur ne soit s’une grosseur oenorme et la verge loing d’etre gonflée s’efface et est caché dans la tumeur. L’hydrocelle par infiltration se guerit facilement lors quel vient de cause externe et quel est idiopatique, mais lors quel est simptomatique ou simpatique, c’est à dire la suitte d’une leucophegmacie ou d’une hidropisie acide il n’en faut point esperer la guerisont avant celle
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de ces maladies. Si elle participoit du phlegmon ou de l’eresipelle ce qui se connoitera par les signes propre à ce tumeur. Il est dangereux qu’il ne se terminoient par abcest ou par pouriture qui est quel que fois si grande que tous le scrotum est conformé et que les testicules se trouve à decouvert.
L’hydrocele par epanchement se guerir rarement par les remedes topique et on est presque toujour obligé d’en venire à une operation . Cette operation se fait en deux maniere, ou par une simple ponction, ou par une isision qui ouvre le sac dans toute sa longeur.
Avant que les decrire je vous fere observere que l’amas d’eau se fait ou dans les dartofe ou entre les menbranes propre du testicules. Lors que c’est dans le dartofe, il peut n’etre que d’un cotés parce que cette menbrane est d’un taille tres serré, forme un cloison qui separe le scrotum en deux cavité dans chacune des quelle est logé un testicule. Cette cloison empeche l’eau de passer de l’une dans l’autre. Lors que cela est la partie du scrotum opposé à celle ou c’est fait l’amas et fletrie et on distingue facilement le testicule. Lors que l’hydrocelle est double, c’est à dire que les deux cavité sont remplie, le scrotum est egalement tendüe et on ne peut ordinairement distingué ny l’un ny l’autre des testicule.
Lors que l’amas est entre les menbranes propres, il ne va quelque fois que jusqu’à l’epididime parce que l’alongement du peritoine
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et le muscle cremaster qui sont les deux menbrane propre qui forme la guaine vaginal qui enveopent les testicules sont attaché fortement au dessus de l’epididime, où ils sont comme une espece de cloison qui empeche la serosité d’aller le long des vaissaux sprematique mais lors que la serosité est en grande quantité elle etend cette cloison la brise et coule le long des dits vaissaux. Cela peut encor arriver si par son long sejour elle a fermenté et s’en est separé quelque sels corrosifs qui ayent rongé la cloison, l’alongement du peritoine et le muscle cremaster ne forment pas une guaine aux vaissaux spermatique comme je l’ait dejat dit mais ils les envelopent et leurs sont adherent. Cette adherence n’est pas forte, les serosité peuvent facilement la rompre et se former une cavité depuis l’epididime jusqu’aux annaux des muscle[s] epigastrique, l’hydrocele peut avoir son8686 ms. sont. commencement du cotés du bas-ventre comme du cotés du testicules.
Selon la description cy dessus on peut faire cinq espece d’hydrocele, deux commun[e]s et trois particuliere[s]. La Ie des communes est celle qui aucupent les deux cellules du dartofe, la 2e est celle qui ocupent en meme tems la guaine vaginale et le dessus de la cloisont lors quel est rompüe, la Ie des particuliere est lors qu’il n’y a des serosité que dans une des cellules du dartose et les deux autres sont lors qu’il n’y a de la serosité que dans la guaine vaginale ou au dessus de la cloison separement
On a coutume de diviser les hidrocelle en communes et en
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propre. On appelle communs celle qui ne sont que sous les menbranes communes. Celle qui ne sont que sous les menbrane commune est proprement celle qui sont entre les menbrane propre.
Les remedes topique qui convienent à l’hidrocelle par infiltration sont les resolutifs et les astingent ; on peut se servire des aux de vie et de chaux aā8787 symbole signifiant „de chaque”. partie egale de l’eau de vie champhré seul, de l’eau de vie avec du sel armoniac et semblables. Pour astringent on peut mettre en usafe le vin suivent.
℞ foeüille de rüe, d’absinthe de sauge d’alchimillia aā m.i. des ecorce de grenade ou de balostre du borax et de l’alun crüd aā ℥ vin rouge tb iij. vous mettere le tous dans un pot de terre qui ait sa
couverte que vous boucheré avec de la pate, puis vous metere le pot sur le cendre chaude pendent dix ou douz heures. On trempera des compresse dans celle de ces liqueurs dont on rendera se servire, on en fomentera la parties et on la couvrira de ces linge. Les liqueurs doivent toujour etre chaude quand on s’en sert et le scrotum soutenüe par un suspensoire. Si ces remedes ne reusissent pas soit pas la visquosité de la limplic qui fait la maladie, soit par l’etendüe enorme de la tumeur, on fera de profonde insision du haut en bas à chaque parties lateralle du scrotum et meme de la verge, surtous lors qu’il y a phimosis ou paraphimosis et qu’on
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crain que l’etranglement n’ocasione la gangrene. Il faut prendre garde de pousser trop avant les insision, tous le scrotum et la verge seront fomenté et pencé comme il vient d’etre dit et avec les memes remedes.
Si l’hydrocelle participoit du phlegmon ou de l’eresipelle, il fauderoit avoir recours aux remedes que j’ay decrit pour ces maladie dans le traité des tumeurs.
Quand l’hydrocelle par epanchement est recente de cause externe dans un jeune sujet d’ailleure bien constitué, on doit tenter les remedes decrit cy dessus qui peuvent la guerire, si on ne reusit pas, on aura recours aux operation[s] que j’ay marqué dans le prognostic, scavoir la ponction ou l’ouverture du sac de l’hydrocele dans toute sont etendüe.
Par la Ie on obtien ordinairement qu’une cure paliative, par ce que les aux s’amasient de nouveau et remplissent le sac en tres peut de tems. Cette operation se fait avec une lencette ou avec le trois quart, on examine si on peut distinguer le testicule pour l’eviter, on fait tenire le scrotum un peut elevé, si on se sert de la lencette, elle sera armé d’une bandelette de linge en sorte qu’il ne reste que lame à decouvert qu’au tant qu’il en faut pour traverser les tegument, on la plongera dans le scrotum jusqua ce qu’on voye sortire l’eau, on glisera un stilet sur cette lencette on la retirera et on coulera une canulle le long du stilet qu’on retirera pour laisser couler
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les aux. Le troicard est preferable parce que d’un seul coup on fait toutes la manuvue, il doit etre plus court que celluy dont on se sert pour le bas-ventre, la ponction se doit faire à la partie inferieure du scrotum du cotés de la cuisse, inclinant toujour la pointe de l’instrument de ce cotés-là pour s’eloigner du raphé et du testicule. Quel que uns conseillent de laisser pendent quel que jour la cannulle dans le scrotum pour tenter une cure radicative, mais je ne suis pas de leurs avis parce que d’abord que les eaux en sont sortie, il se ride, sa cavité s’etrecit et on le retien relevé avec un suspensoire ce qui aprocheroit l’extremité de la cannulle du testicule qui en pouroit etre blessé. L’operation faite, on appliquera sur le scrotum ceux des remedes proposé cy dessus qui paroiteron[t] les plus convenable[s].
Pour guerire radicalement cette maladie on fait une insision du haut en bas de la tumeur, on commence l’operation avec un bistourie droit y procedent comme dans le bubonocelle, d’abord que le sac est ouvert on y introduit une sonde canelle à la faveur de la quel on acheve l’operation avec des cizaux. Les doigt[s] peuvent tenire lieu de sonde et quand on est parvenüe tous en bas, on fend encor un peut en remontans posterieurement parce que sans cette precaution le scrotum en se reserant formeroit une poche qui retarderoit la guerisont.
Si les deux cavité du d’artose etoit remplie il fauderoit faire l’operation des deux cotés, il arrivent aussy quel que fois qu’il se
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trouvent en meme tems amas dans le dartose et entre les menbranes propres, il faut les ouvrire toutes les deux ; enfin soit qu’on ne fasse que la ponction, soit qu’on fasse l’operation entiere, il faut ouvrire toutes les poches, y en eut til dans la substace meme du testicules.
Les menbranes qui forment le sac se durcissent quelque fois deviennent memes calleuses. Dans ces cas, il en faut emporter le plus qu’il est possible prenans bien garde de ne point ouvrire les vaisseaux spermatique et de ne point blesser les testicules et avec des remedes pourissant en procurer la fonte par la supuration dans la suitte des pensement.
Il est rare que cette insision donne beaucoup de sang, mais si elle en donnoit, on enpliroit la playe de petit lambaux de linge fin ou de charpie brutte couvert de colophone de sang de dragon, bol d’armenie ou semblable. Si elle n’en donnoit point on les tremperoit dans le l’iniment que j’ay decris pour le bubonocelle et on en oinderoit tous le scrotum et l’aine, on les couvrira de compresse qui seron soutenüe par une bande longue pour faire plusieure fois le tours du corps. L’application s’en montrera sur le sujet, il ne faut pas serrer8888 ms. cerrer. le bandage crainte de trop comprimer les testicules. Le reste de la cure se fera à l’ordinaire, on saignera le malade si on le juge à propos, on luy tiendra la ventre libre, et on luy administrera les remedes generaux que je decriré dans l’article de la paracenthese pour combatre la cause antecedente.
Les enciens et meme quel que moderne conseille une trainé de
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caurere pour faire l’ouverture, mais comme il ne se dispensont pas de se servire des instrument tranchans et qu’il peuvent laisser une mauvaise impression sur les parties, il ne faut pas s’en servire.
Autres fois on se servoit aussy de seuton qu’on fesoit passer de part en part au travers du scrotum, outre qu’on percoit la cloison du dartose, on metoit en denger de blesser les testicules ou d’ouvrire les vaissaux spermatique, il n’est pas cependent tous à fait à rejeter, on s’en sert utilement dans les hydrocele par infiltration, il s’execute par le moyen d’une aiguille faite expret avec la quel on passe une meche de devant en erriere à la partie toute base du scrotum pour ne point se mettre en danger de blesser les testicules. Cela se doit faire de deux cotés. Les eaux s’ecoulent petit à petit et les remedes appliqué agissent mieux.
On met au nombre des hernies fauses ou similitudinaire qui arrivent au scrotum la maladie appellé Πνευμαποχηλη de Πνευμα et χήλη. pneumatocelle. Ce nom est composé des mots grec pneuma, qui signifie esprit ou air et kili, hernie. Le pneumatocelle est une tumeur contre nature formé par de l’air renfermé dans le scrotum.
Pour consevoire comme cette maladie peut se faire, il suffit de scavoir que par le moyens de nos poulmons l’air est continuellemet introduit dans le sang et qu’il ne sy mêle
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pas si intimement qu’il[s] n’en puissent etre separé. S’il se trouvent quelque cause qui y donnent occasion comme la rarefaction du sang qui, etant un ecartement des principes qui le composent, donne plus de facilité aux moleculles d’air interposé entre les molecules du sang de s’echaper, si en meme tenus les pors des vaissaux se trouvent disposés à leurs permettent le passage.
Lors donc que par quel que coup, quelque froissement, quelque engorgement de liquide ou en suitte de quelue inlamation les vaissaux du scrotum se trouveront dilaté et leurs pors etendüe que le sang se trouvera en meme tems rarefié, l’air poura se separer du sang et s’epancher dans le scrotum ou dans les parties qu’il renferme.
Cette epanchement d’air se fera ou entre les fibres du scrotum et produira une enphiseme, ou dans les cavité[s] et former[a] autant d’espece de pneumatocelle qu’il y a d’hydrocele.
La Ie espece qui n’est qu’une infiltration se connoit et se distingue des autres en ce8989 ms. se. que la tumeur est plus transparente, qu’en pressant dessus avec le doigts on entend un petit craquement, que les impression[s] des doigts se releve[nt] plus tot et que le scrotum est moins pesant.
Les espece où l’air et dans les cavité[s] se distingue de la precedente par la tention et la dureté de la tumeur sur la quel l’impresion des doigt ne reste pas quand on la manié.
On remedie à ces maladie par les remedes internes que je
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vous decriray dans l’article de la paracenthese et par les topique[s] qui seront resolutifs et confortatif[s], tous ceux que j’ay proposé dans l’hydrocele. Il convient de meme q’un bon vin rouge dans le quel on aura fait infuser des plantes aromatique[s], les semence de foenüille, de cumin et de carvi de persil et semblable. Le scrotum sera fomenté, couvert de linge imbibé de ces remedes bien chaud et soutenüe d’un suspensoire.
Les espece où l’air est dans les cavité ont ordinairement besoin de ponction qui se font avec l’aiguille, la lencette, ou le troicard. Le dernier de ces instrument est preferable aux autres. Il faut comme dans l’hydrocelle eviter les testicules et les vaissaux.
La 3e espece de hernie fause ou similitudinaire du scrotum est appellé sarcocelle des mots grecs sarse, chaire et kili, hernie. On peut definir la carcoselle en une tumeur contre nature f9090 ms. produites.aitté d’une excroisance charnüe, formé sur le scrotum ou sur quelqu’unes des parties qu’ils renferme.
Cette excroisance est produite par le suc nouricier qui s’echape et se fixe à l’extremité de quelque fibre divisé qui au lieu de les joindre les ecarte et s’eleve en forme de champignon. Cela s’observent souvent dans les ulcere[s] des parties externe qui sont avec imtemperie.
Lors donc qu’an suitte d’une inflamation de quel cause elle vienent
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quelqu’une de ces parties se seront ulceré et qu’etant recouvert du scrotum on aura pue y appliquer les remedes de convenance, ou qu’etant y decouverte, il n’auront pas eté administré soit par l’ignorance du chirurgien soit par la negligence, ou celle du malade. Cette exeroisance poura se former quelque fois, elle est la suitte d’une abcest ou d’une play mal pencer ou negligé souvent aussy de la cacochimie du sujet ou d’un levain scorbutique ecrouelleux ou verolique.
On donne le nom de farcocele à tous les gomflement[s] des testicules, de l’epididime, des vaissaux spermatique ou autre partie du scrotum qui ont la nature de schive ou de carsinome, mais c’est imprepement. J’en donneray la discription dans l’artice de la castration.
Le9191 note en marge: sarocele. sarocele decouvert se connoit d’un seul coup d’oeil, celuy qui est couvert du scrotum se connoit par la circonscription de la tumeur que l’on distingue du corps de la partie de la quel elle a prie naissance. La peau du scrotum roule dessus, mais à moins quel ne si soit rendüe adherente comme cela peut arriver. Il n’y a point de fluctuation si elle ne e trouve pas compliqué d’hydrocele, de pneumatocele, de varice ou d’abcest.
Le sarcocele simple se peut guerire facilement, mais lors qu’il est compliqué on en obtien pas la guerisont avant celle des maladies qui l’accompagne[nt] et sans avoire coriger le vice du sang qui est la cause entecedente.
Lors que le sarocele est simple, on peut le consomer avec la
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piere infernal, le beur d’antimoine, l’alun calfiné ou semblable que l’on appliquera en plusieure reprises, jusqu’à ce qu’il soit entierement detruit. Puis on mettera en usage les desficatifs comme le ponpholix, l’album rasis, la charpie seiche et tous ce qui peut procurer la cicatrice. Il arrive9292 ms. arrivent. queluque fois comme je l’ait dit cy dessus que le scrotum recouvre cette tumeur. Quand cela se trouve, il faut l’ouvrire comme dans l’hydrocele pour avoire une plaine liberté d’appliquer les remedes, comme on doit toujour en veue de conserver les testicules. On aura soins de mettre des plumaceaux sec ou chargé de quel que digestive sur les vaissaux spermatique, l’epididime et les testicules pour empecher les tomsomptif[s] d’agir sur eux.
Si le sarcocelle etoit carsinomateux, c’est à dire qu’il participat du cancere, ce que l’on connoitera par la lividité, la dureté et la douleure, il fauderoit bien se garder d’y apliquer des comsomptifs ou des pourissant. Il fauderoit avoir recours aux remedes palliatifs que j’ay decrit dans le chapitre des cancere ou à l’extirpation que je vous decriray cy aprest. L’appareil est le meme que dans l’hydrocele.
On met au nombres des hernies fausses ou similitudinaire[s] les grandes dilatation[s] qui arrive[nt] au vaissaux spermatique à celle du dartose et du scrotum. Ces derniere but appellé kistofe varice ou dilatation des veines et kili hernie. Cette maladie se nomme ramese en latin de meme que toutes les hernie qui
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decendent dans le scrotum.
Les causes internes de la dilatation des veines se peuvent tirer de leurs situation, de la foiblesse de leurs refort, de la trop grande abondance du sang et de sont trop de consistance. Les veine[s] qui sont situé aux parties inferieure porte[nt] le sang de bas en haut, la colonne de sang pese sur la base et fait obslacle à son9393 ms. sont. mouvement. Il est vray qu’il a des valvules d’espace en espace qui coupe cette cologne ou par le poid du sang meme – elle peuvent etre forcé ou par quelque cause externe et pour lors le sang montera plus lentement, s’amassera dans les veines et les dilatera. Cela peut d’autant plus facilement arriver que les veines ont bien moins de ressort que les arteres et que, souvent, elle ne peuvent reporter tous le sang quel ont recue surtous lors quel ne sont point entre des muscle[s] qui par leurs contraction les soutienent, les comprime[nt] et fassent avancer le sang. Les veines spermatique, celle du scrotum et du dartof sont dans ce cas. Si le sang se trouve en trop grande abondance ou qu’il soit trop aipais, sa resistance sera plus forte que le ressort des veine qui seroint contrainte de se dilater, les hydrocele et toutes sorte de fluction peuvent causer les varice en relache, les fibre des veines et diminuant ou fessant perdre[nt] leurs refort, les tumeurs peuvent encor etre une obstacle au retour du sang.
Les causes externe sont les coups, les froissement[s] et en general tous ce qui est capable d’etendre ces vaissaux au dela de leurs diamettre naturel.
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Le variocele se manifeste de luy meme, on a besoin que de la veüe pour le connoitre, le corcocele se decouvre par le tacte, on sent au dessus des testiciles des gros vaissaux tortueux que l’on peut conduire quelque fois jusqu’aux annaux des muscle hypogastrique. Le scrotum se trouve gomflé et sy cette maladie est enciene, le testicules est un peut fletrie. Il est rare quel cause de la douleure, elle n’en fait resentire que lors quel est d’une etendüe enorme et qu’il y arrive intemperie.
Si cette maladie est recente de cause externe et dans uns jeune sujet elle est guerissable par le moyen des saignée d’un regime exacte qui consiste à prendre des aliments qui n’aipesisent pas le sang et en petite quantité, les topiques seront carminatifs et resolutifs, puis astringent, tel que je les ait decris pour l’hydrocele. Le scrotum sera soutenüe par un suspensoire.
Si elle est de cause interne enciene, d’une grande etendüe et dans un vieu sujet, il n’en faut pas esperer la guerisont, mais le resoudre à porter un suspensoire toute sa vie. Les enciens appliquoit le cautere actuel sur les vaissaux variqueux. Il ne faut pas les imiter à cause de la cruauter de cette operation, de l’inflamation et des autres accidents dont elle pouvoit etre suivie. Quelque moderne conseillent les ouverture avec la lencette, mais la difigulté d’areter le sang au scrotum et le peut de fruit qu’on tire doive detourner de cette pratique. Enfin il y en a
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qui proposent la ligature qu’il ne faut pas faire au circocele parce qu’il en couteroit le testicule qu’on seroit obligé d’en porter et qu’on doit au contraire avoire grand soins de conserver. D’ailleur cette maladie est fort suportable et ne mest jamais la vie en danger.
Il y a une 5e espece de hernie fause appellé spermatocele, de sperma qui signifie semence et kili hernie. Le spermatocele est une tumeur contre nature faite de la semence arreté dans le corps du testicule de l’epididime ou du canal d’eferens.
Les causes internes de cette maladie sont la trop grande abondance de semence et sa visquosité ou trop de consistance, l’etresissement des cannaux seminaux ensuitte d’une inflamation ou d’une compression causé par une tumeur qui se sera formé dans leur voisinage.
Les causes externes sont les coups, les froissement, les fortes compression et en general tous ce qui est capable d’affaiser les cannaux et d’empecher les passage de la liqueur seminales qui etant fort visqueuse coule lentement, elle peut aussy etre fixé par le grand froid, former elle meme des obstacle à celle qui est filtrée et ensuitte qui ne pouvant couler, s’amasse et dilatent les endroit où elle se trouve. On peut encor regarder comme cause externe de cette maladie les genovées traité par des astringent[s] qui arrette[nt] l’ecoulement, causent9494 ms. causes. inflamation aux prostates qui se communique[nt] aux vaissaux defferens et aux testicules et forme[nt] ce qu’on appelle chaude-pisse tombé dans les bource[s].
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Les signes diagnostic sont le gomflement douleureux des parties où la semence est arreté, la douleur qui se fait resentire tous le long des vaissaux spermatique, la difigutté de marcher sans suspensoire et quel que fois la fievre et un grand abatement.
S’il y a peut de gomflement, de tention, de douleur, qu’il n’y ait point d’inflamation, ou sy elle est legere, on poura esperer une prompte gureisont. Sy au contraire tous ces accident sont grand et qu’on y remedie pas de bonheure, il peut s’y former abcest et y arriver une pouriture si grande que le sujet en fera pour le testicule.
La cure de cette maladie se fera par les frequantes et copieuse[s] saignée[s], les remedes adoucissant et rafraichissant tels que les eaux de poulet de chicore, le petit lait et semblable que l’on emultionera de la maniere suivante.
℞ tb iii de ces aux que vous blanchire avec amande douce no 20 dont vous auré otés la pelicules qui les recouvre et semence froide aā ℥ij vous y joindere les sirop de nenuphard et diacôbe aā ℥i le malade en boira quatre bonne tassées pendent le jour dans l’intervale des repas qui ne seront que des boüillons peut nourisant. Il ne boira point de de fraisier d’oreil de nenuphard et de reglisse et on luy tiendera le ventre libre par des lavement. On appliquera sur la maladie les cataplasme anodins, puis resolutifs et enfin confortatifs, tels que je les ait decrit dans le traiter des tumeurs. Le scrotum sera soutenue par un suspensoire.
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Comme les alterations qui contreigne d’en venir à l’extreme remede de la castration sont quelque fois les suitte des maladie que je viens de decrire, je placeray ycy cette operation. On ne doit la faire que lors qu’il n’y a nulle esperance de conserver les testicules sans mettre le sujet en danger de perir, ou de porter le reste de ces jours une incomodité qui luy seroit sy à charge quel luy renderoit la vie ennuieuse, ce ne fera donc que dans les cas suivant qu’on en viendra à cette extremité.
Sy par l’acrimonie des eaux, d’une hydrocele, leurs long sejour ou quelque autre cause les menbrane propres est la substance meme du testicules est de l’epididime s’etoient ulceré ou pourie au point de n’y pouvoire remedier, il ne fauderoit pas tardé à les extriper crainte que les accident ne s’etendissent le long des vaissaux spermatiques et ne se communicassent au bas ventre.
Il9595 note en marge: observation. peut se former une abcest dans ces parties qu’on doit traiter et ouvrire comme dans les autres endroit du corps. Il n’y a que trois ans que j’en ait soignée un formé dans la propre substance du testicules, je l’ait ouvert, fait supurer, mondifier et conduit à une parfaite guerisont dans l’espace d’un mois sans perdre du testicule. On n’est pas toujours sy heureux, il arrive quelque fois une pouriture total des testicules ou il reste fistuleux, ce qui est echapé à la pourriture, se durcissant et devenant calleux. Ces accident peuvent se communiquer à l’epididime et au cordon des vaissaux malgré les remedes emolient et autre appliqué. C’est pour lors qu’il faut aussy recourire à l’operation.
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Lors que l’on a tenté inutilement la guerisont d’un sarcocelle que l’on s’apercoit que les parties sur les quelles il a prie naissance se gomfle et se durcisse9696 ms. durcissant. malgré l’application des emolient et resolutifs, il ne faut pas attendre que le cordon des vaissaux spermatiques s’altere – il faut faire la castration.
Sous le nom de sarcocele on comprend les gomflement schireux des9797 ms. dou. testicules, de l’epididime et des vaissaux spermatiques, mais mal à propos, puis qu’il n’y a point d’excroisance charnüe qui fait l’essence de cette maladie et que ce n’est qu’un engorgement des glande[s] de leurs vaissaux excretoire. Nous trouverons9898 ms. trouveront.
les causes et les signes de cette maladie dans le traiter des tumeurs, article du schirre.
Il est surprenans que ces parties puissent s’entendre jusqu’aux point de former une tumeur d’une grosseur aussy enorme qu’il s’en voit quelque fois et que celle qui est decritte dans Dionis, dont la figure luy a eté envoyer des indes.
Il ne faut point attendre que la tumeur ait aquis un volume si grand pour l’extirper. D’abord que l’on a tenter les remedes tant internes qu’externe[s] que j’ay decris pour la guerisont du schirre ou semblable et qu’on s’apercoit que la tumeur augmente, il en faut venir à l’operation.
S’il arrivent que le gomflement et la dureté s’entendent le long du cordon des vaissaux spermatique jusque dans le bas-ventre tous les autheurs ne veuil[ent] pas qu’on y touche et ne conseille[nt]
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qu’une cure paliative. Monsieur Thibault n’etoit pas de leurs sentiment. Il a fait plusieure fois cette operation avec un succest heureux, ayant toujour remarqué que la ligature tombé, il arrivoit une suppuration abondante qui n’etoit q’un degorgement de la parties du cordon qui restoit dans le bas-ventre, lors qu’il est carsinomateux, il n’y faut pas toucher et c’est petetre ce qu’entendent les autheur[s].
Sy le gomflement du corps du testicules ou de l’epididime etoit carsinomateux, que le cordon des vaissaux fusse souple sans gomflement, est non douleureux, il fauderoit d’abord faire la castration et ne pas attendre que la maladie fut parvenüe à une grande etendüe et au dernier degrée de malignité.
Il fauderoit agire de meme si par quelque violence exterieure ces parties etoi[en]t contusé ou dechiré au point di craindre la gangrene ou sy elle y etoit dejat.
Elle9999 note en marge: observation. se fait en decouvrant le cordons des vaissaux spermatique de la meme maniere et avec les memes precaution que j’ay marque qu’il faloit decouvrire le sac d’une hernie en parlant du bubonocelle. Si le cordons decouvert paroissoit extremement gros, il fauderoit prendre garde que l’epoploon ou l’intestin ne s’y trouvasse enfermé, comme je l’ay veue une fois à l’hotel dieu de Paris où je servoit de second à Monsieur Thibaut. Dans une de ces operation[s], il voulut bien pour mont instruction que j’examinasse le cordon qu’il venoit de decouvrire et luy ayant dit que s’il soup sonnoit l’intestin. Il repondit que c’etoit pas un doutte pour luy. Il diffequa doucement en dedolans et ouvrit un sac où il
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trouva l’intestin qu’il reduisit dans le bas ventre sans peine, parce qu’il n’y avoit point d’etranglement. Ce sac etoit la dilatation de l’alongement en peritoine qui envelopent les vaissaux spermatique. Il me fit tenir le doigt dans l’annau de l’oblique externe, pour empecher que l’intestin ne sortit pendent qu’il achevoit l’operation avec ses100100 ms. ces. doigt. Il separa des parties voisines le plus haut qu’il put le dit sac où etoit le cordon des vaissaux. Il passat une aiguille enfilé par dessous et lia le sac par dessus les vaissaux. Il coula une autre fil au dessus de la ligature pour en faire une seconde si la premiere etoit venüe à manquer. Il detacha du dartofe le testicules qui formoit une grosse masse qu’il otas, en coupant le cordons environ un poulce au dessous de la ligature. Il retranchat du scrotum qui etoit extemement etendüe, il pensat la playe jusqua guerisont de la meme maniere q’une bubonocelle.
Un autheur conseil de dilater l’anneau de l’oblique externe comme dans le bubonocelle mais comme je ne l’ait jamais vue pratiquer à Monsieur Mery ny Thibault, mes maitre, et qu’ils ne me l’ont jamais ordonné lors que j’ay fais de ces operation sous leur yeux, je ne le conseils pas.
Lors qu’il ne sy trouve pas de hernies, cette operation est de plus simple. Il est bon de mettre des petit lambaux de linge fin par dessus et par dessous la ligature pou luy faire un point d’apuit qui la deffende des impultion de l’artere spermatique qui pouroit la faire glisser et causer une hemoragie. C’est pour celle raisont aussy qu’on doit toujour laisser un cordon au dessus de la
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ligature pour en faire une seconde en cas de besoins.
J’ay dis cy devant que les hernies de l’ombilic se nomoint exomphale. Ce mot est composé de exe qui signifie dehors et domphalos ombilique soit quel soit faite de parties ou d’humeurs. On peut donc en general definire l’exomphale une tumeur contre nature formé à l’ombilic par des parties ou des humeurs.
Les exomphales ou hernies de l’ombilic peuvent se diviser comme les autres hernies, en vraye ou en fausse et prendre differans nom, suivant les differentes parties ou heumeurs qui les forme... les vrayes sont faitte de parties ou sont de trois sortent, sy c’est de l’intestin la hernie s’appelle anteramphal, si de l’epiploon l’epylomphal, si c’est de l’intestin de l’epiploon ensemble enteroepiplonphale... Les fausses sont faite d’humeurs et sont de quatre sorte, si c’est de serosité la hernie se nomme hydronphale, si de vent pneumatique, si de suc nouricier qui ait formé une elevation charnüe sarcomphale, si c’est la dilatation de quel que veine varicomphale.
Il se peut qu’il se rencontre en meme tems des parties et des humeurs qui forment la tumeur qui pour lors poura etre appellé hernie mixte qui aura un nom comforme à la nature de la parties de l’humeur qui le forme vg si se sont l’intestin et des serosité on la nomera enterohydromphale, si l’epiploon avec une excroissance charnüe epiplosarcomphale et ainsy des autres. On peut dire la meme choses des hernie dont j’ay parler cy devant dans l’article du bubonocelle, vous pouré recourire pour les causes, les signes et les accident de celle cy qui sont les meme, il est seulement
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à remarquer que les femmes enceintes sont plus sujette aux exomphales que les autres sujet parce que dans le dernier tems de la grossesce la matrice, aucupant beaucoup d’espace, pousse les intestin et l’epiploon en haut et que ces parties, venant à se trouver serrer entre ce corps et le diaphragme forcent et rompe[nt] le peritoine et le cercle de l’ombrilic lors que par quelque coups, quelque chutes ou par les cris de la femme dans les douleur de l’acouchement elle sont poussé avec violence.
On peut regarder le cercle de l’ombilic comme une cicatrice incapable d’extention et le peritoine luy etant fertement attaché, ne peut s’alonger en cette endroit d’où l’on peut conclure que les hernies ombilical dans les adultes ne se font pas par relachement mais par dechirement. L’experience confirme ce101101 ms. se. sentiment car les praticiens qui on fait quel que unes de ces operations assurent n’avoire jamais trouvé de sac formé par le peritoine, c’est pour ces raisons que les hernie ombilical sont plus rare quel les autre. On peut encor ajouter que l’homme marchant dans une ligne perpendiculaire, les parties ont plus de pente ver l’hypogastre que vers l’omilic, on remarque aussy que les animaux quadrupetre sont plus sujet à ces hernies et aux ventrales parce qu’il marche dans une lignes orisontales. Les enfans nouveaux nez sont sujet à ces hernie et aux humorales parce que le cercle de leurs ombilique n’est pas encor fermé, leurs peritoine est extremement mince et les vaissaux ombilicaux n’etant pas encor afaissé suinte au travers de leurs menbranes humectant ces parties et les retache[nt] en sorte que ces enfants qui
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crient continuellement à cause des tranchées que leurs cause quelque fois le mɶconium forcent ces parties de s’alonger et de former une hernie. C’est pourquoi on a soins de leurs mettre des compresse sur l’ombilic soutenüe d’une bande, mais les matrone leurs otes ordinairement trop tot.
Comme de toutes les hernies celcy est la plus facheuses puis qu’il echape peut de sujet à qui on est obligé d’en faire l’operation, ceux qui en ont doive porter un bandage avec beaucoup d’exactitude pour ne point tomber dans le cas de l’etranglement.
Ce bandage consiste à une bande de chamois de sutaine ou de toil large d’environ six ou huit travers de doigts longe à pouvoire faire le tours du corps. Elle aura des oeillets à une de ces extremité[s] à plusieurs distance et à l’autre des cordons pour l’assujetir, la serer ou la relacher selon le besoins. On y attachera une pelotte de linge faite en champignon ou une ecuson de linge ou de bois de meme figure garny de cotons couvert de chamois. Il sera gros ou petit à proportion de la dilatation de l’ombilic dans la quel il doit etre posé et maintenüe pour empecher la sortie, la cinture sera soutenüe d’un scapulaire par le haut et par le bas de deux cordons qui seront attaché à sa parties posterieure un peut eloignée l’un de l’autre. On en fera passer un de chaque cotés dans le plie de la fesse et on le fera remonter par l’aine pour l’atacher à la partie lateral et anterieure de la cinture.
Je viens de dire cy dessus qu’il echapoït peut de sujet à qui s’on etoit obligé de faire l’operation de l’exomphale. Il me paroit
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qu’on en pouroit regarder comme principales causes l’epanchement de pus qui se fait dans le bas-ventre, lors que la plaÿe que l’on a fait vient à suppurer et surtous lors qu’on a eté obligé de faire la ligature de l’epiploon ou quel vient à se separer. Les plus sages precaution qu’une habile artiste puisse prendre pour empecher cette epanchement sont inutile et la matiere epanché, n’ayant pas un egout comme lors que l’ouverture est à l’aine, elle est arreté, se fermente et cause inflamation à tous le bas ventre.
Lors qu’il arrivent etranglement, on met en oeuvre les remedes internes et externes que j’ay decrit pour le bubonocelle. On fait les tentative pour la reduction et si tous ces moyens sont inütile, on en vient à l’operation.
Je n’en decriray pas toutes les circonstance parce quel sont les meme que pour l’operation du bubonocelle exepté ce qui suit aprest avoire coupé les tegument en long avec avec la meme methode et autant de menagement que je l’ait dis pour ne point se mettre en danger d’ouvrire l’intestin, on se fera jour avec ce doigt, si on peut, sous les tegument[s] des deux cotés, si on trouve trop de resistance on dissequera doucement avec un bistourie, puis on pointera le doigt indice de la main gauche ou une sonde canellé sous le tegument et à leurs faveur on coulera des cizaux pour les couper en travers et rendera l’ineizion crusial. Il est ordinaire de trouver les parties sous les tegument qui leurs servent de sac, le peritoine n’en forme point comme je les dit il n’y a q’un moment, mais sy elle ne si trouvoit pas, il fauderoit dissequer tres doucement en dedolans jusqu’à ce qu’on les eut decouvert ce que l’on connoitera
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par la serosité qui s’ecoulera. Les parties bien decouverte, on dilatera le passage si on le trouve trop etroit pour les reduire dans le bas ventre. Pour cette efet on coulera une sonde canellé sous la partie superieure gauche de l’anneau pour y conduire un bistourie et faire la meme manoeuvre que dans le bubonocelle.
On fait la dilatation à la partie superieure gauche pour eviter de couper les vaissaux ombilicaux parce que l’on observe que les deux arteres avoi[en]t conservé leurs canal dans une adulte et que si pareil cas se trouvoit, on coureroit risque d’une hemoragie. On ne doit pas non plus couper l’ouraque parce que le fond de la vessie, n’ayant plus de soutien, pouroit tomber sur son col et causer une retention d’urine incurable.
Si l’epiploon se trouvoit dans la tumeur ou s’il y avoit quel que adherence, il fauderoit agir comme dans le bubonocelle, puis deduire les parties et appliquer l’apareil dont la premiere piece est une pelotte faite de linge rond autour du quel on passe un fil, comme pour faire un bouton d’etoffe. On emplia ce linge de fil ou de charpie ou de petit lambaux de linge fin, on sere le fil et on l’arette. Cette pelotte doit etre de grandeur proportioné à l’ouverture de l’ombilic et attaché à un cordonnet qui puisse servire à la retirer. Ce cordonnet doit etre de couleur differente de celuy dont on s’est servire pour la ligature de l’epiploon, si on la voit faitte pour ne point se mettre en danger de tirer l’epiploon pour la pelotte. Elle sera soutenüe par des bourdonnet des plumacaux, une emplatre, des compresse et le bandage circulaire, les embrocation, les liniments seront de meme que dans la cure du bubonocelle.
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Je ne diray rien des hernies fauses de l’ombilic ny de leurs traitement par le quel sont les meme que celle du scrotum et se traïtent de la meme maniere.
Dans la division generale102102 ms. generales. des hernies j’ay dis qu’il y en avoit de ventrales : ce sont toutes celle qui arrive[nt] en toutes les autres endroit du bas-ventre que ceux dont je vous ait parler jusque ycy. Elle[s] sont rare pour les memes raisont que l’exomphales et parce que les muscle de l’abdomens se croise en tous sens, forment une bariere qui soutien le peritoine qui leurs est attaché par tous sa surface externe et qui ne peut s’etendre pour former un sac que lors qu’il en a eté detaché en quelque endroit par une grande extention du bas ventre qui aura en meme tems ecarté les fibres de ces muscle comme aprest une grosesse ou une hydropisie enorme.
J’ay103103 note en marge: observation. veue une hernie à la partie superieure de la region epigastrique, je ne sut pas quel etoit les parties qui la formoint parce que l’operation ne s’ent fit pas s’etant reduitte par le moyen des cataplasmes emolient, il est à presumer qu’il ni pouvoit avoir que l’arc du colon ou une parties du ventricule.
Les causes particuliere les plus ordinaire des hernie[s] ventrale sont les division du peritoine, ensuitte d’une playe penetrante dans la capacité de bas-ventre, cette menbrane ne se cicatrisant point, laisse une espace où les parties ne sont soutenüe que par les muscle qui dans les grant efort sedent à ces parties qui en ecartent les fibres et vont se loger sous le corps graisseux. C’est pourquoi on doit aller doucement et avec bien de la precaution quand on fait l’inizion pour les decouvrire. Les autres causes, les signes, les accident, l’operation et la cure sont les memes que dans les autre hernie[s].
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De l’operation de la Baracenthese ou ponction du bas ventre
Baracentheses est composé des mot[s] grec para, avec et kentein, piquer parce qu’on se sert d’un instrument pointu pour faire cette operation. Les maladies pour les quels elle se pratique104104 ms. pratiquent. se nomme hydropisie de hyde eau et pinin boire, à cause que ceux qui en sont attaqué voudroi[en]t toujour boir.
On donne le nom d’hydropisie non seulement à tous les epanchements, amas et infiltration de serosité qui se forment dans toutes l’habitude du corps ou en quelques de ces parties et en augmente le diametre, mais aussy aux amas d’aire qui, separé du sang, se palce ou en quelque cavité, ou dans les cellules de la graisse, ou entre les fibres des parties et en augmente aussy le volume. Nous pouvont dont definire en general l’hydropisie : une tumeur contre nature faite d’eau ou d’air ou de tous les deux ensemble dans toutes l’etendüe du corps ou dans quel qu’unes de ces parties.
L’hydropisie prend different nom suivant la nature de la matiere qui la forme et les endroit quel ocupe105105 ms. ocupent.. Sy elle est faite de serosité rependüe dans toutes la superficie du corps, elle se nomme anafargue de ana - par dessus et fare - chaire parce quel s’etend par dessus les muscle, ou l’eucophelegmacie, de leufkon - blanc et phlegma - pituie ou serosité parce que la serosité qui la forme est blanche et donne cette couleur à la peau. Si c’est d’aire rependüe aussy rependüe aussy dans toutes la superficie du corps on la nomme enphiséme de en - dedans et phissain,
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soufflere par ce quil semble qu’on ait soufflé106106 ms. souffler. ceux qui ont cette maladie comme on soufle les animaux pour leurs oter la peau... si la serosité est rependüe à la tete soit au dessous soit au dessus du crane, cette maladie est appellé hydrocepkale, de hydor - eau et cephale -tete... si à la poitrine, hydropisie de poitrine, si dans la capacité du bas-ventre hydropisie acite de askos beau de bouc parce que la serosité est renfermé dans le bas-ventre, comme on renfermoit autre fois les liqueurs dans des peau de boucs... si c’est d’aire que le bas ventre soit remplie on l’apelle hydropisie timpanite de tympanon - tambour parce que le ventre est tendüe et resonne comme un tambour quand on frappe dessus.
A proprement parler il n’y a que l’acite à qui on devroit donner le nom d’hydropisie, aussy n’apelle on ordinairement hydropique que ceux qui ont cette espece.
L’hydropisie acite est une amas de serosité rependüe dans la capacité du bas ventre qui s’etend beaucoup au dela de sont etat naturel.
Elle est de trois sortes : ou simple ou mixte ou compliquée. La simple est celle où il n’y a que de la serosité, la mixte est celle où il sy trouve de l’air avec la serosité, et la compliquée celle à la quel est jointe la leucophlegmacie. La simple et la mixte sont ou general ou particuliere. La generalle est celle qui remplie toutes la capacité, la particuliere celle qui n’en occupent [que] quelque canton, comme la partie superieure de
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l’epiploon qui, etant double, forme une poche où les eaux peuvent s’amaser. Elle peuvent aussy se loger entre le peritoine et les muscle pfoas surtous à l’endroit des reins ou entre le peritoine et les muscle epigastrique quelque vicere qui, ayant souferz inflamation, se seront celle les unes aux autres pouront leur former une poche comme on le remarque quelque fois dans l’ouverture des cadavre. On donne le nom d’hydropisie en kistès à ces espece. La matrice peut aussy devenire hydropique.
Cette maladie peut avoir pour causes primitive la mauvaise qualité de l’air que l’on respire et des aliments dont on uses, l’excest de ces aliments, quel que grande ou longue maladie, les grande hemoragie et en general tous ce qui est capable de troubler la digestion, d’alterer le sang et causer des obstruction dans les vicere.
Sy l’air que l’on respire est trop humide et les aliments dont on use trop agueux, il pouront fournire au sang une quantite surabondante de serosité. Les grandes et les longue maladie[s] peuvent alterer le sang et deranger l’estomac au point de la rendre incapable de former un chyle propre à retablire le sang dans sont etat naturel. Les grandes hemoragie afoiblissent toutes les parties du corp, l’estomac ne se trouve plus en etat de bien faire la digestion. Les vaissaux ne se renpliron que d’un chyle crud, capable d[e] causer des obstruction partous. Sy les aliments sont mauvais ou pris à trop grande quantité, l’estomac ne poura les digerer parfaitement et n’en formera qu’un mauvais chyle qui mellé dans le sang
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est porté dans les vicere sera capable de sy arreter et y former des tumeur, ces tumeur seront des causes occasionelle de l’epanchement de serosité dans le bas ventre en comprimant les veine et empecher le retour du sang v.g. sy le foÿe devient schirreux au point de comprimer la veine porte. Le sang, ne trouvant pas un passage libre, restera en plus grande quantité dans les mesenterique et splemique qui par leurs reunion forment cette veine. Elle[s] aquereront plus de diametre ce qui ne se peut faire que par l’ecartement des fibres qui les composent. Cette ecartement formera des pors plus large par les quelle la serosité du sang poura passer et s’ecouler dans le bas-ventre pour former une hydropisie acite, surtous lors que le sang se trouvera trop serux. Les femmes enceintes dans les dernier tems de leurs grosesse fournissent une preuve de ce systeme. Elle sont sujet aux hemoroeïde, aux varice des jambes et des cuisse et au gomflement oedemateux de ces memes partie[s], tous accident causé par la compression que la matrice fait sur la veine cave inferieure.
La compression peut aussy occasioner un engorgement dans les vaissaux limphatique dont les menbranes, etant extremement mince, se rompe[nt] facilement et laissent couler la limphe dans le bas-ventre, on ouvre peut d’hydropique ou l’on ne trouve quantite d’hydatide à la superfice du foÿe et du mesentere qui ne sont que des vaissaux devenüe variqueux.
Si la limphe se trouve trop visquense trop epaisse et en trop
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grandes quantité, elle peut aussy causer les meme accident quoi qu’ils n’y ait aucuns vicere tumefié.
La causes antecedente des hydropisie est la serosité surabondante ou vitié dans le sang. La causes conjointe est la meme serosité epanché en quel que endroit. Je passe legerement sur les causes des hydropisie parce que cette matiere est plus de ressort de la medecine que de la chirurgie.
Les signes diagnostic de l’hydropisie ascite sont l’elevation du bas-ventre qui devient quelque fois monstrueux, sa tention, l’ondulation que l’on sent lors qu’une main posé sur un des cotés du bas ventre, on frappe legerement sur l’autre. Il y en a qui disent quelle se fasce mieu sentire en ne donnant que des chygnenode. L’ombilic est jetté en dehors, la respiration est extememement dificile, surtout lors que le malade est couché, il a une grande alteration. Il urine peut et quelque fois avec douleur. Les urine sont souvent bourbeuse et deposes ordinairement un sediment rouge, comme de la brique pilé, elle sont quelque fois sanguinolente. Le poulx est petite, dure et frequans.
Quand les serosité commence à s’amasser dans le bas ventre, le matrice sans floter les eaux lors que coucher sur sont cotés, il se tourne subitement pour se mettre sur l’autre et par le poid des lian de ventre et entrainé de ce cotés là de meme qu’il est entrainé en bas s’il est assie ou debout, à mesure que la capacité s’emplie, le ventre s’eleve et devient tendüe parce que le peritoine est ecarté de toutes pres et presse les autres tegument et l’ombilic dehors
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Le diaphragme n’a plus la liberté de s’aplanir d’où vient la difugulté de respirer. Cette difigulté se trouve plus grande aprest le repas parce que le ventricule, contenant les aliments, occupe plus d’espace et augmente l’obstacle. La meme choses arrivent que le malade est couché parce que dans cette situation les eaux poussent le diaphragme du cotés de la poitrine, c’est pourquoi il est contrain d’etre presque assis.
Si la soif est grande, c’est que le sang, deposant presque toutes se serosité dans le bas ventre, de vient trop epais. Les glandes qui fournissent la salive ne filtrent que tres peut, la bouche et l’oesophage sont toujour à sec. C’est pour la meme raisont que le malade urine peut, ses urines sont bourbeuses et le sediment est epais et rouge parce que les souffres et les sels qui se trouve[nt] en assé grande quantité dans les urines n’etant pas etendüe dans une s.g. de serosité s’unissent doune cette consistance et produisent cette couleur. Les sels grossier par l’union de plusieure de leurs molecule iritent les voyes ordinaires en passant avec les urines et causent de la douleur. Il arrive107107 ms. arrivent. meme quelque fois qu’il les excorie ce qui rend les urines sanguinolentes. Il font la meme impression sur la traché-artere, excite[nt] une toux seiche et importune qui est quelque fois suivie de crachement de sang.
Le poulx est petit et dure parce que le sang ayant trop de consistance, les principes ne peuvent s’ecarter, il se tienent raproché et par quonsequant forme[nt] une colone qui a moins de diamette et qui fait plus de resistance au toucher. Il est plus frequant parce que les arteres sont obligé à causes du peut de fluidité du sang de
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se contracter deux ou trois fois pour fair passer la meme quantité de sang qui passeroit en meme espace de tems par une seul vibration si le sang avoit plus de serosité qui ecartent les autres principes et le rendit par la plus fluide et plus obeisent aux impultion des arteres.
Les hydropisie particuliere que l’on nome enkisté on[t] quelque signes qui leurs sont propre et les font distinguer de ceux que nous venont de decrire, le ventre n’est pas egalement elevé et tendüe, ne l’etant qu’à l’endroit où se fait l’amas, le malade y ressent une douleur sourde qui augmente108108 ms. augmentent. à mesure que les serosité s’accumulent. La tumeur s’eleve quelque fois en pointe, l’ondulation y est moins sensible parce que les serosité sont plus pressé, surtous lors que la maladie est un peut ensiene et que les envelope on aquis de la dureté et sont devenüe calleuses comme on a trouvé109109 ms. trouve.
à l’ouverture de quelque corps. De bons praticien[s] assure[nt] avoire remarqué que les urines de ceux qui ont hydropisie particuliere sont clair, transparent et absorbente ce qui remarque moins d’alteration dans le sang.
Le prognositic de l’hydropisie ascite ne peut etre que tres facheux n’y ayant presque point de malade qui en guerissent, parce que dans cette maladie il se trouve presque toujour obstruction en quel que vicere du bas-ventre.
Soit que cette obstruction ait precedé epanchement et puisses en etre regardé comme causes soit quel est suivie et n’en soit que le simptome on ne peut ordinairement y remedier. La substance de ces vicere etant presque toutes glandulenses quand elle
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se trouve une fois obstrué au point de former un schirre comme cella arrive110110 ms. arrivent. presque toujour dans les hydropisie ascite. On ne peut en obtenir la resolution tant parce que les remedes interne agissent peut à cause de la grande depravation du sang qui les altere111111 ms. alteres.
que parce que on ne peut appliquer les remedes immediattement sur le mal.
S’il y a quelque hydropisie ascite qui querissent, je crois que c’est dans le seul cas où il n’y a point de vicere alteré et que l’epanchement ne l’est fait que par la rupture de quelque vaissaux limphatique engorgé et devenüe veriquaux par une limphe trop epaissie, ce qui se connoitera, ci avant l’enflure du bas ventre, le malade n’a sentie aucunes douleur et qu’on ne se s’ont apercüe d’aucune dureté dans quelque region partiuliere comme celle du foye, de la ratte ou du mesentere, que le malade n’a point eu et n’ait point d’epanchement bilieux et que pas uns de ces accidents ne parroisse de puis la tention du bas-ventre.
Comme les hydropisie particuliere ou enkisté ne marque pas un vice si grand ny si general, elle sont moins mortel, pourvüe quel se trouve en des endroit où l’on peut faire la ponction comme entre le peritoine et les muscle epigastrique. Il y en a meme qui vienent en supuration et qu’il faut traiter comme des grand abcest par des injection[s] detersifs ou les ouvrire dans toutes leurs longeur, si elle ne sont pas d’une etendüe enorme. Par ces moyens on peut les conduire à une entiere guerisont. Celle qui se forme à la partie superieure de l’epiploon ne reste pas longtems hydropisie particuliere, les menbranes de cette parties etant mince sont bientot brisé par le poid de l’eau
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ou conodés par les sels, quitte contienent et les dites eaux s’epanche[nt] dans tous le bas-ventre.
D’abord qu’on s’apercoit du commencement d’une hydropisie il faut tenter d’ent detruire la causes antecedente par les remedes purgatifs et aperitifs afin de derober au sang le trop de serosité, sy on l’en croit surchargé. Sy on soupsonne quelque aigre dans le sang qui donne trop de consistance à la limphe, on metera en usage les absorbent et desopilatifs et fondans surtous sy on a des indices d’obstruction dans quelque vicere et enfin on doit mettre toutes son112112 ms. sont. attention à coriger les vices de l’estomac qui sont ordinairement les premiere sources de toutes les maladies et plus particulierement les hydropisie. Je n’entreray pas dans le detail de ces remedes non plus que du regime de vie qui ne sont pas du ressort de la chirurgie. Ils doivent etre prescrit par Mrs les medecins.
Tous ces remedes quoique sagement prescrit n’ont113113 ms. non. pas souvent un succest heureux et n’empeche[nt] pas l’ecoulement des eaux dans le bas-ventre qu’on ne peut evacuer qu’an saisant une ouvertures. C’est ce qu’on appelle l’operation de la paracentheses ou ponction. Elle se fait avec la lenectte ou avec le troiscard. J’ay donné la maniere de la faire avec la lencette dans l’article de l’hydrocele où j’ay dis que la troisard etoit preferable. Il doit etre plus long et plus gros pour le bas ventre que pour le scrotum. On doit en avoir de plusieure longeur pour les proportioné à l’epaisseur des teguments qui n’est pas toujours la meme car il sy trouve quelque fois une infiltration considerable comme je le diray dans la suitte.
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Il faut situer le malade sur le bord de son114114 ms. sont. lit etendüe de sont long, incliné sur le cotés où l’on veut faire la pontion, le bien couvrire de linge chaud partons afin que le froid n’excitte pas à touser parce que les mouvement que la toux contrain de faire poussent les intestin prest de l’extremité de la canulle qui pourroit les blesser et en etre bouché, ce qui seroit une obstacle à l’ecoulement des eaux.
Si par les signes que j’ay decrit on avoit observé qu’il y eu quelque vicere schirreux, il fauderoit faire la ponction au cotés opposée à ces vicere[s] et toujour s’en eloignerer le plus qu’on pouroit tant pour eviter de les blesser avec l’instrument que parce qu’il pourroit etre une obstacle à la sortie des eaux.
En saisant la ponction, il faut eviter la lignes blanche et les apondevroses autant qu’il se peut parce que leurs blessure pouroit etre suivie d’inflamation et de pouriture, comme je l’ait veüe une fois.
Il faut examiner l’espace qui est entre l’ombilic et la crette de los des isles et la faire dans le millieux. Il ne se trouve là que la partie charnüe des muscle[s] oblique et du transverse.
Avant que de se servire du troicard, il faut prendre garde que sont poinçon ne soit rouillé et attaché à la canulle parce qu’on seroit obligé de les retirer ensemble et de faire une seconde ponction qui ne seroit pas plaisir au malade. On aura un grand vaissaux pour recevoir les eaux et deux petit pour mettre succesivement sous la cannule afin de n’en point verser sur
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le lit du malade qu’on poura aussy garnier d’un drap plié en huit double.
Toutes ces precaution prises, le chirurgien tenant le troiscard en trempera la pointe dans de l’huile et la portera doucement sur l’endroit qu’il voudera percer, puis apuyra la paulme de la main sur le menche et fera entrer l’instrument jusqu’à qu’i[l] ne sente plus de resistance, ce qui sera une marque qu’il sera dans la cavité où sont les eaux. Il retirera le poinçon et les eaux s’ecouleron par la canulle. Si elle ne couloit pas, il porteroit un stilet à pointe mousse dans la canulle pour s’asurer s’il a penetré jusque dans la capasité et repoussé115115 ms. repousser. les parties qui pouroi[en]t boucher l’extremité de la ditte canulle. En cas qu’il trouva n’avoire pas penetrée jusque dans la capacité il remeteroit le poinçon dans la canulle et pousseroit l’instrument plus avant. Si les eaux ne venoi[en]t point encor, il fauderoit retirer la canulle, se servire d’un troicard plus long que l’on plongeroit à un poulce ou deux de distance de la première ponction. Je suppose qu’on soit bien sure qu’il ait des eaux.
Il y a un cas qui est pour imposer aux plus habile praticiens qui est que les intestin[s] ou quelquautre vicer peuvent etre adherent au peritoine et empecher que l’instrument ne penetre jusque aux eaux, il est rare, mais il m’est arrivé116116 ms. arriver. une fois. Je fus persuader que j’avoit ouvert l’intestin par les excrements qui sortirent par le canul que je retiray d’abord parce qu’il ne venoit point d’eau. Je fis l’operation à l’autre cotés où je l’avoit dejat fait trois fois où je vidoit toutes les eaux. Le malade eut quel
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que envie de vomir pendent tous ce jour. Elle se calmerent et sujet non mourut pas, j’avois moins sentie d’ondulation à ce cotés là. Je vous loit prende celluy où je l’avoit dejat fait, mais n’etans que sous-balterme je fus obligé d’obeir. Ce117117 ms.se. fut une leçon pour moy de ne presenter jamais l’equivoque au certain.
Quand une partie des eaux est coulé, l’epiploon ou les intestin s’aprochent de la canulle et la bouche. Il faut les repouser doucement avec le stilet, passer au travers de la canulle, faire apuier legerement du plat des mains sur le ventre par quelqu’uns et incliner un peut plus le malade du cotés de la canulle que le chirurgien ne quitera pas crainte quel ne vacille et ne blesse quelque partie avec son118118 ms. sont. extremité.
On tirera toutes les eaux si on peut. Je l’ait fais et l’ait veüe faire grande nombre de fois à l’hotel dieu de paris et n’en n’ay jamais veue aucune accident, elle[s] sont un corps etranger qui ne peut etre que nuisible et dont il faut debaraser le malade le plustot qu’il est possible. Si on en a veue arriver des simcope ou quel que malade sont resté, c’est qu’il etoit à l’extremité quand on leurs a fait cette operation et qu’on a pas eu soins de leur donner quelque liqueurs spiritueuses pour les soutenir.
Si le malade peut souffrire la canulle, il faut la laisser quelque jour pour procurer l’ecoulement des eaux qui se reproduisent ordinairement tres vite et pendent ce tems la donner les remedes interne qui sont propre à en detourner la source.
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L’appareil consiste en une emplatre de nuremberque de minimum ou de seruse de la grandeur de la paulme de la main qui sera fenetré et en des compresse trempé dans l’eau de vie chaude dont tous le bas-ventre sera couvert. Elle seroit soutenüe par une serviette plié en long qui sera le tours du corps et sera moderement et sera soutenüe par un scapulaire. Ce bandage sera d’un grand secours aux muscle du bas-ventre qui on eté si grandement relaché et alongé par les eaux qu’ils ont perdüe leurs ressort, il les aydera à se contracter. La respiration s’en fera mieux et petetre par ce secours previendra les simcope[s].
Dans les hydropisie particuliere du bas ventre où la ponction peur avoire lieu, elle se fait de la meme maniere que je vien de la decrire, il y a seulement à remarquer que c’est la region où se trouve la maladie qui determine le choix du lieu de la ponction et de la situation où l’on doit mettre le malade pour donner plus de pente aux eaux.
La ponction se fait aussy pour la maladie appellé hydropisie timpanite qui est fort rare aussy bien que la pneumatocelle. Je n’ay veue ny l’un ny l’autre pendent dix huit ans de sejour que j’ay fait à l’hotel dieu de Paris.
L’hydropisie tympanite est une amas d’air dans la capasité du bas ventre qui s’eleve beaucoup au dela de son119119 ms. sont. etat naturel et y cause une grande tention. Elle a eté appellé hydropisie seiche par les Enciens qui nomoi[e]nt hydropisie humide celle qui fut faite de serosité. Elle se distingue de l’acite par sa legereté
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du ventre, par le bruit qu’on entend en frapant dessus et par sa transparance. L’impression des doigts n’y pas non plus que sur lacité qui n’est point accompagnée de la leucophlegmacie. Ces causes sont les memes que cette du pneumatocelle où vous pouvé avoir recours.
Je crois qu’il seroit util d’y tenter des remedes avan que d’avoir fait la ponction pour evacuer l’air. Cette ponction se fait avec le troisquard et avec toutes les memes circonstance[s] que j’ay decris cy dessus. Cette operation fait, on doit combatre la cause120120 ms. causes. antecedente par les remedes internes appellé carminatifs. Dionis donne la discription d’un rosolis royal qui dit etre admirable dans cette maladie fortifiant l’estomac et les intestin[s]. On peut aussy appliquer sur le ventre les topiques que j’ay decris pour l’hydrocel et le pneumatocelle.
Comme on est obligé quelque fois de faire des scarification[s] pour l’ecoulement qui forme l’hydropisie anafargue ou eucophlegmacie, il est bon que vous sachie[z] comme elle se pratique et que vous [ayez]121121 ms. ayer. une petite notion de cette maladie.
La leucephlegmacie est une infiltration de serosité dans les cellules du corps graisseux dans les interise des muscle[s] et memes entre les fibres de toutes les partie[s] qui les tumefie[nt] plus ou moins suivant la quantité de serosité epanché.
Les signes qui la font connoitre sont l’elevation de la peau, la blancheure, sa transparance, l’impression des corps qui y reste longtems quand il[s] ont apuyé122122 ms. apuyer. un peut longtems et fortement sur une partie. On la distingue de l’emphiseme en ce123123 ms. se.
que celluy cy
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ne change pas la couleur de la peau et fait sentir un craquement sous les doigts lors qu’on les appuie fort sur la peau, ce que ne fait pas leucophlegmacie. On la distingue de l’acite par l’enfoncement de l’ombilic qui, etant attaché au peritoine ne peut pas s’elever par ce que les parties infiltré sont au dessus de cette menbrane et la pousse[nt] plustot en dedans qu’en dehors, on y sent point d’ondulation ny les autres accident[s] propre à l’acite.
Si elle est idiopatique, elle est guerisable, mais si elle est simptomatique, c’est à dire la suitte de quelque alteration de vicere ou d’une hydropisie acite, elle est pour l’ordinaire incurable. Vous trouvé les causes de la leucophlegmatie et les remedes propres à la combatre dans l’article de l’acite.
Elle occupe quelque fois toute la superficie du corps et d’autre fois elle n’en aucupe124124 ms. aucupent. que la moitier ou une partie, il est assé ordinaire quel accompagne l’hydropisie ascite parce que les eaux contenüe dans le bas-ventre comprime[nt] la veine cave inferieure, empeche[nt] le retour libre du sang et [causent]125125 ms. causes.
une engorgement dans les veines qui sont au dessus, ce qui est une occasion de l’epanchement de serosité. Aussy n’y a t-il dans ce casque les ectremité inferieure. Le scrotum et la verge dans l’homme et les grandes levre[s] de la vulve dans la femme qui soi[en]t inflitré quelque fois les tegument du bas-ventre, participent à cette infiltration et acquerent beaucoup plus d’epaiseur qu’il n’en n’ont dans l’etat naturel, pour lors l’ondulation des eaux du bas-ventre se fait moins sentir, le
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diagnostic en est plus dificile. Il faut un troiscard bien plus long pour la ponction de l’acite.
Quelque fois les eaux se font jour elle meme et coule[nt]. Quand cela n’arrive, pas quelque praticien conseille[nt] de faire des scarifications aux jambes, au scrotum ou à la verge aux homme[s] et aux grandes levre[s] de la matrice aux femme[s] pour en procurer l’ecoulement, non seulement des parties infiltré, mais meme de la capacité du bas-ventre. Lors qu’il y a une acite, les enciens vouloi[en]t qu’on passa un seuton dans le scrotum. Tous ces moyens ne doivent s’employer que dans les cas bien urgent et avec bien de la circonspection car la gangrene peut s’enfuirre et abreger les jours du malade.
D’autres conseille[nt] l’aplication des cauteres potentiel, mais il faut bien se garder de suivre leurs conseil parce qu’il pouroit aucasioner inflamation à la peau qui seroit bientot suivie de la gangrene que l’on voit souvent arriver à ceux dont cette partie s’anflame, malgré l’inondation des eaux à cause de la grande tention quel soufre.
Les scarification[s] n’on[t] lieu que lors qu’il n’y a point d’intemperance à la peau, quel n’est ny rouge ny douleureuses dans quel endroit qu’on les fasse. Elle[s] ne doive[nt] pas aller au dela du corps graisseux qui est au dessous de la peau. Si c’est à la verge, il faut les faire à ces patries laterale, et ne point aller jusqu’aux corps caverneux, si au scrotum se sera aussy aux partie[s] lateral si aux grande levre[s] de la vulvue se fera selon leurs longeur et si aux jambe[s] se fera aux parties internes. Si les eaux
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cessoi[en]t de couler par ces scarification[s] qu’on se trouve dans l’obligation d’en faire d’autres. Il fauderoit les placer dans d’autre endroit v.g. aux jambes, se feroit aux parties externe.
Comme on doit toujour dans ces occasion[s] se mettre en garde contre la gangrene, on poura faire des fomentation[s] d’eau de vie avec le camphre et l’eau de theriacal et du sel armoniac ou de vin aromatique, d’eau de chaux, dans les quel on trempera des linge[s] dont on couvrira les parties.
Il peut arriver un gomflement aux bas-ventre qui n’est qu’une infiltration dans les teguments qui les colle, les unit et les confond de maniere qu’il ne sont plus qu’une masse informe et schireuse et extremement dure et qui augmente leurs diametre au point que d’environ un poulce et demy qu’ils ont d’epaisseur dans l’etat naturel. Il s’en est trouvé d’une demy aulne comme ont le lit dans une observation de Blasius raporté par Lavoiguion.
L’operation de la fistule a l’anus
En general on entend par fistules une ulcere profond dont l’entré est plus etroite que le fond ordinairement avec callosité et dont il coule une matiere acre et sereuse. Les encien eurent126126 ms. eut. ainsy nomé cette ulcere parce qu’etant long et creux il l’ont comparé à une flute nomé fistula en latin.
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Il peut se se former des fistules dans toutes les endroit du corps mais je ne vous parleray icy que de celle qui arrivent au voisinage de l’anus et qu’on apelle fistules à l’anus.
On les divises en complette et en imcomplette. La fistule127127 ms. fistules. complette est celle qui a une ouverture au dehors qui communique avec une autres ouvertures qui se trouve à l’intestin. L’imcomplette est celle qui n’a guerre ouverture. Si elle est au dehors elle se nomme borgne et externe, si elle est à l’intestin borgne et interne. Elle[s] peuve[nt] toutes n’avoire qu’un finus et pour lors on les appellera fistules simple et si elle[s] en ont plusieure on les nomera fistules à clapier.
Les fistules sont ordinairement la suitte d’une abcest qu’on a laissé ouvrire de luy meme, et qu’on a negligé ou mal soignée, elle[s] peuvent etre aussy la suitte de quelque hemoroÿde qui se seront ulceré. Je ne vous donneré pas les causes de l’ulceration, elle[s] sont dans le traité des ulcere[s], je ne vous donneray pas non plus celle des abcest ny leurs signes. Vous les trouveré dans le traité des tumeurs.
Il est bon que vous sachie[z] que les abcest qui se forme[nt] aux environt de l’anus sont ordinairement phlegmoneux, qu’ils parcourent vite leurs different tems ou degrée, se trouve[nt] quelque fois en maturité de deux ou trois fois vingts quatre heurs et qu’il faut les ouvrire d’abord que l’on a des signes qui marquent que le pus est amassé en quelque endroit parce que la materie trouve moins de resistance du cotés de l’intestin, le perce fort par l’anus et laisse une fistules borgne et interne dont l’operation est tres difficile, comme je le diray dans la suitte.
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Une seconde raisont qui doit engager à ouvrire les abcest de bon heure est que l’on doit craindre qu’il ne s’etendent beaucoup en peut de tems surtous du cotés de l’intestin qui est entouré d’une grande quantité de graisse qui s’enflame facilement, tombe en pouriture, laisse quelque fois l’intestin à nud dans toutes se circonferance, forme une grande caverne qui reste fistuleuse et peut devenir incurable.
Lors donc que pendent un jour ou deux on aura tenté la voÿe de la resolution par les saignée, aussy copieuse et frequantes que l’etat du malade l’aura permis et par l’aplication des remedes anodins en cataplasme et autrement, on examinera la tumeur, on insinura le doigt128128 ms. doigts. indice d’une main dans l’anus et appuyant l’autre main129129 ms. mains.
au derors. Si on trouve la fluctuation quoi que profonde et sourde, il faut prendre le partie de l’ouverture, qu’on ne doit faire qu’aprest avoire prevenüe le malade et les assistans qu’on ne vera pas une grande quantité de matiere et quel sera sanguinolente parce qu’on se trouve contrains d’ouvrire l’abcest avant une grande supuration.
Si le malade peut recevoir un lavement on luy en donnera un pour le faire aller à la scele et debarasser le scrotum des gros excrement s’il en contenoit. Le lavement rendüe, on l’avertira d’uriner parce qu’aprest l’operation il arrive quelque fois une difigulté de le fair que dure quelque tems. On situra le malade les pied à terre, le ventre appuyé130130 ms. appuyer. sur le bord de sont lit, les derrier tourné du cotés du jour où on le laissera coucher sur le bord de sont lit dans la posture où l’on met une personne pour recevoir un lavement. On luy fera un peut flechier et ecarter les cuisse[s] et deux serviteur[s] luy tienderont les fesse ecarté.
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L’operateur, ayant marqué l’endroit le plus convenable pour l’ecoulement du pus, insinuera le doigt131131 ms. doigts. indice de la main gauche dans l’anus et luy tiendera jusqu’à ce qu’il ait finis l’operation et de la droite tiendera une lencette à abcest dont la lame sera assujetié à la chasse par une bandolette de linge, il la plongera jusqu’à ce ait trouvé du pus et du tranchant elargira l’ouverture à y pouvoire introduire le doigt132132 ms. doigts.
, observant de s’eloigner le plus qu’il poura de la marche de l’anus. Ayant quité la lencette, il insinuera le doigt133133 ms. doigts.
indice de la main droite dans la playe pour examiner le fond de la playe. On connoitera la profondité et la largeur afin de proportioner l’ouverture qui doit etre plus large que le fond pour pouvoir y porter plus facilement un bistourie ou des cizaux pour couper les brides ou mettre en une les differente loge[s] que la matiere peut s’etre pratiqué en cas qu’on y en trouve et pour pouvoire oter l’appareil avec plus de faciliter. S’il avoit touvé l’intestin à neud ou peut couvert du corps graisseux qui l’environe, il couleroit des cizaux à pointe mousse sur le doigt insinué dans l’anüs et couperoit l’intestin selon la longeur aussy haut que l’abcest seroit profond. Sans cette precaution la playe resteroit infaliblement fistuleuse et quel que tems aprest il fauderoit y travailler de nouveau.
On aura plusieure bourdonet de charpie lié chacun d’un fil pour pouvoire mieux les retirer et etre sure qu’il n’en est point resté au fond de la playe. On les placera dans le fond et le reste sera remplie de charpie brutte ou des petit lambaux de linge fin, ayant soins de bien
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ecarter l’entré pour les raisont dejat ditte. Si on avoit eté contrain d’ouvrire l’intestin, il fauderoit mettre dans le dit intestin une grosse tente assé longue pour passer au dela de l’incision. Cette tenté a deux bons efet[s] : l’un de soutenir l’appareil dans la play et empecher qu’il ne tombe dans l’intestin, le second d’empecher que la division de l’intestin ne se reunisseat avant que le fond de la playe ne soit emplie de bonne chaire, ce qui pouroit devenir une cause de fistules. Le reste de la cure se fera comme pour l’abcest134134 ms. le abcest. ordinaire. L’appareil sera couvert d’une emplatre de diapalme ou autres, suivant l’indication qu’on aura eu. Cette emplatre sera echancré à l’endroit de l’anus ou fentre pour laisser la liberté au vents de sortire. On aura des compresse[s] gradué pour emplire une partie de l’enfoncement qui est entre les fesse[s], le bandage sera une cinture de toil ou sutaine large de sept à huit doigts, soutenüe d’un scapulair à la partie posterieure et inferieure. On coudera quatres cordons pour repondre à quatre autres qui seront attaché à un morceaux de toil large d’environt six travers de doigts et long d’une aulne. Il sera fendüe selon la longeur jusqu’aux un demy pied prest de l’ectremité où sont les cordons. Ces cordons se noüront avec les premier pour former un bandage en T. Les deux chefs seront conduit par devant et noué à la cinture. Cette derniere partie du bandage poura se changer à chaque pencement. Pour plus grande propreté on doit poser le bandage avant l’operation et le tenir relevé avec la chemise pour qu’il
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ne soit point gaté par le pus et le sang qui s’ecule dans le tems de l’operation. On doit aussy avoir soins de raser les environ de l’anus s’il si trouve du poil.
Comme on est pas tousjour appellé dans le tems de l’abcest ou que le malade n’a pas assé de fermeté pour se resoudre à en laisser faire l’ouverture à propos, il arrive souvent qu’il s’ouvre de luy-meme et reste fistuleux. Si la fistule n’est pas de vielle datte et qu’il n’ait point encor de callosité, on en doit tenter la guerisont par des ingection detrtsifs balsamique, puis un peut astringente. Les detersifs pouvont etre les decoqtion d’orge, d’aigremoine, de bugle, de sanicule, d’alechimilla, de grande confonde et samblables auquel on joindera le mielle rosat et un peut d’eau d’arquebusade. Les balsamique seront les beaumes naturel de la mech, de copahu de tolut ou la therbentine dissoute avec le jeaune d’oeuf et rendue liquide avec l’esprit de vin, les beaume vert de feuillette de fiorasentie. Les astringent peuvent etre le vin alluminé ou le vin avec le sel de saturne. Il faut pour cela qu’il y ait ouverture par dehors que si elle se trouvoit trop etroite pour y insinuer la canul d’une seringue, on poura l’etendre par le moÿns d’un trochisque de minium et ensuitte par l’eponge preparé. Si ce moyen ne reusissoit pas ou que la fistules fut enciene et avec callosité on propose deux moyens : les caustiques et ce qu’on appelle operation.
Avant de mettre l’un ou l’autre en pratique il faut examiner
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si le malade a besoin de quelque prepararion par la diette, les saignée purgaitifs ou autre remedes qu’on ne peut prescrire en general par ce qu’il y a seuvent differents indication[s].
Les caustiques pouront etre la piere infernal, les trochisque[s] de minium qu’on appliquera pour faire des escard jusqu’à ce qu’on ait consommé toutes les callosité et qu’on se soit fait un jour à pouvoire porter les mondifieatifs et incarnatifs jusque dans le fond. Le beur d’antimoine seul ou le sublimé corrositifs mellé avec longent basilicum et dont on couvre des tentes ou des bourdonnet[s] sont encor de convenance, mais outre qu’on est pas maitre de l’action de ces remedes caustique qu’il peuvent agir plus qu’on ne voudroit quelque fois sur des parties qu’on doit conserver, comme l’intestin. C’est que par ce135135 ms. se. moyen la cur est extremement longue et la guerisont souvent equivoque. On ne coure pas ces risque par l’operation et par quonsequant elle est preferable.
En l’executant, on doit se proposer de faire une ouverture au dehors plus grande que le fond de la fistule136136 ms. fistules., d’emporter toutes les callosité[s], s’il y en a, de couper toutes les brides que l’on trouve et de mettre tous les finus en un, lors qu’elle est à clapier. La maniere d’operer est diferante par ce que les fistules sont differament formé. C’est pourquoi il faut commencer par examiner quel est la nature de la fistule. Pour cette efet on fera situer le malade comme je l’ait remarqué pour l’ouverture de l’abcest.
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S’il y a une ouverture au dehors, on y insinura une sonde mousse trempé dans l’huile. On la poussera doucement pour epargnere la douleur et ne point se former une fausse routte, on la portera en tous sens et on prendera garde que la situation gené du malade ne fasse former quelque ride au dedans de la fistules qui soit un obstacle au passage de la sonde, on s’informera s’il n’est point passer de pus avec les excrements et enfin on insinuera le doigt indice de la main gauche dans l’anus pour examiner si on ne sent point la sonde à nud et par ces moyens on poura connoitre si la fistule est profonde. Si elle est à clapier où est sont fond, s’il elle est prest ou eloignée de sont fond, si elle est prest ou eloignée de l’intestin, si elle est complette ou non.
Le malade bien preparé et resolut à l’operation, on luy donnera un lavement. D’abord qu’il l’aura rendue on l’avertira d’uriner, puis on luy mettera sont bandage et on aura le reste de l’apareil prest, les instrument[s], des aiguilles courbe enfilées et quelque astringent comme une eau stiptique, la colophone, le bol d’armenie, le sang dragon en poudre et meme quel que boutons de vitriol afin de n’avoire rien à cherche[r] et ne se point trouver embaraser pendent ny aprest l’operation.
Je supose que la fistule soit complette et que l’ouverture quel a dans l’intestin n’est pas hors de la porté du doigts. Car si elle etoit au dela ou à fond, perdüe, il y auroit de
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l’imprudence d’y toucher parce qu’on ne seroit peut etre pas assé heureux que de reusire. Il y auroyt meme de la temerité de pousser un bistourie ou des cizaux trop haut, parce que si on avoit le malheure d’ouvire un vaissaux sanguins un peut considerable on ne pouroit arreter le sang et le malade pouroit perire par l’hemorgaie. Cela n’est pas sans exemple.
Le malade situé comme je l’ay marqué cy dessue, deux serviteurs luy ecarteront les fesse et un troizieme tenant sut un plat les instrument[s] nessesaire pour les presenter à mesure qu’on en aura besoin. L’operateur insinura une sonde d’argent bien flexible dans la fistules, introduira un doigt indice dans l’anus avec le quel il cherchera la pointe de la sonde. Il faut bien prendre garde en poussant la sonde du cotés de l’ntestin de ne point former un nouveau troüe car il faut la faire passer par celluy que la matiere a formé137137 ms. former.. Lors que la pointe de la sonde sera sur le doigt, il la poussera ferme avec le bout du doigt, il la coulera et l’amenera hors de l’anus, luy faisant former une anse. De sa main gauche il tiendera les deux bouts de la sonde, les tirera à luy, mais doucement pour ne point dechirer l’intestin, puis avec un bistourie ou des cizeaux fendera tous ce qui est dans l’ance selon la longeur de l’intestin.
Un chirurgien du premier ordre emporte orisontalement avec un bistourie [tout]138138 ms. tous. ce qui est contenüe dans l’ance pour abreger sont operation et rendre les pencement plus facile et moins douleureux par ce qu’il c’est fait un grand jour et acheve sont operation presque d’un seul coup, mais comme
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il emporte beaucoup du cerele charnüe appellé sphinter qui sert à reserrer l’anus, les malade[s] restent[ent] dans l’impuissance de retenir les vents et meme les excrements si peut qu’il se trouve liquide, par consequant il ne faut pas suivre cette methode.
L’intestin fendüe comme je l’ait dy cy dessus, l’operateur portera le doigts indice de sa main gauche jusqu’aux bout de la fente de l’intestin, il coulera des cizaux à pointes mousse sur ce doigt et fendera encor l’intestin une ligne ou deux au dessue de l’endroit où etoit le trou. Avec le doigt qui sera dans l’anus il examinera s’il y a de la callosité dans quelque endroit de la fistules et s’il y en trouve l’emportera le plus qu’il pourra soit avec des cizaux soit avec le bistourie à l’aide du doigt ou d’une sonde canelle d’une errine et d’un petit dilateur. Si la callosité etoit dans le fond et quel ne pue etre emporté, il fauderoit avec la pointe d’un bistourie la scarifier ou gliser des cizaux pointue et ferine dans la renure d’une sonde jusque dans la ditte callosité, retirer la sonde, ecarter les cizaux et la macher avec leurs pointes.
Il faudera aussy examiner avec le doigt et avec une sonde s’il n’y a pas quel que sinus, les mettre tous en uns et couper les brides. Si on en trouve, si c’est du cotés de l’intestin, on prendera garde que ce qui paroist des brides ne soit des replis ou ride de cette partie qu’il ne faut pas toucher. Si l’ouverture du dehors ne parroisoit pas assé grande pour porter facilement à chaque139139 ms. a chaque a chaque. pencement les premier piece de l’appareil jusque dans le fond il fauderoit la dilater et s’eloignant de l’intestin car il ne faut pas
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epargner de se faire un grand jour pourveue que ce ne soit pas au depend de cette partie.
Si la fistule etoit du cotés du periné, il fauderoit bien prendre garde d’ouvrire l’uretre parce que les urines pouroi[e]nt etre une obstacle à la reunion et lors quel est profonde et à une partie lateral et un peut anterieure du rectum il ne faut rien couper en travers, crainte de couper aussy en travers le muscle releveur de l’anus qui resteroit dehors chaque fois que le sujet iroit à la selle, si on avoit aussy couper un de ces muscle releveur.
Si on avoit ouvert quelque vaissaux sanguins le meilleur moyen d’areter le sang est d’en faire la ligature, mais comme elle n’est guere praticable en cette occasion si on ne peut y reusir, on aura recours à l’eau stiptique dans laquel on trempera des bourdenet[s] liés qu’on appliquera sur les vaissaux. On les soutiendra par d’autres chargé de poudre astringeant et en cas de besoin on poura appliquer un boutons de vitriol pourveue que ce140140 ms. se. ne soit pas du cotés de l’intestin. Toute la playe emplie, on coulera une tente dans l’anus qui soit grosse et longue pour les raisont cy devant. Le reste sera appliqué comme je l’ay marqué cy dessus.
Il est quelque fois nessesaire de saigner141141 ms. saignée. le malade quelque heurs aprest l’operation et de luy donner quelque anodins. Cela luy sera prescrit par sont medecin aussy bien que la diette qui doit etre tres grande tant pour qu’il si trouve peut d’excrement que pour le preserver d’un floux
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de ventre qui seroit tres facheux. On laissera une personne prest de luy qui aura une main appuyée142142 ms. apuyer. sur l’appareil pendent quelque tems pour empecher qu’il ne se derange, surtous si on craigne une hemoragie.
Si le malade n’est point pressé143143 ms. presser. d’aller à la selle, on ne levera l’apareil qu’aux troizieme jour afin qu’il soit bien humecté et qu’on puisse l’oter facilement, si on avoit eté obligé de se servire d’astringent, on ne tireroit pas les bourdonnest qui en auroist eté imbus, on attenderoit qu’il se detache d’eux meme et on doit toujours avoir une appareil prest en cas de besoins. Le second appareil doit etre chargé d’un digestif simple s’il ne c’est point trouvé de callosité, mais s’il s’en etoit trouvé le suivant convienderoit :
℞beaume d’arcoeus, ongent basilicum, therebentine de venise, aā ℥ ij vous les feré fondre ensemble puis y joinderé des huiles d’hypericum, d’oeuf aā ℥ʃ144144 symbole signifiant: demie. et sy la playe se trouvoit baveuse on y poutoit joindre la mirth et de l’aloës en poudre aā ℥ ij.
Si aprest dix ou douze jour de pancement le pus se trouvoit encor serreux et trop abondant pour l’elendüe de la playe, il fauderoit examiner si cela vient de la mauvaise constitution du malade ou du trop d’aliment et y remedier. S’il ne parroissoit pas que cela vient de ces causes, on auroit sujet de craindre que malgré l’exactitude qu’on auroit eu dans l’examen de la fistules, il ne fut echapé quelque sinus qui fournissent cette matiere.
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Pour s’en eclairsir on examinera si l’appareil n’est pas plus chargé de pus sur une endroit que sur l’autre, on ecartera les levre[s] de la playe et, en pressant aux environt, on regardera s’il ne paroit point de source et enfin on y portera le doigt et meme la sonde pour s’en assurer d’avantage. Si par ces recherche[s] on decouvroit quelque sinus on les detruiroit avec le bistourie ou les cizeaux car sans cela l’operation seroit infructueuse et il resteroit toujour une fistules. Si on avoit remarqué quel que callosité, on les consommeroit avec des caustique[s] prenant bien garde, comme je l’ay dejat dit, d’interreser l’intestin qu’on ne sauroit trop conserver. Le reste de la cure se fera à l’ordinarie.
Si la fistule est borgné et externe, c’est à dire quel ait une ouverture au dehors et que l’intestin ne soit pas percé, l’operation se fait en deux maniere[s]: lors quel est prest de l’intestin et qu’il se trouve denüé de la graisse qui le couvre il faut l’ouvrire de la maniere suivante : on mettera le doigt indice d’une main dans l’anus et de l’autre main on insinura une sonde felxible jusque dans le fond de la fistule145145 ms. fistules., on inclinera de maniere que le doigt en puisse sentir la pointe, on poussera ferme sur le doigt indice pour percer l’intestin qui ne fait pas ordinairement une grande restistance. On ramenera le bout de la sonde au dehors pour former une ance et on achevera l’operation avec toutes les meme circonstances que nous avons decritte pour la fistule146146 ms. fistules.
complette.
Lorsque la fistule147147 ms. fistules. est elogignée de l’intestin, que cette partie n’est ny denué de la graisse ny separé de ces parties voisines
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il faut insinuer une sonde canellé dans la fistule de maniere que la renure regarde le cotés opposé à l’intestin, couller un bistourie dans la renure pour se faire un grand jour, ne point epargner148148 ms. epargnere. la peau et meme faire une insision crucial dont on poura emporter les angle, si on le juge nessesaire, ne s’aprochant point de l’intestin qu’on a en veue d’eviter. Le reste se fera comme il a eté dit.
Quand la fistule est borgné et interne, c’est à dire que l’intestin et percé et qu’il n’y a point d’ouverture au dehors l’operation en est plus dificile par ce qu’on a pas la facilité d’insinuer une sonde pour servire de guide aux instrument[s] tranchant. Elle est aussy plus difficile à connoitre. On est obligé quelque fois de recouvrir aux signes rationel et s’informant du malade dans quel endroit il a sentie de la douleurs dans le tems de la formation de l’abcest pour examiner si on n’y voit point d’intemperie à la peau ou sy on y sent point de dureté qui puisse faire conjecturer que c’est là où est le fond de la fistule149149 ms. fistules.. On s’informera aussy s’il n’y [a pas] d’ecoulement de pus par l’anus. Si on en a pas remarqué des ligne sur les excrement lors qu’ils on eté dure et s’il n’y a point de tenesme, car, dans toutes les fistules ou l’intestin est percé, le pus, s’ecoulant dans cette partie, y cause une chatoüillement qui excite des envie[s] frequantes d’aller à la selle.
Aprest l’examen de tous ces signes, on introduira un doigt indice dans l’anus. On doit avoire soins qu’il soit trempé dans l’huyle et
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avec ce doigt on cherchera s’il n’y a point d’enfoncement ou une elevation comme un cul de poul qui soit sensible au malade lors qu’on les touche, ce qui denoteroit l’endroit de l’ouverture de l’intestin. Dans ce cas on couleroit sur le doigt un stilet flexible et recourbé, on tenteroit dans insinuer l’extremité recourbée dans l’ouverture et si on pouvoit y parvenir du doigt sur le dos de la courbure pour maintenir dans la fistule le dit stilet dont un serviteur prenderoit l’extremité qui est au dehors, le tireroit un peut à luy à la faveur du doigt ou du stilet. On porteroit un bistourie courbe qu’on plongeroit bien avant dans l’ouverture et on fenderoit jusqu’aux dehors pour se faire un jour sufisant à pourvoire chercher le fond de la fistule pour en achever l’operation comme il a eté marqué cy dessus.
Si on n’a pue trouver l’ouverture de l’intestin pour faire l’operation comme je vient de la decrire, il faut examiner l’endroit où le malade a sentie de la douleur dans le tems de la formation de l’abcest et aux environt. Sy on y remarque de la rougement, qu’on y sent une enfoncement ou de la dureté, on doit y plonger une lencette à abcest ou un bistourie, faire une ouverture assé large et profonde pour y insinuer une sonde et meme le doigt et par leurs moyen chercher le fond de la fistule150150 ms. fistules. pour en faire l’operation comme yl a eté marqué cy dessus.
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De l’operation de la litothomie.
Le nom de litothomie est composé de deux mots grec savoir lithos calcul ou piere et temnin, couper. Ce mot est destiné à signifier l’operation par la quel on oste la piere ou autres corps etrangé de la vaissie ou de l’uretre. Comme ce151151 ms. se. n’est pas la piere que l’on coupe mais les partie[s] au travers des quelle[s] on doit l’aller chercher quelques moderne veüille qu’on nomme cette operation Kistikhomie de kistis - la vessie et temmin - couper, parce que dans quelques unes de methode[s] de la faire on coupe la vessie, c’est à dire qu’on fait insision au corps de la vessie. Ils auroi[en]t raison si on la coupoit dans toutes les methode et qu’on ne la coupe pas que pour titrer la piere, mais on la coupe dans la ponction qu’on fait au periné pour les retention d’urine où il n’y a point de piere et on ne la coupe pas dans la methode qu’on appelle le grand appareille au periné pour tirer la piere. Il est donc mieu de conservé le terme de lithomie qui a eté destiné de tous tems a singnifier cette operation quoi que ce terme soit impropre.
La lithomie est une operation de chirurgie par le moyen de la quel on tire de la vessie ou de l’uretre des pieres ou autres corps etranger qui y sont contenüe et empeche[nt] la sortie libre de l’urine.
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La piere ou calcule est un corps solide fornié de partie terreuse, saline et sulphureuse, etroitement unie les unes aux autres, l’analise chimique est une preuve. Il peut se former des piere[s] dans toutes les parties du corps. On en trouve souvent dans la vesicule du fiel, dans les glande du mesentere, dans les poulmons, les articulation des gouteux et meme jusque dans la substance du cervau, il s’en forme plus frequement dans les reins et quelque fois dans la vessie.
Les causes primitive des piere[s] sont materielles et occasionelle[s]152152 note en marge: cause.. Les materielle[s] se trouvent principalement dans les aliment[s] qui outre les selles et autres principes dont il sont naturellement composé sont encor la plus part assaisoné de sels marin, d’epise et autre matiere capable de foriner ces corps, surtous si cest aliment sont de difficile digestion et s’ils contienent eux meme quantité de matiere terreuse et de sels ou de souffre grossier telle que sont les viandes noire, celle de porc, les fruit[s] pierreux ou acerbes, les vieux fromage[s] bien sallé, les vins nouveaux qui contienent beaucoup de tartre et samblables.
Les causes primitive occasionelle153153 note en marge: cause. sont toutes les choses capable d’aucasioner la dissipation de la seriosité du sang et de ses principes volatiles qui servent à ecarter les principes les plus grossier et les empecher de se trop aprocher, s’unir et former des concression, comme les mouvement et exersice violent et tous ce qui est capable d’exciter de longue et copieuse sueures. On peut joindre à cela la demeure en des endroit aquatique et marquageux où l’air se trouve charge d’atome grossier et capable d’aipesir la limphe.
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La cause antecedante du calcul est le sang chargé de molecules154154 note en marge: cause. terreuse saline et sulphureuse trop grossiere et d’une limphe epaisse et visqueuse.
La cause conjointe sont ces memes molecules et cette limphe arretté dans les rains ou la vessie155155 note en marge: cause..
Pour consevoir comme elle[s] s’arretent dans les reins pour y former la piere, il est nesessaire de bien scavoir quel est la structure de ces vicere[s] et quel est leurs fonction. Ils sont composés de glande si petite quel sont imperceptible et si serré les une auprest des autres quel forme une subtance fermé et fort unie. Chaqu’une de ces glande recoit une artere capillaire de l’emulgent et il part une racine de veine du meme nom et un canal excretoire. Plusieure de ces cannaux excretoire s’unissent et forme[nt] un petit corp creux appellé mamillaire qui recoit l’urine que les glandes on[t] filtré. Il y a huits ou dix de ces corps dans chaque rein156156 ms. reins. qui versant ce qu’il[s] ont recüe dans une cavité qui est dans le centre du dix reins. Cette cavité est appellé le bassinet, elle est tapissé d’une menbrane tres forte qui s’etrecit à la sortie du rein pour former l’urtere qu’on peut regarder157157 ms. regardé.
comme une entonnoire qui porte l’urine dans la vessie.
La fonction des reins est de separer l’urine du sang. L’urine est une liqueur chargé de molecules terreuse saline et sulphureuse. Le plus grosier du sang qui sont inutile à la nouriture des parties et qui meme leurs seroi[en]t nuisible si elle[s] etoi[en]t retenüe.
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Lors que le sang aura deposé l’urine dans une glande, si cette urine se trouve chargé de molecule terreuse et sulphureuse qui par leur surface irreguliere ou leurs trop gros volume ne pouront traverser158158 ms. traverser. le canal excretoire elle[s] sy arreteront et sy trouvant serré, s’uniront et formeront un petit corps surtous s’il sy rencontre[nt] en meme tems une limphe glaireuse et gluante qui leur servent de colle ce que je dis d’une glande peut en meme tems arriver à plusieure.
L’urine que les glandes filtrent de nouveau, venant à fraper à plusieure reprise derriere ces petit corps, les contrains de tomber dans les apophise mamillaire d’où il[s] sont poussé par les urines jusque hors du corps sans causer de grande douleur. Ces petit corps s’appellent sable.
S’ils sejournent quelque tems dans quel que endroit des reins et qu’il y acquierent plus de volume par l’aplication de nouvelle molecule et que ce volume excede un peut le diamette des ureteres ou que leurs surface soint bien inegalle, l’urine venant à les pousser et les contraindre de descendre le long de ces cannaux, ils y causeront une extreme douleure appellé nephretique et improprement colique nephretique. S’il sont antrainé par les urines insquaux dehors, on leurs donne le nom de gravelle, s’ils s’arretent encor plus longtems dans les reins, la vessie ou autre endroit et que par l’aplication [d’une] nouvelle molecule ils aquierent tant de volume qu’il ne puissent sortire, on leurs donne le nom de calcul ou piere. Ainsy ces corps ne different entre eux que par le volume.
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s’ils se grossisent dans les reins au point de ne pouvoire pas passer par le ventre, ils restent dans ces vicere[s] pendent toutes la vie et les detruisent parce que par la compression il[s] [affaisent]159159 ms. affaises. les vaisseaux, empeche[nt] le suc nouricier de s’epancher et par leurs surface inegal dechirent la subtance des reins, sont cause quel s’ulcere et se pourie. L’ouverture de plusieure cadavre en a doné la preuve. A mesure que la substance des reins se consume, la matiere piereuse et emplie les vide, ce qui donne à ces calcule[s] la figure irreguliere dont on peut voire la discription dans plusieure autheur[s].
Il peut passer des pierre[s] fort grosse par les urtere parce que ces cannaux sont fort extensible, j’en ait trouvé de plus d’un pulce de diamettre dans des caleuleux que j’ay ouvert quoi que dans l’etat naturel ils n’en n’ait pas plus de deux ou trois ligne.
Les pieres arretés dans la vessie où l’urtere aquiere[nt] du volume par l’aplication de la matiere que l’urine depose sur leur superfice de meme que nous voyons quel depose sur les parois des pots de chambre qui s’en trouve toutes incrassé lors qu’on luy laisse croupire et qui forme quelque fois plusieurs couches qui se distingue[nt] par la couleur ou par la consistance qui varient suivant la nature de la matiere qui forme ces160160 ms. ses. couche[s] et suivant la maniere de son161161 ms. sont.
application. Le centre de ces piere[s] est appellé le noyau qui est ordinairement plus dure que les couche[s], parce qu’ayant eté formé dans les reins les principes ont eté plus serré et contrain de s’unir plus intimement.
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J’ay dis cy dessus qu’ils se formoit quelque fois de pierre dans la vessie, la difigulté que j’ay eut de consevoir comme il pouroit sy en former et le sentiment de deux tres habile chirurgien[s] qui croÿent qu’il ne s’y en formoit poins m’on[t] longtems porté à croire que toutes celle qui se sont formé et trouvé dans la vessie venoi[en]t des reins, mais plusieure calculeux m’ayant assuré n’avoir jamais eut de douleurs nephertique et presque tous les autheur qui traite[nt] de cette matiere, etant du sentiment qu’il s’y en forme, j’ay changé de sistéme et voicy quel sont mes conjecture sur cette formation.
S’il c’est formé quantité de sables dans les reins que ces sables162162 ms. sablez. soi[en]t entrainé par les urines dans la vessie, que la vessie se trouve ample et forme quelque ride, ces163163 ms. ses.
sable pouront s’amasser entre deux ride[s] ou trouvant des matiere gluante et visqueuse desendue des reins ou fouriniront par les glandes de la vessie meme, il seront lié assemblé par ces glaires et formeront un corps qui poura tous les jours prendre de l’acroissement par l’aplication d’une nouvelle matiere. Il est bon de supposer que le sujet[s] où elles se forment ainsy on[t] eté contrain par quelques maladies de se tenir longtems couché pour que la vessie se trouvant dans unes ligne orisontalle. Ces sables n’ayant pas eté determiné par leurs poid à tomber sur le sphincter et à sortir de la vessie avec l’urine avant leurs unions.
Les pieres sont presque toutes differentes, en solidité, couleur, figure, surface et groseur, ce qui depend de la nature et de la combinaisont des principes qui les compose, de la quantité que le sang en fournit, de la maniere dont il s’appliquant les unes auprest des autres, de l’endroit où elle[s] se forment et du tems qu’on les portes, ce qui ne peut se determiner presisement.
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Lors quels ont une surface grenüe et peut de solidité on les nome sabloneuse ou graveleuse. On peut conjecturer que celle qui les forme dans la vessie sont de cette nature. Si elle sont herissée de pointe et bien solide, on leurs donne le nom de piere muralle à cause quel ressemble[nt] aux meures par leurs superficie et quel sont ordinairement noire, comme ces fruits le sont dans leurs maturité. Si leurs surface est polie on les appelle piere lisse. Il y en a d’oval, de ronde et de toutes sortes de figure. Si s’en trouve quelque fois plusieure en meme tems dans la vessie on peut les appeller164164 ms. appelé. jumelle. Elle[s] ont quelque endroit de leurs surface polie par le frotement ou collison qui leurs arrivent dans le mouvement que les secousse du corps, leurs sont faire l’une aupres de l’autre.
Je ne crois pas qu’il y ait de piere adherente à la vessie, c’est à dire attaché à la menbrane interne. Pour concevoir que cela put se faire il fauderoit supposer que cette menbrane, etant ulceré, les fibres divisé par l’ulceration se feroint alongé auroi[en]t rampé sur la piere et s’etant rencontré par leurs extremité se feroi[en]t unit pour se cicatriser et former une envelope à la piere ou qu’il se feroit trouvé une matiere capable de coller intimement la piere à cette menbrane. L’une et l’autre me paroisse impossible.
Deux chose on put en imposer à quelque litothomiste peut instruit de la structure des parties est peut cabable
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de reflechir sur la possibilité de cette pretendüe adherence. La premiere est la difigulté ou l’impossibilité meme ou ils se sont trouvé quelque fois de tirer des piere de la vessie meme. La seconde est qu’il[s] ont tiré quelque fois avec les piere[s] des lambaux qui parroisoi[en]t menbraneux et qu’ils ont pris pour des portions de la menbrane interne de la vessie.
Quand à la difigulté de tirer la piere, elle peut avoire trois eduse, scavoir la contraction de la vessie qui se trouve quel que fois si etroite quel n’a de capasité que pour contenir la piere et si racornie que les fibres n’ont plus de souplesse et ne sedent point aux efort des tenette. La deuxieme cause est l’inegalité de surface de la piere qui etant herissé de point s’aproche à la vessie. La troizieme est lors que la piere est areté à l’extremité de l’uretre et quel ne presente qu’une pointe dans la vessie qui ne donne pas assé de prise aux tenetes pour pouvoir la tirer.
Quand aux lambaux qui paroisse[nt] menbraneux, il n’est pas probable qu’il[s] soi[en]t des portion de la menbrane interne de la vessie, parce que si on l’avoit dechiré, ce vicere s’enflameroit et la mort du sujet s’en suiveroit de prest. Il est vray qu’on a des observation[s] certaine de quel que sujet qui ont eté gueris entierement de blessure d’armes à feu par les quels une bale avoit traversé la vessie de part en part. Des faits si rare et si singulier ne doive[nt] pas servire de regle. Ceux qui la pratique souvent l’operation de la litothomie ne save[nt] que trop que la moindre blessure de la vessie est ordinairement mortel.
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Il est bien plus probable que ces lambaux ne sont que des portion[s] de la menbrane interne de l’uretre ou d’un kiste qui envelopent la piere enkistée et j’ay veue trouvé quelque fois des piere[s] enkistées, je crois que se kiste où envelope se forme de la maniere suivante.
Lors que les piere en sortant des reins et passant par les uretre[s] les ont excorié, plusieure petit vaissaux sanguins se trouve[nt] ouvert et fournissent du sang qui, sejournant dans la vessie, se dissoult, les parties fibreuse de se sang s’accrochent à la superficie des pieres et les envelopent, les sels de l’urine penetre ces parties fibreuse, leurs donne plus de consistance et les conserve165165 ms. conservent. de meme que nous voyons que les sels marin conserve[nt] les viandes.
Outres les piere[s] il se trouve quelque fois des corps etranger dans la vessie comme du sang caillée ou des peletons de partie fibreuse, telle que je vient de les marquer cy dessus, qui empeche la sortie de l’urine. Il peut aussy sy etre introduit des corps etranger du dehors comme une bale par un coup de fusil, quelque instrument par l’uretre ou en a des exemple. Si ces corps sejournent longtems dans la vessie, ils y sont incrusté par les sels de l’urine qui fixe[nt] à leurs superficie et forme[nt] une piere dont ces corps sont le noyaux.
Il peut aussy se former des fongus dans la vessie surtous au sphinter qui est plus charnüe que le corps de la vessie, il ne faut pour cela qu’une ulceration causé par l’acreté des sels de l’urine. Les fibres divisé au lieu de se reunir peuvent s’alonger et former une chaire molasse tele que nous le voyons dans les ulcere des parties externe lors quel sont mal pencé.
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Les signes diagnostic de la piere dans la vessie sont entecedants ou consecutifs.
Les antecedents sont les douleurs nephretique que les medecins et chirurgien doivent bien savoir, distinguer des coliques. Ce dernier ont leur siege dans l’estomac ou les intestin[s]. Je n’en decriray pas les accident, cela n’etant pas du sujet que je traite.
Les douleur[s] nephretique ont leur siege dans l’uretre166166 ms. les uretre. et se font sentir avec fureur depuis la regiont lombair jusqua celle de la vessie et quelque fois jusquaux bout de la verge et aux testicules. Ces douleur[s] sont profonde dans le bas ventre, souvent accompagné de vomissement, d’un grand abatement de force, d’un poulx petir et dure, d’une grande difigulté de redresser l’epine, d’une necessité de la tenir courbé et quelque fois d’une supression d’urine qui est un defaut de filtration et pour lors l’urtere167167 ms. les uretre.
et la vessie n’en recoivent point supposé que la supresion soit des deux reins en meme tems.
Les signes diagnostic consecutifs sont les accident suivant : le frequans besoins d’uriner, la difigulté de le faire, l’urine ne sortans quel que fois que goutte à goute et par des grand efort[s] que les malade[s] sont contrains de faire ou lors qu’ayant commencé de couler à plain canal elle s’aretent subitement quoi qu’il y en ait encor dans la vessie ou enfin il y a une retention totalle.
Ces accident[s] sont toujour accompagné de grande douleurs qui contraignent les calculeux de porter leurs mains sur la
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verge pour la tirer en dehors, la comprimer et broyer le gland. La douleur est plus cuisante lors qu’il ne reste plus dans la vessie ou la verge quelque goutes d’urine qui sont contrainte de sortir par les efort[s] redoublés des malades. Il sente quelque fois une douleur au dessus de los pubis, une pesanteur sur le fondement, il y en a meme qui sont contrains d’aller à la selle chaque fois qu’il veüil uriner ou il[s] ont un tenesme continuelle ou enfin il y a sortie du rectum. Ce dernier accident est ordinaire aux enfants. Il y en a d’autre à qu’il y arrive des erection de la verge trest fatigantes.
Les urines varient souvent tento elle sont crüe, c’est à dire sans tinture, comme de l’eau, tantost glaireuse, purulente ou sanguinante et il est assé ordinaire que le sang coule pure aprest ces exercisse[s] violents, soit de cheval, de dances, ou autres168168 ms. autrer.. Ces exercises peuvent aussy occasioner inflamation aux reins qui est suivie de supresion d’urine.
Ce dernier accident separé de ceux que j’ay decris plus haut sont aussy des signes diagnostic de la piere dans les reins, surtous lors qu’il sont accompagnée d’une douleur sourde dans la region de ces vicere qui se fait quelque fois sentir jusqu’aux bout de la verge.
Tous ces accidents ne se sont pas sentir à chaque calculeux. Il y en à qui non qu’unes parties des autres accident et d’autres qui n’ont jamais eut de douleur nephretique, d’autre qui ne les ont pas continuellement mais par periode sur l’ordinaire à la fin de chaque lune.
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Je dis cy dessus que les douleurs nephretique etoi[en]t causé par des gravier[s] ou piere[s] dont le volume excedoit le diamettre des uretre. Cette douleur169169 ms. douleurs. est plus ou moins grande suivant que ces corps etrangeres ont plus ou moins de volume ou que leurs superficie est plus ou moins inegal.
Il n’est pas etonant que les malades [soufrent]170170 ms. soufres. de grand douleurs. Lors que les uretre[s] sont forcé de s’etendre subitement et beaucoup au dela de leurs diamettre ou qu’il sont ebranlé rudement et meme quelque fois ecorché par les asperité[s] des gravier ou piere parce que ces cannaux sont tous à fait menbraneux et d’un sentiment tres exquix. Ces douleurs se font sentir depuis les lombes jusqu’aux bout de la verge, parce que les uretre, s’implantans dans la vessie, luy communique171171 ms. comuniquent.
l’ebranlement irregulier qui fait la douleur et la vessie le communique172172 ms. comuniquent.
à l’uretre qui luy est continue et qui vas jusqu’aux bout de la verge. Ces memes douleur[s] peuvent se communiquer aux testicules parce que l’uretre perce173173 ms. les uretre percent.
la vessie à cotés des vesicules feminale qui en peuvent etre ebranlé rudement et comme elle[s] sont continüe aux vaissaux deferans qui portent des testicules ces dernier[s] peuvent participer à cette ebranlement. Ces douleurs sont profonde dans le bas ventre parce que l’uretre est174174 ms. les uretre sont
placé sur le muscle pfoas qui sont dans le fond de cette cavité. Elle[s] sont souvent accompagnée de vomissement qui ne sont que simptomatique et causé par le mouvement irregulier et pour ainsy dire fongueux des esprit animaux qui metent non seulement toutes les parties du bas ventre en convultion mais meme presque tous le corps puisque ces force s’abatent et que le poulx se trouve deranger.
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La difigulté de redresser l’epine et la nessesité de se tenir courbé vienent de ce que l’urtere175175 ms. les uretre., etant extremement tendüe et quel que fois enflamé, il ne peut176176 ms. ils ne peuvent.
s’alonger pour obeïr au mouvement que l’epine fait pour se redresser sans causer une extreme douleur.
Quand à la supresion d’urine dans le cas dont il s’agit, elle n’arive que lors qu’il y a inflamation aux reins pour lors les vaissaux et les glandes sont si tendüe et engorgés qu’il ne peut plus rien passer et qu’il ne se fait plus de filtration.
D’abord que la piere a eté poussé de l’uretre dans la vessie, la douleur nephretique cesse, mais il en resulte une difigulté d’uriner parce que le fond de la vessie, etant plus haut que son col, la piere par son177177 ms. sont. propre poid tombe sur le col, bouche l’orifice de la vessie et empeche la sortie libre de l’urine.
Si la piere est exactement ronde et d’une surface unie, elles bouche toute à fait l’orifice et cause une retention d’urine totale, sy elle est anguleuse ou herisé de pointe la vessie ne peut s’appliquer exactement sur la surface et bouche totalement le passage de l’urine. Il se trouve quelque petit interval par les quel en passe un peut qui sort goutte à goute.
Comme il n’en sort pas assé pour vider la vessie ce qui reste se fermente, les sels grosier quel contienent se developent, irritent la vessie, l’oblige[nt] de se contracter pour pousser l’urine. En meme tems les muscle[s] du bas ventre se contractant aussy le diaphragme s’aplanit et tous fait efort pour seconder la
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vessie d’où suivent les dejection incroluntaires des gros excrement et la sortie du rectum. Lors que le rectum est vuide des gros excrements, ces glandes sont contrainte par ces memes efort[s] de filtrer plus qu’à l’ordinaire une humeur glaireuse qui irritent sa menbrane interne et cause le tenesme. Aussy remarque-on ordinairement que les calculeux jettent beaucoup de glaire.
Pendent tous ces efort[s] la vessie qui est en partie menbraneuses et d’un sentiment trest vif est appliqué fortement et par secouse sur la piere qui, etant un corps dure souvent d’une surface irreguliere, la blesse, d’où suivent les douleur cruelles qui se font resentire au col de la vessie et jusqu’aux bout de la verge que les malade sont porté à tirer en dehors avec la main. Par ce mouvement il eloignent un peut l’orifice de la vessie de la piere et facilitent la sortie de l’urine et la serant et broyant le gland, ils hehente[nt] un peut le sentiment de ces parties et le soulage[nt]. Les besoins d’uriner sont frequans, parce que comme je l’ay dejat dis la vessie ne peut se vuider totalement et parce que les uretre fournissent continuellement et que si peut qu’il y ait d’urine les iritation se renouvellent Le malade est contrains de se delivrer à de nouveaux efort[s] pour s’ent delivrer. La douleur est plus cuisante lors qu’il ne reste plus que quelque goute d’urine dans la vessie ou dans la verge parce que n’y en ayant plus assée pour ecarter la vessie, elle[s] s’apliquent plus fortement sur la piere, et parce que le reste d’urine se trouve plus chargé de sels grosier qui ecorche[nt] pour ainsy dire les parties sur les quel il[s] passent. Le178178 ms. les malade. malade sente de la douleur au dessus de los pubis parce que c’est en cette region qu’est placé le fond de la vessie qui, etant attaché au peritoine, luy causes des tiraillement qui font ce resentiment de douleur.
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Lors que la piere est grosse, les malade[s] sentent une pesenteur sur le fondement parce que le rectum est situé au dessous de la vessie et qu’il est comprimé par le corps.
Les erection[s] fatigantes de la verge n’arrivent que par ce que les efort[s] et les douleur[s] extreme deterinment les esprit[s] animaux à couler plus abondament et en fougue dans la region hypogasrtique. Les corps caverneux en recoivent assé pour tendre les vessicules dont il sont composé et donner occasion au sang de les remplire et causer la tention de la verge.
Lors que les urines des calculeux se trouvent crüe, c’est qu’ayant sejourné longtems dans la vessie elle[s] ont deposé sur la surface de la piere les sels et les soufre quel contenoi[en]t et qui donne[nt] la tinture aux urine, de sorte qu’etant detitrés elle[s] sont clair comme de l’eau. Il faut pour cela que le179179 ms. les. malade se soit tenüe dans un grand repos.
Lors que la piere est tombé dans le bas de la vessie ou que ce vicere est etrecit et comme racornie et n’a presque de cavité que pour contenir la piere, ce corps dure presse les glandes et les oblige de decharger continuellement par leurs cannaux excretoire une plus grande quantité qu’à l’ordinaire de cette limphe visqueuse destiné à enduire la face interne de la vessie pour la preserver de l’irritation que luy causeroi[en]t les sels de l’urine. Cette limphe passe avec les urines qui par leurs sels la fixe[nt] et la rendent comme des blanc d’oeuf.
Si la piere a une surface irreguliere et herisé de pointe, elle excorie la vessie, ouvre quelque petit vaisseaux qui fournissent du sang qui sort d’abort pure, s’il se trouve en quantité. S’il y
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en a peut, il sort avec les urines qui se trouve[nt[ sanguinolente. Cela arrive180180 ms. arrivent. aprest les exersisce violent comme je l’ay dit cy dessus. Si ces exeriation[s] vienent à s’ulcerer, il cule du pus avec les urines qui sont pour lors appellé purulente. La meme chose181181 ms. choses.
peut arriver lors que la piere est encor dans les reins ou l’uretre182182 ms. les uretre.
.
J’ay dis qu’il arrivoit quelque fois qu’un calculeux, ayant commencer d’uriner à plain canal, sentoit son183183 ms. sont. urine arreté tous d’un coup quoi qu’il y en eut encor dans la vessie. Voici comme je conoit que cela peut se faire : la vessie etant emple peut se rider à son fond, embrasser la piere, la tenir suspendüe et laisser la liberte à l’urine de sortire. Si par quelque secousse elle quite ces rides et vient à tomber subitement sur le sphincter, elle le bouche et le cours de l’urine est intercepté sur le[s] champs. Quelque calculeux on[t] l’adresse de situer les fesses plus haute que le reste du corps, en sorte que le fond de la vessie se trouve plus bas que le col et que la piere par son184184 ms. sont.
propres poid s’ent aproche et laisse la liberté à l’urine de sortir.
Je ne crois pas comme une piere peut se tenir ainsy suspendüe pendent plusieure mois quoi que le sujet monte à cheval, marche et se remue beaucoup, qu’il[s] contienent dix ou douxe onze d’urine dans la vessie qui doive l’etendre ou efaser les rides et faire tomber la piere sur le sphincter. Je ne connois pas non plus pourquoi les calculeux soufrent plus dans le declin des lunes que dans les autres tems. Ce185185 ms. se. sont cependent des cas qui arrivent souvent.
Comme les signes diagnostic que j’ay decris cy dessus peuvent en imposer et etre la suitte de quelque maladie des reins de186186 ms. des.
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[l’]uretre, de la vessie ou de l’uretre, autres que la piere, avant que de se determiner à faire l’operation de la litothomie il faut en avoir de plus univoque, c’est à dire de plus certain, pour cette efet, il faut avoir recours au doigt et à la sonde qui ne laisse aucun doute lors qu’ils sont conduit par un chirurgien experimenté à cette espece d’operation.
La maniere de se servir du doigt pour sonder consiste à insinuer dans l’anus le doigt indice seul ou accompagnée de celluy du millieux, trempé dans l’huile. On les porte le plus haut que l’on peut et vers los pubis, tandis que de l’autre main187187 ms. mains. on presse sur la region hypogastrique pour aprocher la vessie des doigt[s] avec les quel on examine. Si l’on sens un corps dure, il est bon que le malade soit debut et qu’on luy face faire quelque mouvement pour determiner la piere à tomber au bas de la vessie. Il faut aussy faire pencher le malade un peut en devant afin que le muscle de l’abdomen etant relaché on puisse mieu comprimer la vessie.
Si c’est une femme que l’on sonde par les doigt[s], il faut les insinuer dans le vagin parce que par l’anus il y auroit trop d’epaiseur de parties entre les doigt et la vessie, ce qui empecheroit de juger si surement si elle contien une piere. Cependent si c’etoit une fille, il ne fauderoit pas aller par cette voÿe, mais se servire de la sonde, que je prefere aux doigt dans tous les sujet et je ne me sert de doigt que dans les cas où je ne peut insinuer la sonde.
Il y a deux sortes de sonde : les unes creuses et les autres qui ne le sont pas, mais qui ont une renure à leurs dos. Ces dernieres sont
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d’acier servent aux operation de la taille et ne sont pas si propre pour sonder que les autres qui, etant creusé, sont plus resonantes et raporte[nt] mieux au dehors le bruit qui resulte de leurs choques auprest de la piere.
Ces sondes creusé se noment algalies ou catheters et ne servent pas seulement à sonder pour s’informer s’il y a un corps etranger dans la vessie, mais aussy pour faire uriner. Elle[s] sont ordinairement d’argent, on pouroit les faire de cuivre ou d’acier mais comme ces deux derniere matiere sont plus susceptible d’eroüille on prefere l’argent afin quel se trouve toujour bien polie et coule mieu le long de l’uretre. Elle[s] sont armé d’un stilet qui emplie leurs vuide pour quel ait plus de corps et que resistant mieux aux different mouvement[s] qu’on est obligé de faire quand il se trouve quel que obstacle à leurs introduction. Elle[s] ne se brisent point et ne perdent point leur courbure. Ce188188 ms. se. stilet empeche aussy l’urine de sortire de la vessie qui ne doit pas etre vide quand on sonde parce qu’an cette etat elle se ride, la piere, etant petite, pouroit se trouver logé189189 ms. trouvé loger.
entre deux ride[s] sur les quelle la sonde passeroit sans faire de colision sur la piere, ce qui pouroit faire conclure fausement qu’il n’y en a point. Ce stilet sert encor à empecher que les parois du sphincter de la vessie ou de l’uretre ne s’engagent dans les yeux de la sonde, comme je l’ay veue quel que fois et n’empeche[nt] de la retirer. Ces yeux sont deux petite fentes qui sont pratiquée au bout de l’aligalie par les quelle l’urine entre dans cette instrument pour etre conduit au dehors.
Je ne vous decriray pas presisement la figure de ces sondes parce que je vous les demontreray, il en faut avoire de courbe
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pour les hommes et droite pour les femmes. Les unes et les autres doivent etre de differente grosseur et longeur pour se conformer aux different ages.
Il y a une espece de sonde faite d’une lame d’argent roulé sur un stilet dont les tours se joignent avec tant de justesse qu’il samble former un corps continüe, on luy a donné le nom de sonde briser. Elle a eté inventé pour s’en servire dans les cas de retention d’urine pour les quels on est obligé de laisser une sonde dans la vessie afin qu’etan flexible, elle[s] suivent les mouvement[s] de la vessie et ne la blesse point. C’est pourquoi on la laisse sans stilet, lors quel est introduite et on ne le remet que quand on la veut tirer.
Je ne conseil pas l’usage de cette sonde parce que, restant quel que tems dans la vessie sans stilet, ses tours pouroi[en]t se deranger, on ne pouroit plus remetre le stilet ny la retirer sans causer de grandes douleurs au malade et peut etre une excoriation du sphincter et de l’uretre qui pouroit etre suivie d’hemoragie ou d’inflamation. J’ay observé ces inconvienient[s] dans l’usage d’une canule de meme fabirique mises aprest l’operation de la taille.
Lors qu’on veut sonder un malade, il faut le faire assoire sur le bord d’une chaise ou d’un lit, le corps un peut incliné en erriere, les cuisse et les jambe ecarté, et les pied[s] [appuyé]190190 ms. appuyer. sur un plan solide. On peut aussy sonder debout et enfin coucher sur un lit. Dans cette derniere situation le malade doit avoir les genoux un peut elevée. Le chirurgien prend la sonde trempé dans de l’huile, la tien à l’endroit des annaux avec le poulce, le doigt indice et celluy du millieux en sorte
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que le dos de la courbure soit en haut, de la main gauche il tien la verge à l’endroit de la courone du gland, il leve et la tire un peut à soy pour que l’uretre ne forme point de ride qui pouroit faire obstacle à la sonde. Il ne faut pas aussy trop l’elevé ny la tirer parce que les parroy de l’uretre s’apliqueroi[en]t l’une auprest de l’autre à l’endroit de la courbure de la verge et empecheroi[en]t la sonde de passer. Il insinura doucement la sonde dans l’uretre jusque à ce que sont bec soit parvenüe à la courbure de la verge, puis il conduira l’extremité de la sonde qui tien avec les doigt jusquaux millieux de la region hypogastrique, passant par dessus la cuisse gauche. Il abéssera un peut la sonde et la pousera doucement, jusqua ce quel soit entré dans la vessie tirant doucement la verge à soy. Si la sonde n’entre pas et que l’on soupsone quel soit arreté par ce qu’on appelle brides, mais qui ne sont pas des rides de la menbrane interne de l’uretre, on quitera la verge que l’on tenoit de la main gauche pour relever le scrautum avec cette main et tirer à soy un peut l’uretre pour en effacer un peut les rides en l’alongeant. Si cette maneuvre ne reusit pas, on y introduira le doigt indice de la main gauche seul ou accompagnée de celluy du millieux dans l’anus pour conduire le bec de la sonde et tiran à soy l’uretre en effacer les rides qui l’etoit. On peut aussy sonder par en haut, c’est à dire en tenant la sonde sur le bas ventre lors qu’on commence à l’insinuer, puis la baissant quand on est parvenue à la courbure de la verge comme dans la premiere methode. Cette seconde reusit moin que la premiere.
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Ils y a quelque fois des obstacle[s] à l’entré de la sonde par un phimosis ou parce que le trou du gland se trouve trop etroit, on y remedie par les operation qui y convienent, tout à l’entré de l’uretre il y a une foce qu’il faut savoir eviter ce qui s’apprend mieu par la pratique, de meme que toutes les autres circonstances de la sonde qu’il ne peut s’apprendre par des description quel exacte quel soit.
Il y a quelqe fois de carnosité[s] dans l’uretre qui peuvent s’etre formé aprest des ulcere venerien ou d’autre nature qui ont eté mal soignée ou qui ne l’ont pas eté du tous, des ulcere[s] peuvent aussy s’etre terminé par des cicatrice[s] qui etrecise[nt] l’uretre. Dans l’un et l’autre cas la sonde ne peut passer et on est obligé d’avoir recour à des bougie d’ardué au bout des quels on porte des comsomptif capable de detruire ces obstacle qui se sont trouvé quel que fois. Quoi qu’auteurs en conclue[nt] l’imposibilité parce q’un habile chirurgien a ouvert de ces sujet où il n’a point remarqué de ses carnocité ny de ces cicatrice.
Le veru montanum peut aussy etre gomflée et empecher le passage de la sonde. Les glandes prostates sur les quelle est appuyé191191 ms. appuyer. le col de la vessie se trouvant obstrué et augmenté. Le volume comprime ce canal et causent le meme accident. J’ay veüe ce cas. Enfin l’orifice de la vessie peut avoire eté ulcere et etrecit par des cicatrice ou il peut sy etre formé des fongus, comme je l’ay dejat dit cy devant, qui empeche le passage de la sonde. Je vous decriray la cure de ces maladies dans l’article de la ponction au periné.
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Quand il ne c’est point trouvé d’obstacle insurmontable, et que la sonde est insinué dans la vessie, si on ne sent pas la piere, d’abord on agite doucement la sonde en tous sens et par petite secouse, ecoutant attantivement pour entendre le bruit qui resulte du choque de la sonde auprest de la piere afin que l’oüie joint au tacte, il ne reste aucuns doute de l’existance de la pierre dans la vessie. Les chirurgien qui sondent souvent s’y trompe[nt] peut, on connoit si la vessie est ample ou souple par la faciliter qu’on a d’agiter la sonde sans que le malade sente de grandes douleurs et par la longeur de la sonde entré dans la vessie il est facile de connoitre si la piere est grosse par la quantité de surface quel presente à la sonde. Si la piere a une surface unie, la collision que la sonde fait dessus est douce, si au contraire, la collision est rude et que la sonde face de petit supressant, c’est une marque que la surface est inegale et que la piere peut etre murale. Si le bruit qui resulte du choque de la sonde auprest de la piere est resonant, c’est une marque que la piere est solide et si le bruit est sourd, on peut conjecturer quel n’est que sabloneuse que les principes sont peut unis et ne forme[nt] qu’une substance rare.
De ces signes diagnostic on en peut tirer de prognostic, c’est à dire qui fassent conjecturer quel sera le succest de l’operation. Si la vessie est ample et souple, obeïra au tenette, n’en sera point blessé et ne sera point exposé à l’inflamation qui est ordinairement suivie de la mort du sujet. Si la piere est mediocre, grosse et d’une surface unie, elle glicera mieu, sera moins d’ecart et de dechirement des partie par où elle doit passer. Si elle est solide et unique, elle ne sera point brisé. On ne sera pas obligé de porter plusieur fois les tenete[s] dans la vessie ny en danger de laisser quel que
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fraguement qui pouroit servire de noyaux et occasioner la formation d’une nouvelle piere. Si elle est unique, on aura non plus sujet de craindre ces dernier inconvenient[s], si le contraire de ce que je viens de marquer se trouve, on tirera aussy un prognostic contraire.
Pour sonder les femmes il faut les situer comme je l’ay marquer pour ces hommes, de la main gauche on ecartera les grandes levre[s] de la vulve et de la droite on tiendera la sonde qu’on insinura dans l’uretre qui est situé imediatement au dessus du vagin. J’ay veue une petite fille dont l’uretre avoit son ouverture dans le vagin et qu’il falut faire uriner pour la trouver et insinuer la sonde. L’ouverture de l’uretre est si etroite dans les petite fille qu’on a souvent de la peine à la trouver et qu’il faut aussy les faire uriner pour la decouvrire et etre sure qu’on entre dans l’uretre.
Quand il ne s’agit que de faire uriner les femme[s] ou fille[s] une sonde droite sufit mais quand c’est pour s’asurer s’il y a une corps etranger dans la vessie il faut se servire d’une sonde courbe.
Quand on est sure qu’il y a une piere dans la vessie il en faut avertire doucement le malade, luy faire bien entendre qu’il n’y a point de remede capable de briser, dissoudre ou fondre comme on dit la piere, que ceux qui en proposent sont charlatans ou ÿgnorant et qu’il y a du danger d’en faire usage parce qu’etant aperitifs il determinent une plus grande quantité de serosité à passer avec plus de vitesse par les reins et autres voye[s] urinaire qui non seulement entraine[nt] un limon quise
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souvent quelque fois sur la superficie de la piere et empeche qu’el n’yrite si fort la vessie mais aussy contenans des sel piquantes irrite les partie[s] par où elle[s] passe[nt], les altere[nt] et rendent l’operation plus dangereuse. Il faut encor avertire le malade de ne point tarder à se resoudre à l’operation parce que la piere, sejournant dans la vessie plus elle peut aquerire de volume plus la vessie en est irrité et peut en etre alteré plus les [forces]192192 ms. forcent. du malade diminuent et plus par quonsequant il y a de peril à l’operation.
Avant que de determiner à l’operation il faut faire attention à la disposition de l’air parce que s’il etoit trop chaud, le sang pouroit se trouver trop [rarefié]193193 ms. rarefier. dans un trop grand mouvement et par quonsequant plus capable de causer inflamation aux parties mutilés par l’operation. C’est pourquoi cette operation ne se fait pas pendent l’etés où l’on crain aussy les orage qui pernitieux à ceux qui ont de grandes blessure[s] soit que les eclaire[s] et le bruit du tonaire les effrayent, soit que la matiere rependùe dans l’air est mellé dans le sang, face de mauvaise impression sur les parties blessé. Elle ne se fait pas non plus pendent l’hyvert parce qu’ont est obligée de decouvrire souvent les taille pour les pencer qu’il pouroit se remuer qu’une toux trop frequante leurs seroit facheuse. Ce dernier inconvenient peu etre facilement194194 ms. peu etre facilement etre
prevenüe en tenant dans la chambre du malade un degré de chaleur convenable. Il se rencontre quelque fois des cas si pressant qu’on ne doit pas attendre la bonne saisont crainte que par le retard le malade ne se treuve plus en etat de suporter l’operation ou meme qu’il ne perisse.
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L’operation determiné, le chirurgien doit demender un medecin pour avoir son195195 ms. sont. avis et examiner alternativement avec luy l’etat du malade tant pour tirer le prognostic et avertir avec prudence ceux qui le doive etre de l’evenement que l’on peut attendre de l’operation que pour savoir de quel remedes le malade a besoins pour sa preparation qui est une choses essensielle et dont le sort du malade depend souvent.
Ces remedes ne peuvent etre decris qu’en general dans un traité comme celluy cy. Si le malade est pletorique on le saignera à proportion de la pletore, on le purgera, on pourra le baigner pendent quelque jour, on luy donnera quelque lavement emolient, on luy prescrira une diette humectante et adoucissante, luy donnant pour boisson les eaux de ris ou de poulet. On peut aussy luy faire user des boüillons de veau ou de poulet alteré avec le cerfeüil, la chicoré sauvage, la bourache et la buglosa, toutes ces choses adoucissent le sang, tendent à rendre souple les fibres des parties et par ce moyen à prevenir l’inflamation qui est l’accident le plus à craindre aprest l’operation. Il faut toujour se mettre en garde contre les vers dans la preparation des enfians. Pour ce sujet je me sert de mercure doux joint au diagrede. S’il[s] n’on[t] point de flux de ventre, et s’ils l’ont au lieu de diagrede je me sert de rhubarbre, je leurs en fait prendre pendent sept ou huit jour. La dose pour les enfans de deux ou trois ans est de gr vi de mercure doux et de gr iii grain de diagrede et lors que c’est de la rhubarbre on en met Э196196 symbole signifiant unité de mesure: scruple.ʃ les dosse s’augmentée à proportion de l’age et de force de l’enfans. Il arrive quelque fois que le mercure rarefie leurs sang et leur cause une rougeur à toute la superficie du corps avec un peut de fievre
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comme si s’etoit la rougeolle. Cela sé tem dans deux ou trois jour apres les quel je fais l’operation avec beaucoup d’assurance parce que j’ay remarqué que tous ceux à qui cela est arrivé non eu aucuns accident.
Si le sujet que l’on doit taillé avoit quelque maladie indepandement de la piere, il fauderoit bien se garder197197 ms. gardé. de faire l’operation quel ne fuse guerit.
Le sujet preparé à l’operation, il faut razer les parties où elle se doit faire s’il est d’une age à avoir du poil. On preparera l’apareil qui consiste en un plumacau, une compresse simple apellé fer à cheval, un couvre bource simple, un double, une longuette, une ventriere simple, une double, deux ou trois bande[s] somme pour saignée, des bandolette[s] pour garnire les litothome, un bandage en double T comme TT et un scapulaire, les tous de linge et de grandeur proportioné au sujet. Je ne vous en decris pas les figures parce que je vous les demontreray.
Il faut avoir du bol d’armenie detrempé avec du vinaigre en consistance de cerat, de l’huile rosat, du beaume tranquile, de l’eau de vie, du cerat deffensifs, de la colophone en poudre ou autres astringent capable d’areter le sang en cas d’hemoragie. Il faut avoir une table fermé sur la quel on assujettie une chaise renversé pour former un plan incliné. On place cette chaise environt à un demie pied d’un des bord de la table qui doit etre de hauteur proportioné à la grandeur de l’operateur pour qu’il ne soit pas gené en operans. La chaise sera couverte d’un matelas et d’un drap plié en plusieure double pour que le malade ne soit point blessé par la dureté de la chaise. Dans les hopitaux où l’on fait beaucoup ces operation on a une machine
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faite exprest qu’on appelle lit de travaille, on fera prolision de drap plié en quatre selon leur longeur et roulé pour couler sous le malades lors qu’il sera dans son lit. On aura aussy un morcaux de toil ciré pour mettre sur le matelas afin de les garantire de l’urine qui coule involontairement pendent plusieure jour aprest l’operation. Toutes les choses doivent etre preparé à l’insue du malade et de la veil de l’operation.
Comme on a plus lieu de craindre l’inflamation dans les sujets depuis l’age de vingt ans jusqua cinquante ou environ, lors qu’il[s] sont d’un temperament sanguins ou bilieux, surtous s’il[s] sont robuste et vifs, on poura leur donner un leger narcotiques la veille de l’operation trois ou quatre heurs aprest qu’il auront soupé pour leurs procurer une bonne nuit et ralantire le mouvement de leurs sang. Le landemain matin on leurs donnera un lavement pour vuider le rectum, lors qu’il sera rendüe on leurs fera prendre une couple d’oeuf frais avec deux ver de vin ou quelque choses d’equivalent et deux heure aprest on operera.
Cette operation se fait en plusieure endroit et de plusieure maniere à chaquune des quels on a donné un nom particulier. Celle qui se pratique au dessus des os pubis et par laquel on ouvre le corps de la vessie se nomme le haut appareille ou cystitomie hypogastrique. Celle qui se font au dessus des os pubis et du scrotum se nomment operation au bas appareille et se font de trois maniere. La premiere lors qu’on fait l’insizion sur la piere est appellé le petit apareil à cause qu’on ne se sert que de peut d’instrument pour le faire, scavoir d’un litothome et d’un crochet. L’autre est appellé operation lateral à cause qu’on
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la fait lateralement, c’est à dire à cotés et fort loing de raphée et la troizieme le grand appareil parce qu’on se sert de beaucoup d’instruments pour la faire.
Le haut appareil [s’est]198198 ms. cest. pratiqué quelque fois, autrefois on l’avoit mis en vague en Angletere depuis quelque années, mais on l’a abandonné comme je viens de l’apprendre et on luy a subsistué l’operation laterale. On a voulue aussy à Paris pratiquer le haut appareil, mais il faut quel que habbile medecins et chirurgien ayent remonte au roy que cette methode est pernisieuse puis qu’il en a deffendüe la pratique dans toutes les etats. Ceux qui voudront s’instruire de cette maniere de faire la litothomie la trouveront bien decritte dans un traité que Monsieur Morand chirurgien de Paris a donné au public en 1728.
On a aussy abandonné le petit appareil qui ne se fait plus que lors que la piere est engagé dans le col de la vessie ou dans l’uretre. Vous trouveré la maniere de la faire dans le traité de la Litothomie de Monsieur Tolet, litothomiste de Paris.
L’operation lateralle a eu le meme sort à Paris. Vous en trouveré les raisont et la maniere dont on luy a pratiqué dans les observations sur la maniere de tailler dans les deux sexce pour l’extraction de la piere pratiqué par frere Jaque. Ces observation[s] on[t] eté donné au public par Monsieur Mery de l’academie des Sciance et premier chirurgien de l’hotel dieu de Paris où elle[s] on[t] eté imprimé en 1700.
Je vais vous decrire la maniere de faire cette operation au grand apareil comme je l’ay veue pratiquer pendent dix huite ans à l’hotel dieu de paris et comme je luy ait pratiqué moy meme
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dans les dernier tems de sejour que j’y ait fais qui est la meme que mes confrere et moy pratiquons depuis199199 lacune dans le texte, il manque le nombre des ans. ans dans l’hopital de Luneville.
Les instrument[s] dont on se sert sont une sonde d’acier qui a une renure à son200200 ms. sont. dos depuis un poulce au dessus de sa courbure jusqu’à son201201 ms. sont.
bec, un litothome, deux conducteur[s] d’argent ou d’acier, des tenette[s] d’acier droite et courbé, des canule[s] d’argent ou de plomb. On doit avoire plusieure instrument de chacune de ces espece et de differente grosseur pour les proportioner aux different age de sujet[s], une curette à bouton d’argent, des crochet[s] d’acier et des liens qui sont deux rubans tissue de fil et de soye, large d’environt quatre poulce et longue d’environt cinq ou six aulne, cousus en travers l’un sur l’autre dans leur millieux. Je ne vous decris point les instrument parce que je vous les demontreray. Il faut avoire aussy une giptiere dans la quel on puisse mettre tous les instrument[s] dont on presume avoir besoin, excepté le litothome pour les pouvoir cacher au malade, les avoir sous la main, n’etre pas detourné en les demandant à celluy qui les tiendroit lors qu’on opere. Dan une hopital où l’on fait plusieurs de ces operation, de suitte il est bon d’avoir des gardes manche et un tabellier mais lors que c’est en ville où l’on en qu’une à faire il ne faut pas paroitre en cette equipage afin de ne pas efrayer le malade. On aura vaissaux dans la quelle sera l’huile tiede pour y tremper les instrument[s] qui ne doive[nt] pas etre froid quand on les insinüe dans la playe et dans la vessie et qui doive[nt] etre huilé pour mieux couler. Le litothome sera entouré d’une bandelette de linge fin qui ne laissera à decouvert de sa lame qu’au tems qu’il en faut pour la profondeur que l’on se propose de
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donner à la division que l’on a à faire qui ne doit pas passer le col de la vessie. La meme bandelette couvira une partie de la chasse pour en affermir les deux partie[s] l’une sur l’autre. Il est bon d’en avoire deux qui soi[en]t ainsy armé afin que si le premier venoit à se trouver emoussé on put se servire du second. On aura aussy une canulle chaproné avec une petite compresse en cinq ou six double. Il faut du feu dans la chambre et une bassinoire pour chaufer le lit qui doit etre tous pret.
La table ou lit de travaile sera placé vis à vis d’une fenestre, un peut obliquement, en sorte que le jour donne entre le malade et l’operateur. On aura du vin ou quel que liqueur spiritueuse pour luy en donner et du vinaigre pour luy faire odorer s’il en est bezoin. Il faut avoir aussy cinq serviteur ferme qui soi[en]t sure de ne point se trouver mal pendent l’operation, c’est pourquoit il faut prendere des chirurgien[s] lors qu’on peut en avoir. Pendent que tous les preparatif se font, le malade doit etre dans une autre chambre avec quel quans de ces amy[s] qui doivent l’entretenir de quelque choses qui puisse le [detourner]202202 ms. detourné. de pencer à l’operation.
Toutes ces choses ainsy preparé, on place le malade sur le lit de travaille, on luy applique sur le derriere du col les liens par leurs millieux, deux serviteur qui le soutienent prene[nt] chaquns de ces pied qu’il applique sur leurs poitrine luy faisant assez flechir la cuisse et la jambe pour que ces main qui puissent etre appliqué sur les maléole externe. Pour lors chaquns prend les deux chefs des liens qui sont de sont cotés, les ecarte, en fait passer un derriere et l’autre devant l’epaule, les joint sous l’aiselle, les croise deux ou trois fois, les ecarte pour [203203 ms. envelopée.enveloper]
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le haut de la cuisse sous la quel il les croise encor pour les ecarter, les fait passer l’un d’un cotés, l’autre de l’autre jusque sur le col du pied où il les croises pour les faire passer sous la plantes, il applique la paulme de la main du malade sut la maleol externe, passe un des chefs sur la main, l’autre sur la maleol interne, fait deux ou trois tour sur le pognet et sur la partie inferieure de la jambe et, conduisant toujour les chefs, l’un d’un cotés, l’autre de l’autre, les serant un peut pour que le malade ne puisse retirer les main[s] et enfin il arrette les liens par un neud. Il faut [observer]204204 ms. observé. qu’il faut qu’il soit etendue par ce qu’il etoit cordolée il blesseroit les partie[s] sur les quelle il les applique.
Chacuns des deux serviteur[s] qui auront appliqué les liens metera une de [ses]205205 ms. ces. main[s] sous la plante du pied du malade et l’autre sera sur le genoux, l’un et l’autre ecarteron[t] assé les cuisse[s] du malade pour que l’operateur ne soit point géné en travaillant et pour la meme raisont se posteron à la partie externe des jambes. Un troizieme serviteur apuira les deux main[s] sur les epaule[s] du malade. Ces trois serviteur[s] le tienderont assé fermé pour qu’il ne puisse faire aucuns mouvement. Un quatrieme, posé à la main droite de l’operateur, tiendera le litothome caché dans une compresse et luy presentera quand il sera tems, ayant soint que ce ne soit pas dus cotés de la pointe, crainte qu’il ne se blesse en le prenons, puis il prendera le vaissaux où il aura mis de l’huile pour tremper les instrument[s] et ne quitera que quand l’operation sera finie.
L’operateur introduira la sonde et examinera de nouveau s’il sent la piere car s’il ne la sentoit pas il fauderoit remetre l’operation quoi qu’il fut sure qu’il y en ait une parce quel pouroit etre petite, caché
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entre deux rides, comme je l’ay marqué cy devant. On pouroit couvrir risque de foüiller longtems dans la vessie avec la tenette sans pouvoir la charger ce qui seroit tres desagreable pour luy et tres facheux pour le malade, j’ay veue arriver ce cas plus d’une fois et on ne peut avoir la piere que plusieure jour[s] aprest l’incizion.
L’operateur doit aussy examiner la profondeur de la vessie pour choisir des tenettes d’une longeur proportioné et c’est pour cela qu’il en doit avoir de plusieure longeur dans la giptiere.
La piere evidament sentie, l’operateur quitera la sonde qu’il tenoit de sa main droite pour la tenir de sa main gauche jusqu’à ce que le conducteur mâsle soit introduit dans la vessie, fera relever le scrotum par le cinquieme serviteur qui doit etre le plus adroit et le plus instruit, il sera monté sur une chaise ferme du cotés droit du malade. Il posera [ses]206206 ms. ces. main[s] etendue droit sur le periné de maniere que la paulme de la main touche la peau du cotés droit, la geauche sera posé ensuitte au cotés geauche à un travers de doigt de distance de la premiere, les poulce seront ou relevée pour soutenir le scrotum lors qu’il se trouve long et pendent ou caché sous la paulme de la main. Lors que le scrotum se soutien de luy meme, il faut bien prendre garde de ne point apuyer sur le scrotum ny sur les testicule parce que si peut qu’il soit contus, il s’y fait fluxion qui est ordinairement suivie d’abcest. Il faut qu’il ny ait que les deux doigt indice qui appuye[nt] et que se soit selon leurs longeur.
L’operateur prendera le litothome de la main du serviteur et le metera entre [les]207207 ms. ces. levres jusqua ce qu’il ait [examiné]208208 ms. examiner
et marqué avec l’ongle l’endroit qu’il faut insiser qui est à la partie laterale
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gauche du perine, evitans le raphé et prenant sur le dos de la coubure de la sonde qu’il pousera un peut en dehors en aprochant du peril l’extremité qu’il tien. Par ce mouvement il formera une elevation entre les deux doigt indice du releveur de bource, il inclinera un peut aussy la sonde vers le cotés gauche pour que la renure incline de ces cotés là. Par ce moyen il s’eloignera du rectum.
Il ne quitera pas de veüe l’endroit marqué et prendera de sa bouche le litothome qu’il tiendra avec le poulce et les doigt[s] indice et du milieu (comme on tien une plume à ecrire). Il en appliquera la pointe sur l’endroit marqué et l’enfoncera jusqua ce qu’il soit dans la renure de la sonde qu’il ne quitera pas que l’insision ne soit achevé et le conducteur masle insinué dans la renure de la ditte sonde. Quand il sera sure d’etre dans la renure et qu’il la sentira à nud avec la pointe du litothome, il coulera plusieure fois cette instrument de bas en haut ou de haut en bas, ce qui depend de l’endroit où on l’aura apliqué. Il etendera l’insision à proportion de l’age du malade et de la grosseur qu’il conjecturera etre la piere. Puis il plongera sont litothome jusqua ce qu’il presume estre prest du col de la vessie. Pendent [ce]209209 ms. se. mouvement, il aura soins de bien besser le poignet, tant pour empecher la pointe du litothome de sortir de la renur de la sonde, que pour eviter de percer le rectum. En meme tems qu’il baissera le poignet, il ecartera un peut du bas ventre la partie de la sonde qu’il tien de sa main gauche et par ce mouvement enfoncera un peut plus avant le bec de la sonde. L’insision achevé, il ramenera la pointe du litothome au dessus de la courbure de la sonde, ayant soins de ne pas quiter la renur. Puis il y fera soutenir bien ferme le litothome par celuy qui aura relevé les bource et il le quitera pour prendre le conducteur masle qu’il
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coulera le long de la lame du litothome jusqu’à ce que la pointe du conducteur soit dans la renure. Il le coulera haut et bas pour s’asurer qu’il est à nud dans la ditte renure, puis il ordonnera à celluy qui tien le litothome de l’oter. Il coulera ce conducteur le long de la renure jusqu’à ce qu’il soit dans la vessie ce qui se connoit par la liberté qu’on a de remuer le conducteur dont l’extremité ne se trouve point seré. Lors qu’il sera bien sure d’y etre, il retirera la sonde et prendera garde en la retirant de faire sortir le conducteur de la vessie, parce que la sonde s’acroche quel que fois à l’extremité de cette instrument. Pour eviter cette inconvenient il faut hausser la main qui tien le conducteur et baisser celle qui tien la sonde. Pour ce mouvement on eloignent leurs extremité. La sonde retiré, l’operateur tien le conducteur masle de la main gauche et de la droitte il prend le conducteur femelle qui est fendüe à sont extremité qu’il pose sur l’arete du masle en sorte que cette aréte soit engagé dans la fente. Il coule ce second conducteur jusque dedans la vessie, observant de ne point quiter l’arete du premier. Les conducteur[s] ainsy introduit, l’operateur les tiendera de sa main gauche en sorte que les croisont du cotés soit entre le poulce et le doigt indice et deux de l’autre entre les doigts du millieux et annulaire. Les dits croison tournée à plat vers la paulme de la main qui doit etre au dessous de ces instrument[s]. Puis de la main droite il prendera la tenette dont il en poignera les branches pres des annaux qui seront [appuyé]210210 ms. appuyer. du talons de la main. Le droit indice sera posé sur les branches. Le poulce les empoignera à droite et les autres doigt à gauche. Il coulera la tenete ainsy tenüe entre le conducteur qui servent de dilatoire, prenant bien garde que les aretés des conducteurs soi[en]t entre les deux parties de la tenetes. En enforcant la
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tenette, il baissera les poignet et ne permetra pas au conducteur de s’enforcer. Ces deux circonstance[s] sont essensielle et si on y manquoit, on coureroit risque de percer avec leurs extremité la partie posterieure et inferieure de la vessie où se trouve[nt] placé les vaisicules feminales. Dans les hommes il ne faut pas aussy les retirer crainte qu’il ne sorte de la vessie et que ne portant la tenette que jusqu’aux col de la vicere, on ne le dechire et on ne se fasce jour dans le bas ventre où l’on iroit foüillé inutilement pour charger la piere puisse qu’on seroit hors de la vessie lors quan en forcant la tenette on voit sortire de l’urine. C’est une preuve qu’on est dans la vessie. Cela n’arive pas quand le malade a [uriné]211211 ms. uriner. immediatement avant l’operation. C’est pourquoi il est bon de l’avertire de ne le pas faire s’il est dans le pouvoire de retenir l’urine quelque tems.
Lors qu’on est sure que la tenette est dans la vessie, on retire doucement les conducteur d’une main tendis que de l’autre on tien sujeté la tenete pour empecher quel ne sorte de la vessie, puis on la prend des deux main[s] par les annaux, on les ecartes doucement, on les raproche de meme et si la piere se trouvé chargé, on met deux doigt de la main droite dans les annaux et de la main gauche on empoigne les branches au dessus des annaux, on tire lentement pour [donner]212212 ms. donné. le tems au[x] fibres de s’etendre. On fait quel que petit mouvement à droite à gauche pour mouler le passage à la piere, observant de ne point serrer trop la tenette, crainte de briser la ditte piere. Lors qu’on a raproché les annaux et qu’on ne sent pas la piere, car on ne la charge pas toujour du premier coup, on les ecarte de nouveau, faisant faire un demy tours à droite et à gauche à la tenette et
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l’enfonçant un peut d’avantage dans la vessie, puis on raproche les annaux en sorte qu’il[s] ne se touche[nt] pas parce qu’on fermeroit trop le bec de la tenette et qu’on se meteroit en danger de213213 ms. de de. pincer quel que plis de la vessie et d’y faire contusion. C’est pour la meme raisont que lors qu’on sent quel que choses dans la tenete, il ne faut pas serrer sans avoir reflechit si c’est une piere, ce qui se connoit facilement par la solidité du corps que l’on tien. Si aprest avoir fait deux ou trois demy tour[s] à droite et à gauche on ne sent pas la piere, on coulera sur la tenette la sonde à bouton jusque dans la vessie, puis, ayant retirer la tenete, on examinera où est la piere et, ayant trouvé, on apuira le bouton dessus et on glissera une tenete le long de sont arrete, on retirera le bouton et on charge la piere.
Quand une piere est chargé, si les annaux de la tenette se trouve[nt] extremement ecarté on portera la sonde à bouton par dessus la tenette pour voir sy la piere n’est pas trop prest du croux de la tenette et s’en eloignée un peut avec le[s] boutons ou pour examiner si la piere n’est point longue et chargé de maniere qu’on le tienne par les deux bouts ou en travers. Dans ces cas on relacheroit un peut la tenette et, appuyant le[s] boutons sur un des bouts de la pointe de la piere, on luy feroit faire la bacul pour la [charger]214214 ms. chargé. selon la longeur.
Si la piere etoit extremement grosse et que l’insision ne fut pas assé grande, on pouroit l’etendre avec un bistourie droit soit à la partie superieure ou les lateralle selon que l’operateur le trouveroit plus à propos, mais jamais à son inferieure, crainte d’ouvrire le rectum. Lors que la piere est à veue et que l’ouverture
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de la peau n’a pas assé d’etendüe il faut l’etendre avec le bistourie et ne pas tirer avec force parce qu’on detacheroit les parties voisines et qu’on pouroit ouvrire le scrotum sous la peau, d’urine pouroit y entrer dans la suitte, la fair[e] tomber en pouriture et laisser les testicules à neud qui à la verité peuvent se recouvrire s’il ne tomboit pas en pouritures on seroit obligé de l’ouvrire dans toutes sa longeur. J’ay veue arriver quelque fois l’un et l’autre cas.
Lors que la piere est tiré, il faut examiner si elle n’a pas de surface polie. Si elle en avoit se seroit une marque comme je l’ay dis ci devant qu’il en auroit plusieure. C’est pourquoi il fauderoit porter la sonde à boutons dans la vessie et pour plus grandes suretés une sonde courbe afin que si on en trouvoit215215 ms. on en trouveroit on. les alat cherché. Quand meme on [n’]y veroit point de surface polie il ne faut pas laisser que d’examiner avec la sonde comme je vient de la marquer parce qu’on ne sauroit trop prendre de sureté pour ne pont exposer le malade à une seconde operation. Je n’ait jamais veu de piere muralles avoir des compagnes.
Il [arrive]216216 ms. arrivent. quelque fois que la piere, etant petite, se niche tous en bas de la vessie ou meme de sont col, que la tenette passe par dessus et la gratte sans pouvoir la charger. Dans ce cas il faut se servir d’une tenette bien courbe ou repousser la piere avec le bouton et la faire reculer. On est quelque fois contrains d’y porter le doigt pour s’asurer de l’endroit où elle est pour diriger les instrument[s].
La piere pour se trouver tamper au haut de la vessie vers les os pubis ou dans les cotés, on la grate bien avec le bec de la tenette droite, mais on ne peut la charger. Dans ce cas, il faut se servire de la tenette courbe. En l’introduisant, on levera les annaux afin que son217217 ms. sont. bec suive218218 ms. suivent.
toujour l’arete de la sonde à bouton sur la quel on la
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coulera et qui ne blesse pas les parties par où elle passe. On observera la meme choses en la retirant. La sonde otés, on ecartera les branches de la tenette et on baissera bien les annaux pour pouvoir charger la piere. Si219219 ms. sil. elle est en haut et si elle est en dedans, c’est à dire dans un cotés, on les portera vers l’autres.
Si la piere etoit grosse qu’on eut fait bien des efort pour la tirer sans en etre venüe à bout et que le malade se trouvat mal, il fauderoit en mettre l’extraction à quel que jours, dela pendent les quels la supuration étant venüe, les parties seroi[en]t relachée et on auroit plus de faciliter à la tirer. Dans ce cas il fauderoit mettre une canulle pour faciliter la sortie de l’urine, epargner les douleurs au malade et se conserver la voÿe.
Comme il se trouve des piere[s] qui ont si peut de solidité que malgrée les menagement[s] que l’operateur prend pour ne pas rompre, elle ne laisse pas que de se briser. Dans ce cas il faut etre bien exacte à la recherché et [raprocher]220220 ms. raproché. les morceaux pour examiner si on a tous [tireé]221221 ms. tirer.
et si on trouve le noiau lors qu’il paroit y en avoir eu un. Chaque fois que l’on porte la tenette dans la vessie, il faut que se soit toujour à la faveur d’une sonde briser.
Si on avoir eté plusieure fois obligé de porter plusieure fois la tenette dans la vessie, que le malade eut eté bien fatigué et qu’on saperent que la vessie se fut vidé et etrecit quoi qu’il resta encor quelque fraguement, il fauderoit en demeurer là et mettre une canulle afin de pouvoir retrouver facilement la voye pour aller chercher ce qui seroit resté quel que jour aprest.
Il m’est arriver une fois de ne pouvoir tirer les restes d’une piere brisé qu’aux deuxieme jour, aprest l’operation. Je postait soir et matin une sonde droite jusque dans le fond de la vessie et
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par sont moyen j’ingectoit de l’eau d’orge avec du miel rosat clarifié. Mon intention etoit de raprocher les fraguement du col de la vessie car la liqueur du fond où elle etoit porté vers le col pour sortir pouvoit les entrainé de maniere que le col de la vessie fut plus bas que le fond. J’avoit mes instrument à ma poche à chaque pansement pour ne point perdre l’occasion de m’en servir. D’abord que je sentitoit quel que choses, en insinuant la sonde pour ingester, ce que je ne fesoit pas que je ne sondassé exactement. Enfin, le deuxieme jour, je sentie les fraguement[s] resté que je tiray, je ne mis plus la canulle et je tentoit la reunion de la playe que j’obtins complettement.
L’operation finie, on delie le malade et sy on a eté obligé de mettre une canulle on le pence sur le champs, puis on le porte dans sont lit. S’il arrivoit hemoragie, il fauderoit aussy le pencer sur le champ, [observer]222222 ms. observé. d’où vient le sang et sy on ne pouroit faire de ligature au vaissaux qui fournit y porter des courdoner lié et chargé de colophone ou autre astringent et meme un bouton de vitriol. Si le sang continuoit à donner, y mettre assé de ces bourdonoits pour qu’une canule qu’on y introduiroit n’entra qu’avec peine et les comprimat par sa partie lateralle. En introduisant la canulle il fauderoit d’une main tenir les extremité[s] des fils dont chaque bourdonoit seroit lié et qui doivent passer hors de la playe pour qu’il ne changasse pas de place. Le malade pencé totalement sera porté dans sont lit.
S’il n’est arriver aucuns accident d’abors que l’operation sera finie on bouchera la playe avec une compresse qui sera soutenüe par quelqu’uns tendis qu’on delira le malade et qu’on le portera dans sont lit ou aprest luy avoir fait prendre un peut de vin
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on le doit laisser au moins un quar d’heur sans le pencer pour donner le tems au sang de sortir de la playe. Le sang pouroit s’y arreter, s’y coaguler, boucher le passage au[x] urines et causer des douleurs au malade aussy insuportable que celle de l’operation. D’ailleur, il est bon qu’il coule un peut de sang parce que les vaissaux, etant un peut desemplie, il arrive moins d’angorgement et par quonsequant d’inflamation.
Pour le pencement on metera d’abord le scapulaire ou collier qui peut etre un morceau de linge large de six travers de doigt, long d’environ un pied et demy, fendüe selon sa longeur, au travers du quel on passera la tete du malade. Il faut que la fende s’etende jusqu’à l’endroit de l’ombilic. On peut aussy se servire d’une bande dont les deux extremité[s] sont noüe ensemble. Puis on mettera le bandage en Π et les deux chefs qui doive[nt] faire le tours du corps [seront]223223 ms. sera. passé par la fente du collier et noüe avec l’autre pour former une cintures, les deux autres chefs seront passé l’un sur une fesse et l’autre sous l’autres et tous les deux seront ramené entre les cuisse[s], un plumacau couvert de bol detrempé sera mis sur la playe, il sera couvert du fer à cheval chargé de cerat deffensifs. On fera une embrocation avec l’huile rosat et le beaume tranquile mallé en partie egalle et chaud sur le periné, le scrautume et tous le bas ventre, puis on mettera sur le scrautum un couvre course simple couvert de ceral deffensifs et trempé dans l’eau et l’eau de vie mellé en partie egalle et chaudes, puis un couvre course aussy trempé, la ventriere simple couverte de cerat dessensifs et trempé sera mise sur le bas ventre quel doit couvrire jusqu’aux dessus de l’ombilic. La ventriere double trempé sera mise par dessus. On relevera les
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bourses, on mettera par dessus la longuette aussy trempé. Le tout sera soutenüe par les deux chefs du bandages qu’on a passé entre cuisse[s] et dont on relevera un de chaque cotés pour les faire passer sut les aines et par dessous la cintures du bandages et les [lier]224224 ms. lié. l’un avec l’autres. Il ne faut pas au premier appareil assujetir les deux cuisse[s] du malade l’une auprest de l’autre.
D’abord que le malade est [pencé]225225 ms. pencer., il est bon de luy faire prendre un leger narcotique tel que la boisson suivante.
℞ tetes de pavots no vi dont vous auré otés les semence[s], faites les boüillire dans un pot d’eau, vous emultioneré trois chopine de cette decoqtion avec amande douce no XX, des quatres semence froide aā ℥ʃ passé cette emultion vous y joindere le sirop de nenuphard et diacode aā ℥ ij.
A l’hopital de Lunéville nous ne donnons point d’autres boisson à nos taillè pendent quelque jour aprest leurs taille. A un sujet depuis vingt ans jusqu’à soixante on pouroit donner les deux tier[s] d’un grain de laudanum de six en six heurs pendent le premier vingt quatre heurs aprest la taille, surtous sy elle avoit eté laborieuse et qu’on eut sujet de craindre l’inflamation. Je crois que les narcotiques ne convienent pas à un sujet plus agé. On ne doit donner ces remedes de ny autre sans l’avis d’un medecin.
Si l’operation a eté laborieuse et que le sujet soit pletorique, on le saignera trois ou quatre heurs aprest, on retirera meme la saignée s’il est nessesaire pour prevenir l’inflamation.
Le premier appareil se leve dix ou douze heurs aprest l’operation pour en appliquer un semblables à l’exception du plumacaux que l’on
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couvre de la composision suivante appellé beaume des taillés à l’hotel dieu de Paris.
℞therebenline, beaume d’arcoeus, ongent basilicum aā ℥iv vous les feré fondre emsemble, puis vous y joinderé les huiles d’oeufs et d’hypericum aā ℥i mirrhe et aloës en poudre bien fine aā ℥ʃ vous agitere ce melange jusqu’à ce qu’il soit froid.
S’il y avoit eu hemoragie, il ne fauderet pas oter les bourdonet ny la canule qu’il ne vinsient d’eux meme, ce qui arrive226226 ms. arrivent. lors que la supuration s’etablit. C’est pourquoi il est bon que la canulle soit de plomb afin quel ne communique rien de mauvais aux endroit[s] quel touche et comme elle peut le boucher par les parties fibreuse du sang par des sables ou des glaires on y passera un stilet pour la deboucher.
Il arrivent quel que fois des vomissement[s] au malade, mais lors qu’il[s] ne sont point billieux, que la fievre n’est point aigüe ny l’alteration grande, que le ventre n’est ny tendue ny douleureux, que le malade n’est pas abatue, qu’il est tranquile, qu’il se remüë facilement, que les urines passent et que par quonsequant il moüille beaucout, il ne faut pas s’en [allarmer]227227 ms. allarmé. parce qu’il[s] n’on[t] point ordinairement de suitte facheuse. Au contraire, si ce[s] vomissement[s] sont billieux, acconpagnés des accident cy dessus, que les dent[s] et la langue soi[en]t seiche et qu’il soit dans une grande agitation le prognostic ne peut etre que douteux car le malade est dans un tres grand danger de mourire parce que les accident[s] denotent l’inflamation qu’il faut tacher de calmer par les saignées copieuse et frequantes autant que les force[s] le permettent par les potion[s] anodines et la boisson rafraichissante telle que les eaux de poulet et de ris, les fomentation et les
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cataplasme emolient, que j’ay decris dans l’artice du bubonocelle, doivent etre appliqué frequament sur tous le bas ventre. Les lavements emolient et rafraichissant doivent aussy etre mis en usage.
Si on a le bonheure de calmer ces accident[s] et que le[s] malade[s] en echapent, il est assé ordinaire qu’il s’y forme abcest au voisinage de la vessie dont la matiere se fait jour et s’evacue par la playe de la taille. Dans ces cas il faut porter une algalie droit dans la playe, chercher l’ouverture de la playe et de l’abcest et sy on la trouve, ingecter des lotions vulneraire et detersifs jusqu’à ce que le pus diminue qu’on ne voye plus sortir de lambaux menbraneux qu’on ait lieu de conjecturer que le fond de l’abcest et deterger et qu’il ne demende plus que la reunion. J’ay presque toujour veue guerire ces abcest completement lors que le sujet est jeune d’un bon temperament, que les reins et les autres voye[s]228228 ms. voye voye. urinaire ne se trouve[nt] pas ulceré. Mais lors que le contraire se trouve, il tombe en langeur et meurt atrophié, ou s’il en echape il reste fistuleux. Il faut cependent malgré ce prognostic tenter l’usage de lait coupé avec les vulneraire[s] et tous les autres remedes q’un medecin eclairé est capable de conseiller et par le moyen des quel on peut sauver le malade.
Il arrive229229 note en marge: observation. quelque fois que la matiere de l’abcest se fait jour au dehors par les tegument du bas ventre dans quel que endroit de la region hypogastrique ou qu’on est obligé d’y faire ouverture. J’ay meme veue une fois les urines passer par cette ouverture, ce qui etoit une preuve que la materie avoit corrodé la vessie, le malade languit pendent environ deux mois et mourut tous atrophie.
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Quoi que ces accident[s] ne soi[en]t pas arriver, les urines se trouve[nt] quelque fois purulente ou chargé de beaucoup de glair. Si cela vient des reins ou des uretaires, on ne peut y remedier que par les remedes internes, tels que les baumes naturels de la mecq, de copahu, la terebentine cuite, les decoqtion vulneraire seul ou coupée avec le lait comme je viens de le marquer.
Si c’est la menbranes internes de la vessie qui soit ulceré ou qui se trouve comme galeuse, il y faut ingecter des lotion[s] detersifs et adousissante. La lesive des farment[s] bien plié avec pareil quantité de decoqtion de grande consoude et de guimauve et un peut de miel rosat clarifié forment une lotion convenable, on en pouroit composer d’autres selon les indication[s] qu’aura le chirurgien.
Si la playe ne se mondifie point aprest cinq ou six jour[s] de pencement et quel tendit à pouritures, il fauderoit insinuer jusque dans le fond des bourdonet[s] lié qu’on auroit soins d’asujetir hors de la playe ou une tente chapronée. On les chargeroit d’un melange de partie egale d’ongent stirax et de baume d’arcoeus qu’on trempera dans l’eau de vie camphré ou autres liqueur quapable de restiser à la pouritures. Quand la pouritur seroit [detaché]230230 ms. detacher., on employeroit le mondificatifs d’ache. On diminuroit tous les jour l’apareil et on tenteroit à la reunion.
Il arrive231231 ms. arrivent. quelque fois un gomflement au scrotum, soit par la compression qu’on fait les mains du releveur, soit par d’autres causes. Il faut mettre dessus des anodins, des resolutifs emolient ou confortatifs selon l’etat où il se trouve et s’il se terminent par abcest, il faut l’ouvrire et le [traiter]232232 ms. traité.
comme je l’ay marqué dans le chapitres des tumeurs.
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Le regime de vivre sera prescrit selon l’art et selon l’etat du malade. S’il arrivoit un flux de ventre, une fievre independente de l’operation ou quel que autres maladie, on administreroit les remedes propre à les combatre233233 ms. combatres..
Lors qu’il n’est point arrivé d’accident, on doit regarder l’insision qu’on a fait comme une playe simple dont on doit tenter la reunion le plutot qu’il est possible. C’est pourquoi on en ecartera pas les levres. On se contentera de mettre un plumacaux couvert de beaume taillé dessus la playe et par dessus le plumacaux une emplatre de terat deffensifs ou d’ongent de la mere. Le reste de l’apareil se mettera comme la premiere fois, observant toujour de tenir le scrotum relevé.
On pensera le malade soir et matin, on aura grand soins de tirer souvent le drap roulé qui sera sous luy pour le tenir au sec parce que pendent les premier[s] jour[s] l’urine coule involontairement par la playe ou par la verge causeroit des exoriation[s] au periné, au fesse qui seroit trop inonde, au malade. Lors qu’il y en a, il faut mettre dessus des emplatre faite avec le cerat de galien et longent ponpholix mellé en egale quantité et etendus sur du linge.
On commencera des le deuxieme jour aprest l’operation à mettre la jartiere ou pour mieu faire quand il ne sort plus d’urine par la play. Cette jartiere est une bande que l’on applique par son234234 ms. sont. millieu au dessus du genoüil ou entour la cuisse, puis on la croise quatre ou cinq fois, on en ecarte les deux chefs pour embraser l’autre cuisse et enfin on les arrette par un neud. Cela se fait pour empecher le malade de trop ecarter les cuisse[s], il peut les flechir un peut et se tenir couché alternativement sur le dos et sur les cotés.
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Le quatrieme ou cinquieme jour, on cessera de faire des embrocation[s], on serrera une peut plus le bandage, on mettera sur l’emplatre une compresse en plusieure doubles et, sy une des levres de la playe se jetois plus en dehors que l’autre, on la comprimeroit en metant dessus une petite compresse [longue et]235235 ms. longuette etroite que l’on appelle compresse d’appuie. Quand les deux levres sont à niveau l’une de l’autre, on met une semblables compresse à chaque cotés de la playe pour procurer la reunion de son fond avant celle de son exterieure. On doit mettre ces petites compresse[s] immediatement sur la peau et laisser une distance sufisante entre elle[s] pour placer le plumacau. Il arrive236236 ms. arrivent.
quelque fois que la peau des levre[s] de la playe se recoquillent en dedans et s’enfoncent. Dans ce cas, il faut mettre un petit bourdonet entre les deux pour ecarter, donner occasion au chair de croitre dans le fond et de les relever. Sans cette precaution ils pouroi[e]nt s’enfoncer jusque l’uretre et former une fistule.
Lors que la play est baveuse ou pasle, on couvre le plumaceau de mondificatif d’ache, seul ou mellé avec le poinpholix, le beaume de commendeur, le vin mielé, l’eau de vie et semblable sont de meme que l’alun calciné, la piere infernal qui sont aussy mises en usage lors que les chair croisent trop ou quel sont songeuse.
Quand il ne s’agit plus que de procurer la cicatrice, l’ongent pomphol sur le plumacau de la charpie seiche ou raclé d’applique alternativement et on les couvre d’une emplatre agglutinatifs soutenue par des compresses gradué sur les quels on croise les deux chefs du bandage pour faire une plus forte compression et en contreigne l’urine de passer par le verge, l’empecher de passer par la play qui par ce moyen se cicatrice plus vite. La plus grande partie des sujet[s] n’on[t] pas bezoin de ce secours,
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l’urine reprenans elle meme son237237 ms. sont. cours naturel. J’ay eut des sujet[s] qui n’ont point uriner du [tout]238238 ms. tous.
par leurs playe[s] aussy ont il eut le bonheure d’etre guerit dans huit ou dix jour[s]. Tant que l’urine passe par la playe elle en ecarte les parrois, entraine le suc nouricier et empeche la reunion.
Lors qu’on a eté obligé de pencer longtems les enfans et de serer le bandage, la compression empeche le suc nouricier de se reprendre sur les parties comprimé, elle[s] se magrissent et les cicatrice[s] ne peu[ven]t s’achever. C’est pourquoi nous [avons]239239 ms. avont. toujour coutume de les laisser sept ou huit jour[s] sans bandage et quel que fois plus et de les fair[e] lever aprest quoi nous les examinons et de quatres nous en trouvons ordinairement trois de guerie. [Ceux]240240 ms. seux.
qui ne le sont pas sont remis au lit pour les pencer et s’il se trouve de la callosité, on la detruit avec la piere infernal ou les trochisque de minium.
Malgré tous les soins que l’on donne pour eviter la fistule, cependant il y a toujour des sujet[s] qui restent fistuleux parce que leurs urine[s] sont chargé d’une si grande quantité de sels qui se fixent aux parois de la playe qui en sont toujour incrusté, comme les pots de chambres où l’on laisse croupire l’urine, et qui sont si acre qu’ils corrodent les extremité des fibres divisé qui au contraire deveroi[en]t etre alongé par le suc nouricier afin que devenant à se rencontrer elle s’unissent pour fermer la playe. Ces fistule[s] sont incurables lors qu’il y a incontinance d’urine.
L’incontinence vient de ce que les fibres du sphincter de la vessie on[t] eté dechiré par irregularité de la piere ou par sa grosseur ou quel ont soufert une extention si grande quelle ont perdue leurs refort. La guerisont de cette maladie ne depend nullement
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des soins du chirurgien, mais de la natur[e] que l’on ne peut aider quand adoucissant le sang et par quonsequant les urines, c’est l’affaire du medecin. Il arrive241241 ms. arrivent. rarement incontinence d’urine aux adulte, mais elle est frequante aux enfans qui dans la suitte guerissent parce quand grandissant ces parties se fortifient.
Il est de quonsequance d’observer que quand il s’ecoulent sept ou huit jour[s] apres l’operation sans qu’il passent d’urine par la verge, il faut y insinuer une sonde droite jusqu’à la playe pour deboucher l’uretre et pour en ecarter les parois. Il faut reiterer de tems en tems cette maneuvre jusqu’à ce que l’urine coule par le canal. On est meme obligé quelque fois d’y tenir une sonde de plomb ou d’argent. Faute de cette precaution, la partie anterieure de l’uretre peut s’appliquer sur la posterieure au dessus de la play et s’y coller, sutrous lors qu’on a eté obligé de mettre longtems une canulle ou une tente, le malade reste toute sa vie fistuleux et lors que la fistule vient à s’etrecir, il a une peine terible d’uriner, elle peut meme se boucher totalement et le mettre dans la nessesité de faire une nouvelle ouverture. C’est pourquoi il doit porter une canulle pour prevenir ces inconvenient suposé qu’on ait pas reusit dans la tentative qu’il faut fair pour former le canal en detachant l’adherence des parois de l’uretre et tenant une sonde de plomb dans ce canal qui y doit etre introduit jusqu’au de la242242 ms. de la de la. courbure de la verge, jusqu’à ce que la play soit guerie et que l’urine passe librement. J’ay veue trois fois ce cas de cette adherence.
Quand à l’operation que l’on fait au femme, je ne crois pas que on la doivent appeller la litothomie ou taille parce qu’on la fait toujours sans insision. J’ay tiré des pieres plus grosses que des oeufs de poule à quelque unes. Sans ce secours je la nommerais dond simplement extraction de la piere.
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Pour le fair il faut les [preparer]243243 ms. preparé. comme je l’ay marqué pour les hommes, les situer de meme. L’operteur de sa main gauche ecarte les levres de la vulve et de la droite insinue le conducteur mâle jusque dans la vessie, puis le femelle et enfin la tenette entre les deux. Tous le reste se pratique comme aux hommes. Lors que la piere est chargé, sy elle se trouvoit extremement grosse et qu’on ne put la tirer, on feroit un peut de dilatation à gauche et à droite de l’uretre avec un bistourie droit ordinaire. Il est trest rare qu’on ait besoin de ce secours parce que leurs uretre prete beaucoup, mais aussy en revanche, elle[s] sont plus sujetté à l’incontinence d’urine que les hommes.
Lors que ce sont des petites fille, l’extremité de leurs uretre est sy petite et sy etroite qu’on ne peut facilement introduire le conducteur mâle. C’est pourquoi on doit d’abord y introduire une sonde droite qui ait une renure à la faveur de laquel on foulera le conducteur male, puis le reste se fera comme je viens de le marquer.
Les soins et pencement sont les memes que pour les hommes, l’appareil different seulement en ce qu’au lieu de fer à cheval et le couvre bourse on fait une espece de lunette dont je vous montreray la figure.
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De l’extraction de la piere qui se trouve dans le col de la vessie ou dans l’uretre
Lors qu’une piere n’excede pas le diamete du col de la vessie, elle peut y etre poussé par l’urine et si engager en sorte que si elle emplit tous le diametre de ce canal, il y a une retention total d’urine qui cause de crüel douleurs au malade. Pour y remedier il faut le metre dans le bain d’eau tiede, jusqu’au dessus de l’ombilic et lors qu’il y entre luy faire prendre la portion suivante.
℞ eau distille de parietaire et huile d’amande douce tiré sans feu aā ℥ʃ.
Le laisser dans le bain le plus qu’on poura et lors qu’il en sera sortie le fair promener, reiterer cela de trois en trois heures afin de relacher les parties et que par les efort[s] qu’il fait l’urine poussant la piere la fait avancer. Le chirurgien peut y contribuer en y insinuant les doigt[s] indice et du millieu de l’anus et les posant derriere la piere pour la pousser en devant, sy elle ne peut avancer par les moyen[s] il faut d’abord le determiner à la repouser dans la vessie avec une sonde ou en faire l’extraction par le petit apareil, comme je l’ay dit cy devant parce que le malade ne peut etre longtems sans uriner. Ce second moyen me paroit le plus avantagux parce qu’an la repoussant dans la
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vessie elle peut se representer de nouveau et produire les meme accident[s] et que cela n’arrive pas, elle se grossit et il en faut enfin venir à l’operation du grand appareil aprest que le malade a longtems souffert.
Si cette piere avance et qu’elle parvienent jusqua la courbure de la verge ou plus en dehors, on ingectera de l’huile tiede dans l’uretre, ayant la precaution pendent ce tems là de serrer la verge avec le doigt derriere la piere, crainte qu’on ne la fasse reculer. On poura avec la meme precaution insinuer une curette et la fair passer derriere la piere pour la tirer.
Aprest avoir raisonablement fait des tentative, si on ne pouvoit avancer la piere et meme si on ne pouvoit l’avoir, il fauderoit en venir à l’operation qui consiste à ouvrir l’uretre pour tirer la piere. L’ouverture se fait avec une bistourie ou une lencette à abcest, armé d’une bandolette comme un litothome, on tire la peau de la verge du cotés des os pubis, on assujetie la piere entre le poulce et le doigt indice de la main gauche et de la droite tien instrument avec le quel on ouvre lc bord de la peau, puis on separe le corps caverneux de ce cotés là de l’uretre et on ouvre ce dernier sur la piere qui, etant bien decouverte, est tiré avec la curette. Il faut bien prendre garde de ne point ouvrire le corps caverneux par cette maniere d’operer, l’ouverture de la peau ne se trouve pas pararelle à celle de l’uretre et la reunion de ces ouvertures se fait bien plutos parce que l’urine ny peut passer et l’on ne coure pas risque qu’il reste une fistule. Voila comme je l’ay veue faire à d’exelent praticien et comme je l’ay fait moy meme plusieure fois avec succets.
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Le pencement consiste à un petit plumacau sec que l’on met sur la playe, on envelopent la verge avec une compresse trempé dans l’eau de vie, le tous est assujetie avec une bandelette et on soutien le verge avec un bandage fait comme un suspensoit. Au second appareil on couvre le plumaceau de beaume d’arcoeus et on le continue jusqua la guerisont qui est ordinairement facile à obtenir.
Lors que la piere engagé dans l’uretre laisse quelque petite interval par les quelle l’urine passe, elle peut [sejourner]244244 ms. sejourné. longtems dans ce canal, si grosir, le dilater considerablement et en coroder la menbrane interne et se loger dans sont corps spongieux et meme sy c’est à l’endroit du scrotum se loger dans cette bourse. Il arrive aussy quelque fois que les malade[s] qui se trouve[nt] sans secours ou qui le sont negligé tombent dans le cas d’une ou de plusieure fistule, soit en perniné soit à l’endroit du scrotum par les quels l’urine passe ce qui arrive245245 ms. arrivent.
parce que l’urine, trouvant obstacle à son246246 ms. son.
passage pour aller jusqu’à l’extremité de la verge, sejourne dans l’uretre, l’enflame, y forme abcet qui s’ouvre de luy meme. Ces fistules peuvent aussy etre occasionées par l’irregularité de la pierre ou par les sels acre de l’urine qui corrodent ces parties. Il n’y a pas longtems que j’ay tiré une piere grosse comme une oeuf de poule d’un scrotum d’un malade où il y avoit trois fistule[s] par où passoit l’urine.
Pour tirer ces pieres on fait insision sur la piere meme à l’endroit des fistules pour pouvoir les mieu detruire. Lors que l’insision est assé grande, on porte un crochet à la partie superieure et posterieure de ce corps tendis qu’avec le poulce de la main
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gauche on appuie sur l’uretre au dessus. Lors que l’extraction est faite on porte une sonde jusque dans la vessie pour voir s’il n’y a point quelque autres pieres dont on feroit l’ectraction, s’il s’en trouvoit, puis on emporte le plus que l’on peut des callosité[s] sans trop [interesser]247247 ms. interessé l’uretre. Cela se peut faire avec un bistourie ou avec des cizaux. On insinue une sonde d’argent par l’extremité de la verge, on la fait passer bien au dela de la playe que l’on pence à l’ordinaire. Le premier appareil levé, on se sert du beaume d’arcoeus ou de celluy des taillé et si dans la suitte on s’apercoit qu’il y eut des callosité[s] on la detruit ou avec la piere infernal ou avec les trochisque de minium ou telles escarotique que l’on jugera à propos. On doit laisser la sonde dans l’uretre jusqua ce que la playe de ce canal soit fermé, supposé qu’on soit assé heureux d’y parvenir car souvent il reste fistule quelque methodiquement que cela soit pencé.
La piere parvient quelque fois jusqu’à l’extremité de l’uretre et s’arrete dans une petite fosse qui se trouve à la partie inferieure du balanus. Pour la tirer il faut tenir la verge derriere la piere avec le poulce et le doigt indice et du millieu de la main gauche et de la droite insinuer la curette derriere la piere. Si l’ouverture du gland n’est pas assé grande on y donne un petit coup de bistourie ou de cizaux à la partie superieure, puis on tire la piere. Cela se pence comme nous le diron dans l’article du phimosis et se guerit presque seul.
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De la ponction au periné
La ponction au periné est une ouverture que l’on fait en cette region avec un bistourie droit, long et etroit et à deux tranchant que l’on pousse jusque dans le corps de la vessie pour l’ouvrire et en evacuer l’urine ou autre matiere qui y sont retenue.
Lors que l’urine n’est pas philtrés par les reins, c’est à dire n’est pas separé du sang par ces vicere[s], cette maladie se nomme supression d’urine. Lors qu’elle est philtré, mais quel est arreté dans quelqu’une de ces voyes par où elle doit passer pour parvenir au dehors cette maladie est appellé retention d’urine. Si l’urine est totalement retenüe, cela se nomme ischurie du mot grec ischein – retenir et ouron- l’urine. Si elle ne coulle que goutte à goutte, strargurie, de stans - goutte et ouron - urine et si elle ne sort qu’avec difigulté dissurie de dys - difficil et ouron - l’urnie.
La suppression peut avoir pour cause l’inflamation des reins ensuitte d’une fievre ardente ou de l’usage de remedes trop aperitifs comme mouche cantaride ou autres de quelque chute ou coup violent recüe sur la region des reins qui y auron fait une contusion violente et profonde, ou enfin quelque fluction phlegmoneuse ou eresipelateuse. La supression d’urine peut aussy avoir pour cause l’obstruction des glandes des reins qui peuvent etre farcie de sables, de matiere courbeuse, glaireuse, visqueuse, de partie fibreuse du sang, de pus epais et visqueux qui y peuvent etre arreté et enfin des calcul[s] qui peuvent sy etre formé et par leurs grosseur et leurs nombre comprimé si sont les glandes quel ne peuvent plus [philtrer]248248 ms.philtré.. Il est rare que la supression soit des deux reins en meme tems et cela n’arrive249249 ms. n’arrivent
ordinairement
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que dans le cas de l’inflamation de ces deux vicere[s] ou de la luxation des vertebre[s] qui sont au dessus d’eux.
La retention d’urine peut se fair dans les uretre[s], dans la vessie ou dans l’uretre. Celle qui se fait dans les uretre[s], n’est ordinairement causé que par des piere[s] dont le volume excede leurs diametre et qui cependent si sont engagé. Celle qui se fait dans la vessie peut avoir presque toutes les meme cause[s] que la supresion et de plus avoir celle qui suivent, scavoir la paralisie de la vessie qui peut etre idiopatique ou simptomatique. Cette derniere peut avoir pour cause la luxation des vertebre[s], elle peut avoir aussy pour cause la perte du resort de ces fibres occasioné par une grande quantité d’urine qui les aura trop etendue. Il arrive250250 ms. arrivent. souvent que l’obstacle à la sortie de l’urine se trouve dans le coude, la vessie ou dans l’uretre, car il[s] peuvent etre afaissé et etrecit par l’age, par quelque ride qui forme comme des valvule qui bouchent le passage. Il[s] peuvent aussy etre bouché par quelque maladie comme gomflement par fluction qui est quelque fois accompagnée d’inflamation ou par des vaissaux variqueux, par des fongus ou carnosité, par des carnosité[s] enorme, par des cicatrice[s] ou callosité et ensuitte des ulcere[s] venerien appellé chancre, ou par le gomflement du verüe montanum. Il[s] peuvent aussy etre comprimé par les glandes prostates gomflé par quelque tumeur au voisinage de ces parties, par le gomflement extreme des veines hemorroidalles, par un fongus au rectum ou au vagin, par la compression de la matrice dans les dernier tems de la grocesse, par une enfans engagé au passage par des excrements fecaux d’urcie qui etende beaucoup le rectum et enfin par des caustique[s] imprudament appliqué à l’occasion s’une fistule dont on veut detruire la callosité.
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On connoit qu’il y a suppression, c’est à dire un defaut de philtration de l’urine par les reins, lorsque le malade n’urinans pas il n’y a au dessus du pubis ny elevation, ny tention, ny douleur et qu’ayant introduit une sonde dans la vessie, il ne s’y trouve point d’urine et qu’il n’y a point de douleurs nephretique qui ne manqueroit point d’uriner s’il y avoit retention dans les uretre et que la maladie ne fut pas une supression, mais une retention dans les dit uretre.
Les signes diagnostic de la suppresion d’urine causé par l’inflamation sont une grande fievre, chaleur universel, rougeur aux yeux, la face ardente, difigulté de respirer, inquietude, abbatement, vomissement bilieux. Il arrive meme quelque fois que la salive a le gout et l’odeur de l’urine. Lors que c’est par simple obstruction le philtration ne se suprime qu’à mesure que la matiere bouche les glandes des reins ou leur vaissaux excretoite et le malade rend un peut d’urine jusqu’à que l’obstruction se soit rendüe totalle et pour lors l’inflamation survient et cause tous les accident que je viens de marquer. Si on a pas eut soins de donner de bonheurs des remede[s] capable d’enlever les obstruction, on connoitera que l’obstruction est causé par des matiere courbeuse glaireuse et visqueuse. Si on en a [remarqué]251251 ms. remarqué. dans les urines avant la supression et si le malade c’est nourie d’aliment capable d’enformer ou loger dans des lieu marécageux et humide. On connoitera que se sont des partie fibreuse du sang qui bouche les passage, si le malade a uriner quelque fois du sang auparavant et enfins si c’est du pus visqueuz et epaïssie, s’il en a paru souvent et en qualité dans les urines.
Les signes diagnostic de l’urine retenüe dans les uretre sont la couleur nephretique, l’impuissance de mouvoir ny redresser l’epine, les autres accidents marqué cy dessus et le defaut d’urine dans la vessie.
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Les dignes diagnostic de la retention d’urine dans la vessie sont l’elevation de la region hypogastrique. Si c’est par voye d’inflamation, l’urine est arreté tous à coup, l’elevation est douleureuse, la fievre s’alume et tous les accident marqué cy dessus paroise[nt]. Si c’est par des parties fibreuse du sang ou autre matiere plotonée qui bouche l’orfice de la vessie, il y a de frequantes et forte envie d’uriner. L’elevation de la vessie n’est pas douleureuse à moins quel ne devienne excessive. Si c’est par quelque fongus à l’orfice ou au col de la vessie par le gomflement des prostates ou par quelque tumeurs formé au voisinages de ces parties, l’urine ne s’arrete252252 ms. s’arretent. pas tous d’un coup, mais la colonne quel forme en sortans diminue petit à petit, à mesure que ces corps grossisent et que le passage est comprimé, il en est de memes des obstacle qui dependent de l’uretre.
Comme il arrive quelque fois qu’on a de la peine à decouvrire quel est la cause de l’obstacle à la sortie de l’urine, il faut avoir recours à la sonde pour s’en eclairsir. Vous trouveré l’explication de tous les accident marqué cy dessus dans l’article de la litothomie.
Le prognostic de la suppression d’urine ne peut etre que facheux surtous lors qu’elle est par voye d’inflamation, car elle cause ordinairement la mort ou est suivie d’abcest au reins qui reste quelque fois ulceré, entretiene une fievre lente qui jette le sujet dans l’atrophie et aprest avoir longtems fait souffrire, le conduit à la mort. La suppression causé par des matiere bourbeuse, par des sables ou autres matiere et qui est sans inflamation n’est pas si facheuse parce qu’on y peut mieu remedier.
La retention d’urine dans les uretres n’est pas moins facheuses que la suppression lors qu’il y a inflamation parce quel ne peut recevoir
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aucuns secours du chirurgien non plus que la suppression, mais lors qu’il est sans inflamation, la medecine y remedie avec les remede[s] que nous decriront cy aprest et par quonsequant elle donne moins à craindre.
Quoi que la retention d’urine dans la vessie avec inflamation soit une terible maladie qui donne beaucoup à craindre pour la vie du malade, cependent le prognostic n’en doit pas etre si mauvais parce qu’on a deux moyens tres prompt pour y remedier, scavoir la sonde ou la ponction qui, ayant vuider la vessie, procurent à ces fibres la liberté de se relacher et l’inflamation calme pourveu qu’on ait pas attendue trop tard et les mettre en pratique. Lors que la retention est sans inflamation il y a moins de danger parce qu’on a plus de tems pour y remedier.
La retention qui depend de l’uretre est moins à craindre pour la vie quoi quel soit avec inflamation que lors quel depend de la vessie pourvüe que l’inflamation ne s’etend pas jusqu’à ce vicere.
Comme un sujet ne peut vivre longtems lors que l’urine n’est pas separé du sang et quel n’en peut etre separé, tendis que les reins sont enflamé, il n’y a point de maladie qui demende un plus prompt secours que l’inflamation de ces vicere[s]. Ce[s] secours consiste[nt] d’abord à calmer la maladie qui la cause et en de copieuse saignée du bras reitere coup sur coup au tems que les forces du malade le permetteron. La boisson qui doit etre donne en petite quantite afins qu’il s’en porte peut au[x] reins doit etre rafraichissante et adoucissante comme les eaux tres peut chargé de poulet, de ris et des casse, cette derniere est merveilleuses dans toutes les inflamations parce quel delaye les humeurs arreté,
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relache253253 ms. relachent. les fibres et rafraichit. Elle convient surtous au[x] reins enflamés parce que occasionant une liberté au ventre il ne se porte pas tems de serosité à ces philtres. Les legeres emultion[s] avec la decoqtion de teste de pavots, les sirops de diacodes de nenuphard comme je les ait decris dans l’article de la litothomie sont de convenance. La nouriture ne sera que des petites boüillons donné de loin en loin dans quels qu’uns des quels on poura delayer un jeaune d’oeuf pour les rendre plus nourissant. On donnera frequament des lavement avec une decoqtion emoliente et rafraichissante dans la quel on aura fait boüillire de la caffe et on recommendera au malade de les tenir le plus longtems qu’il poura afin qu’ils servent de bains internes capable de relacher les parties enflamée et par là de procurer le passage de l’urine par les reins. Pour la meme raisont on baignera le malade dans l’eau tiede s’il est en etat de les souffrir. Il faut s’abstenir de remedes aperitifs comme d’une potion dans le cas qu’il est question. Quand au topiques mis sur la regions des reins, je n’y ait pas grande confiance parce qu’il y a trop d’epaisseur de parties entre le dehors et les reins pour qu’il puisse aporter quelque soulagement. Cependent, si l’inflamation avoit pour causes une contusion, une fuxion phlegmoneuse ou eresipelation, il fauderoit avoirs recours au[x] topiques que j’ay decris dans le traité des tumeurs, en parlant des maladie[s] de ces espece.
Lors que la suppression d’urine est sans inflamation et ce pour cause l’obstruction des reins par des sables, des matiere[s] courbeuse, glaireuse ou visqueuse, il faut d’abord donner au malade des remedes legerement aperitifs et delayans comme les eaux de chiendent, deparietaire adoucie avec le sirop d’althea, l’eau de caffe, la decoqtion ou l’infusion des racines d’emula campana dans l’eau, de fontaine et semblables, baigner le malade, luy donner des lavements emolient et therebentiné.
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Quand les reins commencent à se deboucher, on doit donner de plus puissant aperitifs tels que sont les ptisannes faites avec le cinq racines, aperitifs majeurs et les sirop[s] des memes racines, les cloportes, les racines de parierabrava et semblables dont on forme des opiates avec la therebentine. Quand on se sert d’opiates aperitifs, il faut fair croire par dessus un peut de vin blanc ou de ptisanne aperitive.
Si la suppression a pour cause un pus epais et visqueux les delayans et legere aperitifs que j’ay decris cy devant y convienent, puis l’usage des vulneraire[s], tels que les beaume de la mecq de copahu, la therebentine cuitte, la decoqton des vulneraire[s] seul ou coupé avec le lait.
Si la supression est causé par des partie[s] fibreuses du sang, aprest avoir administré les remedes marqué pour entrainer le pus epais et visqueux, il faudera faire user au malade d’une opiatte astringent composé avec le sang du dragont, le bols fin d’armenie, la terre sigillé et l’alun crud pour boucher les vaissaux qui ont donné le sang.
Si cette maladie a pour causes un ou plusieurs calcules qui à raisont de leurs grosseur ou figure ne puissent passer par les uretres, le mal est sans remedes parce qu’on ne fait point d’operation pour les tirer. Nous avont cependent quelques operations qui marquent qu’on a tirer des pieres des reins avec succets en faisant une ouverture au lombes et au corps meme des reins.
Si la supresion etoit une suitte de la luxation des vertebres le seul remede254254 ms. remedes. est la reduction qu’il fauderoit tenter.
Dans les affection des reins qui dependent des sables gravelles et matiere[s] glaireuses, bourbeuses, visqueuse et semblables, les eaux de bussan convienent de meme que les eaux savoneuses
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de plombiere avec les quels il est bon de meller un tiers des eaux chaudes pour les faires mieu passer.
Pour la retention d’urine dans les uretres qui est sans inflamation il faut [administer]255255 ms. administré. les remedes que j’ay conseillé dans le traité de la litothomie, article de la piere arreté au cou de la vessie ou dans l’uretre, faire promener le malade, afin que par les mouvement et secousse qu’il poura se donner, il determinent les sables gravelles ou autres matiere[s] qui bouchent les uretre[s] et empechent le passage de l’urine à dessendre256256 ms. descendres.
et passer dans la vessie. D’abord que les corps ou matiere sont tombé dans la vessie, les douleurs nephretique cessent et pour lors il faut donner les forts aperitifs au malade et le faire boire beaucoup pour que la grande abondance d’urine entraine au dehors ces corps ou matieres et qu’il ne sejournent pas dans la vessie où il pouroit se grossir et mettre ensuitte dans la nessesité d’en venir à l’operation de la litothomie.
Si dans la retention dont est question, c’est à dire dans les uretaire[s], on craignoit l’inflamation ou quel y fut dejat, il fauderoit traiter cette maladie comme je l’ay [marqué]257257 ms. marquer. pour l’inflamation des reins.
Lors que l’urine est retenüe dans la vessie par quelque cause que se soit il faut d’abord tenter de la faire sortir par le moyen de la sonde. Si la retention d’urine dans la vessie soit quel dependent du corps meme de la vessie, de son cou meme ou de l’uretre et les meme causes que la supression, il faut y remedier de la maniere que j’ay decris pour les maladies des reins. Si elle a pour cause une paralisie idiopatique, c’est à dire par l’obstruction ou le relachement des nerfs
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que vont à ce vicere, il faut y laisser la sonde jusqu’à ce que par les remedes internes on ait enlevé l’obstruction ou rendüe au nerfs la tention requises pour rendre258258 ms. rendres. au fibres de la vessie le ressort dont elle[s] ont besoins pour chasser l’urine. Je ne decriray point ces remedes parce qu’ils sont entierement du ressort de la medecine.
Si la paralisie etoit simptomatique et quel vient de la luxation de quelque vertebres, on ne pouroit y remedier qu’an reduisant la luxation. Il est bon de remarquer que si le sphincter de la vessie se trouvoit [dilaté]259259 ms. dilater. dans le tems de la luxation, il y auroit incontinence d’urine et que s’il se trouvoit reserer, comme cela arrive260260 ms. arrivent.
ordinairement, il y auroit retention parce que les parties restent au meme etat où elle[s] se trouvent lors que les nerfs cessent de faire261261 ms. faires.
leurs fonctions.
Lors que les fibres de la vessie ont perdüe leurs ressort pour avoir eté trop etendüe par une grandes quantité d’urine qui aura eté retenüe faute d’avoir uriner quand il en etoit tems, comme il arrive262262 ms. arrivent. quel que fois lors qu’on est appliqué à quelque choses avec trop d’atention ou qu’on se trouve engagé en quelque endroit d’où on ne peut sortir, il faut vuider la vessie par le moyen de la sonde et y laisser cette instrument jusqu’à ce que les fibres, ayant repris leurs ressort, ce qui n’est pas longtems à ce fair[e] lors que le sujet est jeune et d’un bon temperament.
Si la retention avoit pour cause l’affaissement du cou de la vessie ou de l’uretre par un grand age dans le quels les parties se trouvent relaché, les parrois de ces cannaux peuvent s’appliquer l’un auprest de263263 ms. de de. l’autres ou former des rides qui bouchent le passage, il fauderoit tenter d’introduire une algalie pour vuider la vessie et comme cette maladie est incurables, se determiner à faire une insision de la meme maniere que la litothomie qui
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n’est detendüe qu’au tems qu’il en fauderoit pour pouvoir insinuer jusque dans la vessie une canulle que le sujet garderoit le reste de [ses]264264 ms. ces. jour[s]. On pouroit coucher cette canulle pour ne laisser couler l’urine que quand on le voudroit, j’ai decris la maniere de la placer et la maintenir dans l’article de la litothomie.
Lors que l’obstacle vient par fluxtion, il faut saigner copieusement le malade surtous lors qu’il y a inflamation, appliquer sur le periné des fomentations ou cataplasme anodins et emolient, baiger le malade et à la sortie du bain tenter la sonde avec moderation, crainte d’irriter et d’augmenter le mal, quelque doucement qu’on manie la sondes dans ces cas on fait assé souvent saigner le malade. Cette accident est quelque fois avantageux, on fait une derivation qui diminue la gomflement et donne occasion à l’urine de sortir. Si cela n’arrive pas et qu’on ait fait inutilement une seconde tentatifs de la sonde, il faut se determiner à faire la ponction lateralle du periné de la maniere que je la decriray cy aprest et tenir une canulle dans la play jusqu’à ce que la maladie soit guerit et que l’urine puisse passer par les voye[s] ordinaitement. Si l’obstacle etoit formé dans les vaissaux variqueux, il fauderoit il n’y avoit point d’inflamation, sonder et pousser la sonde avec un peut de fermeté dans la veue de les ouvrire pour qu’il puissent se vuider et laisser le passage libre aux urines. On pourroit aussy y insinuer des bougie, d’abord fort petite et puis de plus grosses. La compression quel seroit sur ces vaissaux pouroit contraindre le sang qu’il contiennent de passer outres et de gagner le passages. Si ces moyens ne reussoi[en]t point ou qu’il y eut inflamation il fauderoit en venir à la ponction lateralle du periné.
Lors qu’il se forme dans le cou de la vessie ou dans l’uretre des
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fongus ou des carnosité, des cicatrice[s] ou des callosité[s] ensuitte des ulcetes venerien appellé chancre ou autres ou qu’il y a gomflement au veruement, il ne faut pas attendre que le canal soit [tout]265265 ms. tous. à fait bouché, mais d’abord qu’on s’appercoit de la difigulté d’uriner et que la colomne d’urine commence à diminuer on doit se servire de bougie. Ces bougie[s] se font ou avec des boyaux ou du linge ciré ou du plomb, il en faut avoir quelque unes de creusés au travers des quelle on puisse fair passer un stilet. Il est nessesaire aussy d’en avoir de toutes grosseur et commencer par des petites et on les gradüe à messure que le canal se dilate266266 ms. se dilatent.
. C’est pourquoi les bougie[s] de boyaux sont preferables aux autes parce qu’on les insinüe etant seiche et qu’ayant eté quelque tems dans l’uretre, elle[s] se gomfle[nt] s’umectant et en ecarte[nt] les parois ce qui donne lieu d’en insinuer de plus grosse qui font le meme efet. Il faut les froter de quelque choses honctueux pour qu’elle glissent mieu. Il arrive quelque fois qu’on ne peut les insinuer d’abord jusque dans la vessie, mais avec la patiance on va pas à pas et enfin on y parvient à moin que l’obstacle ne soit invincible. Il faut avoir une grande pratique de cette maneuvre pour y bien reusir.
Si on ne reusit point et qu’on soit dans la nessesité de consormmer les corps qui sont formé, on portera dessus des caustique[s] par le moyen des bougie[s] de boyeaux dont un bout est aigue et chargé d’un caustique solide. Cela se retirera autant de fois que l’on le jugera nessesaire et si on est assé heureux que de reusir, on fera porter longtems une sonde de plomb froté de quelque chose de dessicatifs pour procurer une cicatrice et empecher que le le parrois du canal ne se collent l’une à l’autre, ce qui seroit un mal plus grand que le precedent.
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Il ne faut pas se servir de caustique liquide parce qu’il se repend trop et qu’il pouroit ulcerer tous le canal.
Si l’usage des caustique avoit causé un gomflement qui arreta l’urine ou quel le fut pour n’avoir pas assé tot mis en usage les moyens marqué cy dessus, il en fauderoit venir à la ponction du periné qui dans le cas marqué dans cette article derriere ne doit pas se fair lateralement mais le long du canal, afin que l’instrument tranchant se fit jour au travers des obstacle[s] meme en detruisit une partie et que l’autres le puis etre par des supuratifs ou s’il etoit nessesaire par des caustique[s] dont on chargeroit des tentes qu’on insinuroit dans la playe. Cette operation se doit faire comme cette de la litothomie, on y introduit meme quel que fois des tenette pour meurtrire les fongus ou autres corps et en procurer une fonte par la supuration. La cure se fait ensuitte comme je l’ay dit dans le traiter de la litothomie.
Lors que la retention d’urine est causé par le gomflement des glandes prostates, il faut faire la meme operation et bien prendre garde en poussant le bistourie jusque dans la vessie de bien baisser le poignet enfin de ne point percer la partie posterieure de la vessie et de ne point ouvrire les vesicule seminalles qui sont situé en cette endroit.
Si la retention est occasioné par des tumeurs au voisinage du col de la vessie ou de l’uretre, il convient de faire la ponction lateral et de mettre une canulle jusqu’à ce que par la resolution ou la supuration on les ait detruit. Si c’est par le gomflement des hemoroïdes, il faut saigner copieusement le malade, appliquer les remedes convenables à cette maladie et memes les ouvrire, si on le peut, afin quel se degorgent et quel ne compriment plus le
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cannal de l’urine. Si c’est par un fongus au rectum ou au vagin, on peut toujour fair uriner par la sonde pendent qu’on travaille à les comforter. Si par la compression de la matrice dans les dernier tems de la grossese on a aussy recours à la sonde, si par un enfans engagé au passage il n’y a que l’accouchement que l’on doit faire le plustot qu’il est possible, si par des excrements durcie et retenüe dans le rectum, il faut en procurer la sortie par lavement ou supositoires et si ces secours sont inutil en faire l’extraction. Enfin, si c’est par des caustiques imprudament appliqué à l’occasion d’une fistules dont on a voulue detruire les callosité, il faut faire des scarification afin que la parties se degorgent l’urine puissent passer.
Comme les causes de la retention d’urine dans la vessie ne sont pas les memes, il faut non seulement different remedes pour y remedier, comme je l’ay marqué cy devant, mais il faut aussy lors que ces remedes n’on[t] pas reusit differentes maniere d’ouvrire la vessie pour procurer la sortie de l’urine. Elle se reduisent en trois qui ont egard aux endroit où on les pratiquent peuvent le diviser en haut et bas appareil. Le haut appareil peut se nommer ainsy parce que l’operation se fait au dessus des os pubis et le bas appareil parce que c’est au dessous.
L’operation au haut appareil consiste dans une simple ponction que l’on fait avec un troiscard armé de la canulle comme pour la paracenthese et que l’on pousse jusque dans le corps de la vessie pour en fair sortir l’urine. Cette operation peut s’appeller ponction hipogastrique. Monsieur Mery chirurgien major de l’hotel dieu de Paris est le premier que je sache267267 ms. sachent. l’avoir mis en usage et avec succet dans une occasion de la retention d’urine dans la vessie pour la quel la ponction au periné avoit eté faite
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inutilement parce qu’on n’avoit pas ouvert la vessie.
Cette operation est aussy facile à faire que la paracentheses parce que la vessie, etant fort plaine, forme une elevation au dessus des os pubis qui la fait distinguer. L’endroit où l’on doit appliquer le troiscard est environ à un poulce au dessus de os pubis, dans le millieur de cette region, afin que l’instrument passe entre les muscle piramidaux et droit. Lors qu’on la pousse assé avant pour que l’extremité de la canule se trouve enfoncé environ un demy travers de doigt dans la capacité de la vessie, on retirera le poincons pour laisser la liberté à l’urine de sortir. On crois qu’il est bon de ne pas vider totalement la vessie du premier coup comme dans l’operation de la paracentheses, mais les experience que j’ay veu me font voir le contraire.
On fera une embrocation avec l’huile rosat et le beaume tranquile en parties egalle sur la region hypogastrique, puis on la couvrira dans une fomentation emoliente et anodines. Ces remedes doivent etre autant chaud que le malade le poura souffrire. Le tous sera soutenüe d’un bandages circulaire. On levera l’appareil et on debouchera la canule autems de fois que le malade aura besoins d’uriner, ayant toujour soins quel ne sorte pas car il faut le maintenir jusqu’à ce que le sphincter fasse ces fonction et que l’urine passe par la voye ordinaire pour lors on l’otera et on procedera à la guerisont de la petite playe comme je l’ay [marqué] dans le traite de la paracentheses.
La ponction au bas appareil se fait en deux endroit ou tous à cotés du raphé ou environ à un poulce ou à un poulce et demy loin du dit raphé, cela depend de l’aispeseur du sujet. La premiere peut s’appeller simplement ponction au periné et la seconde ponction lateral du kistitomie. Avant que de les fair il faut avoir soins de vider l’intestin rectum des excrement qu’il peut contenir afin que ne se trouvant pas etendue on puisse mieu eviter de l’ouvrire lors qu’on plonge le bistourie.
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Pour la fair de la premiere maniere, on situé et assujetie le malade comme pour la taille, on insinue dans l’uretre jusqua l’endroit de l’obstruction une sonde canelle qui n’a point d’arest à son extremité, on plonge le bistourie jusque dans la renure à l’endroit de la coubure, on le coule le long de la sonde et enfin on pousse jusque dans la vessie, ayant soins de bien baisser le poignet pour ne point ouvrir le rectum, ne point percer la partie posterieure de la vessie et ne point ouvrire les vesicule[s] feminales. Lors que l’on s’appercoit que l’urine coule le long de la lame du bistourie, on retire la sonde, on insinue une canulle le long de la lame et quand l’urine passe par la canulle on retire le bistourie d’abord qu’il y a assé d’urine sortie, on bouche la canulle et on pence le malade comme je l’ay marqué dans le traité de la litothomie dans le cas où l’on est obligé de se servir de cette instrument.
Comme on doit changer souvent de canulle, il faut en avoir de percé à leurs extremité pour passer un stilet au travers de leurs corps et le porte[r] jusque dans la vessie. Chaque fois qu’on veut oter la canulle ce stilet sert à conserver la voye et c’est sur luy qu’on pousse la canulle que l’on remet jusque dans la vessie, puis on le retire de ce second pensement. On peut enveloper la canulle d’un fin linge imbus d’un digestif convenable et aprest quelque jours d’usage de la canulle si on remarque que la voye soit bien formé on luy substitue une tente chapronée faite de linge ou de charpie. Lors qu’on la fait de cette derniere matiere, il faut que la charpie soit longue et la tente entouré d’un fil afin qu’il ne s’en detache point et qu’on ne se mette pas au hasard d’en laisser quelque portion dans la vessie ou dans son cou. Elle pouroit incruster des sels de l’urine et servire de noÿaux à des piere[s]. Cela n’est pas sans exemples. On doit aussy [former]268268 ms. formé. des tentes sur un stilet qu’on puisse retirer lors quels sont [placé]269269 ms. placer.
pour laisser la liberté à l’urine de sortir. Ces tentes seront couvertes des digestifs ou des comsomtif selon l’exigence des cas. Le reste de la cur[e] sera selon l’art
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Pour faire la ponction lateral il faut situer le malade comme pour la precedente, appliquer le bistourie à cotés de la courbure de l’uretre, environ à un poulce ou un poulce et demy de distance du raphé, le plonger en dirigent un peut la pointe en haut pour passer immediatement dessous l’arcade de os pubis qu’il est bon de ne point toucher avec cette instrument. Quand on croi[t] etre parvenüe jusquau de la cette arcade, il faut un peut incliner le poignet du cotés de la fesse afin que la pointe de l’instrument s’approche de la vessie, qu’il faut ouvrire dans son corps qu ‘il n’est pas difficile de rencontrer parce qu’etant extremement etendüe par la grande quantité d’urine qu’il contien, il emplit pres que tous le bassin hypogastrique. Il faut aussy en meme tems un peut baisser le poignet pour que la pointe de l’instrument soit [dirigé]270270 ms. diriger. vers le fond de la vessie qui doit etre fort [eloigné]271271 ms. eloigner.
et qu’on ne se mette pas en denger de la percer de part en part. On s’appercoit que la vessie est ouverte par l’urine qui coule le long de la lame du bistourie, mais comme les parties pouroi[e]nt s’appliquer si fort sur cette lame que l’urine ne pouroit sortir lors qu’on croira etre assé avant si on en apercoit point, on coulera une sonde droite le long de cette instrument pour s’asurer si on est dans la vessie et si on y etoit, on aprofondiroit davantage. Quand on y est parvenüe, on place une canulle de la meme manier que je l’ait dit qui doit etre un peut plus longue pour la ponction au periné parce que le trajet est plus long.
Sur la fin du traiter de litothomie de Monsieur Tolet on trouve la description d’un troiscard qu’il a inventé pour cette operation. Je ne le crois pas preferable ny au troiscart ny au bistourie. Il ma parut qu’il devoit se trouver beaucoup de difigulté à introduire la canule lors qu’on se sert de cette instrument, ce qui n’arrive pas avec le troiscart ordinair qui porte sa canulle avec soy ny avec le bistourie qui fait la voye autems grande qu’on le juge à propos.
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En faisant l’operation lateral on coure risque de couper le muscle dilateur de l’uretre du cotés où on la fait et memes le releveur de l’anus du meme cotés, mais comme la mort est le plus grand de tous les meaux pour l’eviter on coure ces risques. Les extrèmes douleurs que le malade sent le determinent aussy à [tout]272272 ms. tous. pour s’en delivrer.
Un chirurgien ne doit pas entreprendre cette operation qu’il ne soit bien instruit de l’anatomie, de la situation des parties sur les quels il doit travailler, qu’il ne l’ait veue faires par des bon maitres, qu’il ne l’ait fait sur des cadavres, aprest avoir emplie d’eau leurs vessie et qu’aprest l’avor fait il ait dissequé les parties pour conoitre le trajet de son273273 ms. sont. instrument et le rectifier en cas de besoins.
De l’operation du Phimosis
Le mot de phimosis vient du verbe grec phimoïn qui signifie serrer. Le phimosis consiste aussy en ce que l’extremité du prepuce est sy serrer et etrecit que le gland ne peut etre decouvert et qu’il arrive meme quelque fois que de l’urine a peine à sortir. Cette maladie vient ou d’un vice de conformation que l’on aporte en naissant ou elle se contracte274274 ms. contractent. depuis la naissance. C’est pourquoi le premier peut etre appellé naturel et l’autre accidentel, peut avoir differente causes ce qui en fait distinguer de plusieures sortent scavoirs des beneins et des malin.
Le phimosis simple ou beneins peut avoir pour cause un froissement rude du prepuce auprest de la chemises ou de quelque autres choses, lors qu’on s’asoye ou qu’on monte à cheval, il se peut que dans ces mouvements l’extremité de la verge se touchent engagé entre une fesse et la chaises ou la selle et que cette
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partie etant contusé se gomflee. Il se peut aussy quel y arrivent fluxion comme aux autre parties du corps. Dans ces cas l’extremité de prepuce se serre et s’etrecit, surtous s’il y survient inflamation, il arrivent encor quelque fois ulceration à la face internes du prepuce, ensuitte de l’inflamation. Cette ulceration en se cicatrisant etrecit pour l’ordinaire extremité du prepuce et forme un paraphimosis. L’acte venerien quoi qu’avec une femme saine peut encor causer cette maladie à ceux qui ont ouverture du prepuce un peut etroite parce que le prepuce est [serré]275275 ms. serrer. et [froissé]276276 ms. froisser.
ente le gland et le vagin si la femme se trouvent trop etroite ce qui est fort rare.
Le phimosis malin a pour cause quelque affections venerien comme chancres, porraux, chaud-pisse. La matiere qui s’ecoule de ces maladie[s] contien un virus qui consiste en un sel volatil extremement acre qui se developant de la matiere grossiere l’excallent et venant à heurter contre la parties internes du prepuce en ebranle rudement les fibres qui se contractent et l’etrecisent. Cela ne peut arriver que les vaissaux capillaires ne se trouvent comprimé et pour ainsy dire etranglé ce qui empeche le retours du sang, forme le gomflement du prepuce et cause souvent inflamation. Ce virus est quelque fois si corrosifs qu’il ulcere le gland, le prepuce et toutes les parties qu’il touche.
Le phimosis qu’on apporte en naissant n’a d’inconvenient que lors que l’ouvertures du prepuce est plus petite que celle du gland et que la colonne d’urine qui passe par cette derniere et cause de la douleurs au sujet. Il arrive277277 ms. arrivent. ordinairement dans ce cas que les sels de l’urine excorient l’extermité du prepuce et l’enflament et qu’on est obligé d’en venir à l’operation.
Ceux chez qui l’urine passent facilement ne laisse pas d’etre sujet à un inconvenient qui les incomode lors qu’il sont parvenüe à l’age de puberté il y a des glandes à la courones du gland qui filtrent une liqueure visqueuse qui le fixe entre le prepuce et le gland
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qui y sejournent s’aigrit, cause des demangaisont et quelque fois memes des exoriation mais yl y a deux moyen pour y remedier, sans en venir à l’operation, scavoir en serrans le bout du prepuce lors qu’on urine et contraignant l’urine de couler entre ces parties pour delayer matiere et la fair sortir avec l’urine. Le second est la seringue avec la quel on peut ingecter un peut de vin tiede ou telles liquers que l’on voudra pour netoyer ces parties.
Le phimosis causé par l’acte veneriens avec une femme saine n’a point de suitte facheuse et se guerit facilement en s’abstenant quelque jour du dit acte et mettant sur le prepuce quelque remedes anodins et resolutifs.
Le phimosis simples ou benin qui a pour cause un froisement ou une contusion ou qui s’est fait par voye de fluction n’a point ordinairement de suitte facheuse et se guerit facilement avec les remedes marqué cy dessus. S’il etoit survenüe inflamation, il fauderoit saigner le malade et si ensuitte l’inflamation la surface interne du prepuce s’etoit ulceré ce qui se connoiteroit par la supuration il fauderoit ingecter en cette partie et le gland une lotion detersifs puis dessicatifs pour empecher que les partie ne se colasent et ne s’unisent on est meme quelque fois contrain d’en venir à l’operation.
Le phimosis malin qui a pour cause des affection[s] venerienes est plus facheux que le precedent. On peut cependent se dispencer de fair l’operation lors qu’il n’y a qu’une simple ulceration au gland ou à la face interne du prepuce ce qui se connoit lors qu’on n’apercoit ny elevation inegalle ny dureté. Ces ulceration[s] peuvent etre guerie par des ingection[s] convenable entre le gland et le prepuce, mais lors qu’il y a des chancres ou des porraux ce qui se connoit par les elevation inegalle, la durete et quelque fois la douleur à l’endroit où sont ces maladie[s] il en faut venir à l’operation pour decouvrir le gland et traiter selon l’art les chancres ou porraux qui l’on[t]
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[occasioné]278278 ms. occasioner.. Il faut aussy avoir grand soins d’aller à la cause antecedente par le specifique, c’est à dire le mercure, soit en panacée ou autrement afin de ne pas laisser la verole au sujet. Pour la meme raisont on ne doit pas se servir de remedes deficatifs, mais fair bien supuration pour entrainer le virus.
L’operation du phimosis consiste à couper le prepuce en long depuis son279279 ms. sont. extremiter jusqu’à la racines du gland. Ce n’est qu’une fentes que l’on fait à ce sac pour decouvrire le gland. Quelqu’uns veüille[nt] qu’on la fasce aux partie[s] lateralle, mais les meilleure praticien[s] la font au millieu de la partie posterieure pour que la peau se retirans egalement des deux cotés il y avoit moins de difformité et quel soit moins embarasante.
Pour la faire on peut se servire du bistourie ou des cizaux. Il y a un bistourie fait expret qui est monté solidement sur un manché, sa pointe est un peut courbé, on la couvre d’un tous petit morceau de cire pour quel ne blesse pas lors qu’on insinue ce bistourie entre le prepuce et le gland. On fait assoire le malade, tenir la verge par un serviteur, puis l’operateur pince legerement l’extremité du prepuce avec le poulce et le doigt indice de la main gauche, il tire un peut cette parties à luy pour efacer les rides, observant de ne pas tirer la peau externe plus que l’interne parce qu’il faut couper ces deux peau[x] egalement. De la main droite il insinue le bistourie couché à plat entre le prepuce et le gland jusque dans le fond du sac. Où parvenue, il relevera le bistourie en sorte que le tranchans soit en haut, il quitera l’extremité du prepuce qu’il fera tenir par quelqu’uns et avec les deux doigt[s] qui la tenoi[en]t il appuira à chaque cotés de la pointe de l’instrument pour luy faire percer le prepuce. Puis il tirera l’instrument à luy et coupera jusque au bout du prepuce. Il arrive280280 ms. arrivent. quelque fois que le malade sautan de la douleurs se retire et acheve luy meme
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l’operation, mais aussy il la fait quelque fois manquer. C’est pourquoi le chirurgien doit bien etre sur [ses]281281 ms. ces. gardes pour eviter cette inconvenient.
Je crois que le bistourie armé d’une sonde dans la renure de la quel s’est caché son282282 ms. sont. tranchant et qui a eté inventé pour l’operation du bubonocelle est preferable pour l’operation du phimosis au precedent qu’il est difficil d’insinuer jusqu’au fond du sac sans que s’on tranchan blesse ou que la ciré venant à se detacher de sa pointe ne blesse aussy.
Je prefere les cizaux au bistourie quoi qu’il faille presque toujour en donner plusieure coup et que je crois que l’operation en est un peut plus douleureuse. Ma raisont est qu’avec eux on agit plus surement, on coupe plus egalement les deux peau[x] et il y a moins de circonstance à observer.
Quand on veut s’en servir, on insinue une sonde renué jusqu’au fond du sac, on la tien de la main geauche tendis qu’uns serviteur tien le prepuce un peut tendue pour assujetie au deux cotés de la sonde et l’operateur tenan des cizaux de sa main droite les coule dans la renur, tachans d’aller jusqu’au le fond et de couper le tous d’un seul coup. Il faut pour cela avoir des cizaux qui coupe[nt] bien et on en vient facilement à bout. Si on s’appercoit que la peau interieure du prepuce ne fut pas coupé à l’egalité de l’exterieure, on acheveroit de la couper, parce que si on ne le fesoit pas, elle pouroit s’anflamer, causer une etranglement au gland et former ce qu’on appelle un paraphimosis.
Les enfans nez avec un phimosis si [serré]283283 ms. serrer. que l’urine ne passe qu’avec peine on[t] ordinairement le prepuce extremement long et don[t] l’extremité est devenüe toutes calleuses tan[t] par les sels de l’urine qui sy sont fixé que par le broyement que ces enfans on[t] coutume de fair chaque fois qu’il[s] urine[nt] parce qu’il[s] sy sente[nt] de la douleurs en ce cas j’ay veü pratiquer la circonsision par Monsieur Thibault dans l’hotel de dieu de Paris
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et je ly ait fait aussy sous luy avec succet. L’operateur tien l’extermité du prepuce de la main gauche et fait tenir la partie opposé par un serviteur et d’un seul coup de cizaux emporte [tout]284284 ms. tous. ce qu’il faut retrancher, prenans bien garde de ne point toucher au gland.
L’operation faite de quelque maniere que se fait, on couvre la partie d’un plumacau chargé de colophone en poudre, on le soutien avec une petite compresse faite en croix de malthe et percé à son centre pour l’ecoulement de l’urine. Le [tout]285285 ms. tous. est assujetie avec une bandelette qu’on arrette à la racine de la verge que l’on soutien avec un suspensoir. Il est rare que cela donne beaucoup de sang, cela arrive cependent au grand sujet mais il est facile d’y remedier par les astringent[s] et les saignées du bras. La play se pence avec le beaume d’arcoens ou un digestif convenable, se conduit à l’ordinaire et se guerit facilement lors que le phimosis est simple. Lors qu’il y a une complication veneriene il faut fair supurer la playe le plus qu’on peut et meller du mercure doux dans les suppuratifs, tendis qu’on combatera la cause antecedente comme je l’ay dis cy devant.
De l’operation du paraphimosis
Le mot de paraphimosis vient de deux mots grec scavoir para qui signifie grandement ou au dela et phimoin, serer ou etrecir.
Il y a des enfans qui naissent avec le prepuce si court qu’il ne passe pas la couronne ou qu’il ne couvre qu’une partie du gland, il n’en recoivent d’autre incomodité que celle du chatoüillement que le linge causes au gland lors qu’il frote par dessus. Dans la suitte le gland se durcit en sorte qu’il[s] ont cette partie peut sensible, ce qui les rend moins sujet aux aigüillons de la chair. C’est un leger vice de conformations qui ne merite pas le nom de maladie. C’est pourquoi on peut
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l’appeller paraphimosis naturel à la difference de celluy qui suit, qu’on peut nommer paraphimosis contre nature parce qu’il blesse considerablement lac.. c’est une etrecissement du prepuce qui forme une etranglement à la courone du gland et empeche de recouvrire le dit gland. Cette maladie est opposé au phimosis parce que dans celle cy le gland ne peut se decouvrir et dans le paraphimosis on ne peut le recouvrire.
La cause la plus ordinaire du paraphimosis est la petitesse de l’ouverture286286 ms. l’ouverture l’ouverture. du prepuce qui ne laisse pas une entiere liberté de le couvrire totalement le gland de sorte que si par quelque efort il est poussé derriere cette partie, il se ressere subitement, comprime la verge à l’endroit de la courone, formé une etranglement qui empeche le retours du sang, cause un gomflement au gland qui s’oppose à la reduction du prepuce dans sa place et comme la compression n’est pas sufisante pour empecher totalement le passage du sang par les arteres, car si cela etoit, le gland tomberoit en gangrene. En peut de tems le gland se gomfle et se durcie parce que les veine[s], etant placé plus exterieurement que les arteres et leurs menbranes, n’etans pas sy solide ny sy sortes pour resister à la compression qui fait le prepuce, elle[s] se trouvent [comprimé]287287 ms. comprimer.
au point de ne pouvoir reporter tous le sang qui est apporté par les dittes arteres. Ce sang arreté etend les veines qui par la aucupent plus d’espace, forme[nt] le gomflement et la tention. Ce memes sang trouvans les pors des tumiques des veines plus larges parce quan[d] s’etendent les fibres qui les composent s’ecartent les unes des autres, laisse[nt] echaper la serosité au travers des pors. Cette serosité se niche entres les fibres de la peau et dans le corps vesiculairs qui est au dessous d’elle, forme un ou plusieurs bourlets qui augmente[nt] l’etranglement. Cela se remarque principalement aux deux cotés du frein de la verge où l’on voit quelque fois une tumeurs aussy grosse que le gland.
Le paraphimosis arrive quelque fois à des jeunes gens qui, curieux de voir leurs gland, force[nt] avec leurs doigt[s] le prepuce pour le decouvrir. Cela peut encor arriver à un jeune marié qui, ayant epousé une fille fort etroite, est obligé de fair quelque efort pour consommer le mariage, on en a des exemples.
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Le coit avec une femme gaté peut causer un paraphimosis si dans l’acte le prepuce a eté poussé derriere le gland qui immediatement aprest on ait pas eut soins de la remettre dans sa place et qu’ayant eté infecté du virus, il[s] viennent à s’enflamer et par quonsequant à s’etresir. Cette maladie peut aussy arriver à ceux qui ont des chancres ou porraux au gland ou au prepuce si on decouvre le gland pour les examiner ou les pencer et qu’on [n’]ait pas le soins de remettre d’abort le prepuce en sa place.
Cette maladie se connoit du premier coup d’oeil, par quonsequant il est inutile de decrire les signes diagnostic. Les prognostic different suivant les causes et les tems de la formation.
Le paraphimosis simple, c’est à dire qui n’a pas de causes venerienes, n’a point ordinairement de suittes facheuses et de facile guerisont. Au contraire, s’il est la suitte de quel que chancres ou porraux, on a de la peine à y remedier et il produit de grand accident.
Quand au tems de la formation, s’il est recent, il est facile de remetre le prepuce en sa place, mais sy on a attendüe trop longtems, comme il arrive presque toujour, parce que le malade ne cherche du secours quand il sent de grandes douleurs ou a de la peine d’y remedier, il ne faut meme quelque heurs pour causer un grand gomflement au gland qui est suivis de prest d’inflamation qui augmente l’etranglement pour occasioner la gangrêne.
Pour prevenir ce malheure, il faut d’abord tenter la reduction du prepuce, c’est à dire de le fair repasser sur le gland qui dans l’etat naturel en doit toujour etre recouvert. Pour y parvenir, on pose288288 ms. poses. le289289 ms. le.
doigt indice sur la verge et les doigt de millieu dessous, par derriere le bourlet que forme le prepuce, on appuye le poulce sur l’extremité du gland pour le pousser tendis qu’on tire à soy le prepuce avec le doigt poser comme je viens de le marquer. Quelque praticiens ne veüille[nt] pas qu’on appuie sur l’extremiter du gland, crainte que sa
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bases n’en soit rendue plus large et ne forme un plus grand obstacle à son290290 ms. sont. passage au travers du prepuce. Il[s] veüillent qu’on appuie en aucunes façon sur le gland. On est souvent [obligé]291291 ms. obliger.
de tenter toutes ces differente methode[s] parce que rien n’est plus difficile que cette reduction lors que le gomflement du gland et du prepuce sont grand, surtous s’il y a inflamation.
Dionis conseil de tremper le bout de la verge dans l’eau froide pour empecher le concours impetrueux des esprit animaux qui occasione le gomflement et la tention de cette partie. Pour moy je seroit d’avis qu’on le tien un peut longtems dans du lait chaud ou dans une decoqtion emoliente. Il faut en meme temps avoirs recours au saignée copieuse et aussy frequante que la grandeur de la maladie le demende et que la force du malade le permetteron, pour prevenir l’inflamation ou la calmer si elle y etoit dejat, il ne faut pas laisser la verge pendente mais la tenir toujour [relevé]292292 ms. relever..
Il ne faut pas faire trop de violence à ces parties parce que si on les meurtrisoit, elle[s] pouroi[en]t tomber en gangrène. C’est pourquoi quand on a fait inutilement des tentatifs raisonable, il faut d’abord faire de scarification un peut profonde tous à l’entour du bourlet du prepuce pour donner occasion à la serosité qui se forme de s’ecouler et procurer un relachement à cette parties. Puis on appliquera des remedes anodins, emolient et resolutifs et s’il y avoit menace de gangreneon les animera un peut et on ne tarderoit pas de fair l’operation suivante.
On prend un bistourie courbe, on pose son293293 ms. sont. dos sur la partie lateral du gland, on pousse sa pointe sous le bourlet et on coupe le plus profondement que l’on peut sans cependent aller jusqu’au corps caverneux qu’il faut bien se garder d’ouvrire parce qu’on s’exposeroit à une hemoragie qui embaraseroit fort le chirurgien. C’est pour la meme raisont qu’il ne faut pas fair des scarification[s] au gland comme quel que uns le
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conseille[nt] parce qu’etan la continuité du corp spongieu de l’uretre il produiroit le meme accident que le corps caverneux, car il[s] sont de meme structure et ne sont gomflé et etenduë et que par la quantité du sang qui y est apporté et retenüe. Il est quelque fois nessesaire de fair insision au deux partie[s] lateralle du bourlet pour que le cercle qui fait l’etranglement ne fasse plus aucune compression.
Il arrive quelque fois que la peau de la verge s’etant enflamé s’etrecit en plusieurs endroit et forme plusieurs cercle[s] du bourlet qu’il faut debrider, comme je viens de le dire de celluy qui est à l’endroit de la courone. Quelque fois aussy l’etranglement est si grand que l’urine ne peut pas sortir tans l’uretre est comprimé et qu’on est [obligé]294294 ms. obliger. d’insinuer une petite sonde pour en procurer la sortie, ce qui ne se fait qu’avec beaucoup de peine. J’ay vue ce cas que dans un sujet qui ne montra son mal que quand yl fut au dernier desespoir d’une retention d’urine, aprest que je lüe fait uriner je fis de profonde scarification tous à l’entours du bourlet qui donnere beaucoup de sang et de serosité, je ne laissait pas que de le fair saigner copieusement parce qu’il s’etoit alumer une grande fievre. Je mis des topiques tels que je les ait [marqué]295295 ms. marquer.
cy dessus et tous les accident cesserent. Il resta une tumeur au prepuce au dessous du stilet grosse comme une aveline et fort dure qui empeche le prepuce de recouvrir le gland et il n’y parut aucune marque des scarification ayant eté faites sur la peau internes parce que le prepuce est ordinairement [renversé]296296 ms. renverser.
dans le paraphimosis. Cette dureté dura pendent quatre mois que je fis fondre avec les emplatres de devigo quadruplicato comme mercurio.
Le cercle que forme le prepuce et qui fait l’etranglement est quelque fois sy [serré]297297 ms. serrer. qu’il tombe en gangrene et qu’il semble que le gland ne tient plus à rien et soit prest à tomber. Cependent il se soutien, j’en ait vüe plusieure en cette etat qui ont for bien guerit, je n’ay rien trouver qui y fasse mieu que le melange de partie egalle d’ongent stirax et de beaume d’arcoeus dont on couvre un plumaceau qui puisse
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entourer la verge. On peut le tremper dans l’eau de vie ou tels liqueurs qu’on croira convenable. Quand l’escard est [tombé]298298 ms. tomber. on pende la play à ordinaire, l’appareil et le bandage sont les meme que pour le phimosis.
De l’operation cesarienne
Cette operation est appellé cesarienne à coelo matris uters parce qu’on fait une insision à la matrice pour en tirer l’enfans. On croit que Scipion l’Affricain a eté surnomé cesar à coedendo parce qu’il a eté tiré de cette façon du sein de sa mere.
Cette operation est une section ou insision que l’on fait au tegument du bas ventre et au corps meme de la matrice pour en tirer l’enfans.
Elle ne se doit faire qu’aprest la mort de la mere qu’il n’est pas permis de tuer pour sauver l’enfans. Quelques autheurs enciens et quelque chirurgien moderne assure[nt] l’avoir fait sans avoir procurer la mort à la mere, mais [ce]299299 ms. se. succet est si rare qu’il ne doit pas servire de regle. Il a til quel que temeraire et cruel qui puissent entreprendre de la mettre en pratique. Tous les chirurgiens le plus eclairé et les plus versé dans la pratique des accouchement l’improuvent absolument et en deteste[nt] la cruauté. Vous pouvez lire les dissertation[s] sur [ce]300300 ms. se.
sujet dans le traiter des operation de Dionis et dans celluy des accouchement de Mauricault.
Une femme peut mourir avant le terme de sa grossese sans avoire aucunes disposision à l’acouchement et sans qu’on ait pue luy procurer ny par les remedes interne ny par la chirurgie secours que je crois permis de tenter lors qu’il n’y en a point absolument d’autres pour sauver la vie de la mere dont la mort seroit suivie de celle de l’enfans qui auroit dans son sein. Il faut cependent ne301301 ms. ne ne
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le faire qu’avec bien de la circonspection et du menagement quand j’ay dis ny par la chirurgie je n’ay pas pretendüe parler de l’operation cesarienne sur la femme vivante que je crois ne devoir jamais se fair.
Une femme quoi qua terme de sa grossesse peut aussy mourir sans aussy avoir put acoucher ce qui est extremement rare parce qu’il y a toujour quelque disposision à l’acouchement qui [aidé]302302 ms. aider. par habil accoucheur le procurer quand meme l’enfans se presenteroit contre nature ou qu’il seroit monstrueux. Dans le premier cas on peut le retourner et le tirer par les pied et dans le second on peut le tirer avec des crochet ou en son entier ou par morceau aprest l’avoir coupé dans le sein de sa mere avec les instrument fait exprest et que je vous demontrerai. Il ne faut pas se servir d’instrument que lors que l’on est sur que l’enfans est mort parce qu’il n’est jamais permis de tuer ny l’enfans ny la mere.
Une apoplexie, un coup, une chute peuvent fair mourir subitement une femme enceinte. Enfin de quel maniere que se soit qu’une femme meurt en cette etat, il faut luy faire l’operation cesarienne pour tenter de baptiser l’enfans et luy sauver la vie.
Pour y pouvoir reusir il faut que le chirurgien se trouve auprest de la femme avant quel soit morte pour l’ouvrir immediattement aprest sa derniere expiration parce que l’enfans dans le sein de sa mere, ne pouvant recevoir d’air pour respirer, ne nuy survie que de trest peut de tems, surtous s’il est [eloigné]303303 ms. eloigner. de son terme ou s’il a eté afoiblie par une longue et grande maladie ou perte de sang de sa mere. On est dans une trest grande erreure de croire qu’an tenans ouverte la bouche de la femme morte l’enfans recoit l’air, il n’y a point de canal qui puisse la porter dans la matrice. Il y en a d’autre qui croÿe[nt] que si on insinuoit une canule jusque dans la matrice par le vagin l’enfant pouroit recevoir l’air et se conserver en vie. Ces dernier moyen paroit plus raisonable, mais
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il ne laisse pas d’avoir des inconvenient car si les eau[x] contenüe dans la menbrane sont ecoulé pour lors la matrice s’etrecit et s’applique sur le corps de l’enfans et le serre si fort de toutes part que pour introduire la main entre deux il faut fair de tres grand efort, il n’y a point d’acoucheur ny de sage-femme qui aient eté contrain d’aller chercher les pieds d’un enfans pour les tirer n’en soit convaincus par l’experiance or l’enfans ainsy serrer ne poura dilater la poitrine pour recevoir l’air. Il se poura aussy que l’enfans aura sa bouche appliqué auprest de la matrice qui empechera l’air d’y entrer. Si les eaux n’etoi[en]t pas ecoulé pour que l’air put parvenir à l’enfans, il fauderoit que la canulle percat les menbranes et d’abord les dittes eaux s’ecouleroit et on tomberoit dans le Ie cas. Cependent, comme il n’est pas impossible que l’air parviendra à l’enfans et qu’il ne puisse un peut dilater sa poitrine pour en recevoir et qu’on ne doit rien negliger de ce qui peut contribuer à sont salut eternel et temporel. Je crois qu’il faut tenter ce moyen et qu’il ne faut pas attendre que la femme soit morte pour placer la canulle ce qui se fera sans luy causer de grandes douleurs si peut que l’orifice interne de la matrice soit dilaté.
Le chirurgien aura de l’eau commune toute prete pour baptiser l’enfans d’abord qu’il l’aura a decouvert, il ne s’amusera point à l’examen s’il est en vie parce que pendent ce tems là l’enfans pouroit expirer et etre frustré du salut, mais il jetera l’eau sur la premiere partie qu’il vera à nud en disant Enfans si tu a vie je te baptise au nom du Pere et du Fils et du St. Esprit. Puis il aura le tems d’examiner s’il est vivant ou nom, il faut qu’il s’en assure bien surtous lors qu’il n’y a point d’autre enfans vivans parce qu’il doit etre juge des consertation qui arrive[nt] quelque fois entre les parans de la femme et le mary pour la succession.
On connoitera qu’il est vivans sy en touchant le cordon ombilical
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et la region du coeur on y sent du batement. Si on y en a point sentie et qu’on soit convaincu que l’enfans soit mort on ouvrira la poitrine et on detachera une partie du poulmon qu’on jetera dans l’eau. S’il va au fond se sera une marque que l’enfans n’aura pas [respiré]304304 ms. respirer. et qu’il n’aura pas survecu à la mere. Si au contraire ce morceau de poulmons nage sur l’eau se sera une marque qu’il aura eté [dilaté]305305 ms. dilater.
que l’enfans aura respirer et par quonsequan survecu à la mere.
Le chirurgien aura soins aussy de faire avertir le curé de la paroisse qui poura etre present pour baptiser l’enfans s’il juge qu’il soit de la bienseance qu’un pretre se trouve dans un tel conjonctur parce les306306 lacune dans le texte. ne doivent conserver le bapteme que lors que le cas est si pressan qu’on ne peut differer assé longtems pour voir un prestre ou un cler dans quel ordre qu’il soit.
Le chirurgien ne doit pas s’amuser à transporter la femme hors de son lit parce que pendent le tems qu’il emploÿe l’enfans pouroit mourir. Lors donc qu’il se sera assuré de la mort de la mere en metans la main sur la region du coeur qu’il sentira plus le mouvoir et qu’il aura approché bien prest de la bouche une bougie allumé dont la flame ne sera point repouser il fera l’operation avec le plus de promptitude qu’il poura. Elle se peut fair aux partie[s] lateralle ou au millieu du bas ventre. Ces dernier doit etre preferable parce qu’il n’y a pas tems d’epaiseur de tegument à couper en prenans entre les muscle[s] droit, il se servira d’un fort scalpel ou d’un bon bistourie, il fera l’insision de haut en bas selon la longeur du corps de l’etendue d’environ un demy pied, lors qu’il sera parvenüe au peritoine il yra doucement pour ne se point mettre au hazard d’ouvrire quel que portion d’intestin. Il est rare d’en trouver en cette endroit entre les tegument et le corps de la matrice d’une femme enceinte. Lors que le peritoine sera ouvert au point de pouvoire insinuer un doigt
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dans le bas ventre, il le fera pour soulever les tegument[s] et les ecarter du corps de la matrice. Puis il continura son insision autan qu’il le jugera nessesaire, il en fera de meme au corps de la matrice, observan d’aller doucement afin de ne pas couvrir risque de blesser l’enfans qui peut se trouver vivant. La matrice et les menbranes ouvertes, il tirera vite la tete de l’enfans pour le baptiser sur cette partie. Si une autre partie se presentoit et qu’il falut du tems pour chercher la tete, il fauderoit s’optiser sur cette partie car il ne faut pas perdre une instans, crainte que l’enfans n’expire avant le bapteme.
L’enfans [baptisé]307307 ms. baptiser., on achevera de la tirer de la matrice pour l’examiner s’il est en vie comme je l’ay marquer cy dessus et si par le grand de tous les bonheure il se trouvoit vivans, on liroit le cordon ombilical et on le couperoit au dessus de la ligature. Comme ordinairement l’enfans se trouve foible, on peut luy souffler un peut de vin tiede au visages sous les narines et meme dans la bouche, bien doucement, crainte de l’etoufer. On poura meme luy en faire avaler quelque goutes ou de quel que eaux spiritueuse. On en lavera tous le corps et on le tiendera chaudement dans des linges auprest du feu, jusqua ce qu’il soit entierement revenue de sa foiblesse.
De l’operation de l’empyeme
Le mot enpyeme est formé de mots grec seavoir en et puon pus, comme si on disoit pus en quelque parties.
Selon cette etimologie, le mot enpyeme generalement pris peut signifier tous amas de pus en quelque endroit du corps que se soit mais on ne s’en sert ordinairement que pour designer un amas de pus en quelque endroit
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ou autres liqueurs epanché dans la capacité de la poitrine ou pour une ouvertur faite à cette partie ou capacité par où ces matieres puisses s’ecouler. C’est dans ce dernier sens où ce mot est le plus ordinairement pris.
Nous differons donc l’empieme ou par raport à la maladie, ou par raport à l’operation... par raport à la maladie c’est une amas de pus ou d’autres308308 ms. d’autres d’autres. matiere epanché dans la capacité de la poitrine.
Par rapport à l’operation c’est une ouvertures que l’on fait à la poitrine pour evacuer les matieres epanché dans sa capacité.
Avant de decrire la maniere de fair cette operation, il faut etre instruit de ce qui met dans la nessesité de la faire.
Trois sortes de matiere peuvent s’amaser dans la capacité de la poitrine scavoir de la serosité, du sang et du pus, qui toutes les trois mettent dans la nessesité de faire l’operation de l’empyeme.
Il peut s’amaser de la serosité dans l’un ou l’autres cotés de la poitrine separement ou dans tous les deux en meme tems et former une hydropisie de poitrine appellé pleurocelle par Dionis. Les causes de cette maladie sont les memes que cette que j’ay decris dans l’article de la paracentheses où vous [peuvez]309309 ms. peuvez. avoir recours.
Les signes diagnostic sont une toux seiche sans crachant, une fievre lentes, des frissont irregulier, la courte alaine, la soif, l’enflure des extremité[s] superieure et quelque fois des inferieures, le visages pale et boufie et une fluction que le malade sens dans la poitrine lors qu’il chang[e] subitement de place ou de situation.
Il y a deux causes de l’epanchement du sang dans la capacité de la poitrine, scavoir la corosion et la blessure. Le sang peut se trouver [chargé]310310 ms. charger. de sels acres qui, venans à se debaraser des autres311311 ms. autres autres.
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principes, pouront agir sur les menbranes de quel que arters ou veins, diviser les fibres qui les composent et former un passage au sang.
Les blessures sont faites ou par des armes à feu ou par les instrument pointus et tranchan. Si c’est par des armes à feu, l’epanchement ne se fait pas d’abord pour l’ordinaire mais apres quelque jour[s], c’est à dire lors que la supuration arrive et detache quelque escard, qui lors qui c’est trouvé quelque vaissaux sanguins dechiré, laisse la liberté au sang de couler.
Le sang ne coule pas d’abord parce que dans ces blessures le corps etranger soit balle ou autres et entré avec tant de violence qu’il a non seulement dechirer les parties mais les a tellement afaissé les unes aupres des autres qu’il y a interception de circulation du sang et des esprit animaux, ce qui forme quelque fois une escard samblables à celle qui fait un caustique et que la gangrene survient si on a pas soins d’y appliquer les remedes propres à s’y opposer, comme je l’ay dis dans le traiter des play, article des playe d’arquebusades.
Je ne vous donneray ny la division des playe de poitrines faites par instrument tranchant et piqures ny leurs signes diagnostic et prognostic l’ayant fait dans le traiter des playes.
La 3e matiere qui peut s’epancher dans la poitrine312312 ms. poitrines. est du pus comme je l’ay dejat dit. Il peut se former des abcest dans la poitrine ensuitte des pleuresie peripneumonie, des fluction de poitrines ou autres. Je ne vous decriray pas ces maladies parce quel ne sont pas du ressort de la chirurgie. Je ne vous donneray que celle qui peuvent vous faire connaitre quel se terminent par abcest.
Lors que tous les remedes capable de les combatres ont eté [employé]313313 ms. employer. pendent quatorze jour[s] sans diminution des accident[s] qui denotent l’inflamation qui sont sy c’est une pleurésie, une fievre aigüe, une respirationt frequantes et difficil, une douleurs aigüe et internes et fixé au cotés
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et quel que fois un crachement de sang. Si c’est une peripneumonie, la respiration est aussy frequante et plus petite314314 ms. petites. mais moins douleureuse315315 ms. douleureuses.
. Il y a rougeur du visage, douleur plus sourdes et crachement de sang, si dige ces accident au lieu de diminuer, augmente. Lors que c’est une pleuresie et que le malade sens une pesenteur au cotés et qu’il a le poulx dure, [serré]316316 ms. serrer.
et profond, quelques frison[s] irregulier, une toux seiche avec alteration, c’est une marque que la pleuresie se termine317317 ms. terminent.
par abcest. Lors que c’est une peripneumonie si la soif devient immoderé, les yeux affaissé et enfoncé, les joües plus rouges et vermeille, c’est une indice qu’il se forme abcest dans les poulmons.
On connoitera que l’abcest est formé si ces simptiome[s] diminue[nt] et qu’on ne se soit apercüe d’aucunes choses soit par les sueures, les crachats, les urines ou les sels et qu’il reste une fievre lente des frisson[s] irregulier, des sueures frequantes et sans regle et une pesanteurs ou c’est fait sentir la douleurs avec une toux incomode.
L’abcest peut rester longtems sans s’ouvrire pour lors les dernier simptiomes que je vien de decrire subsistent, le malade est dans l’insomnie, maigrit et tombe en atrophie.
Si l’abcest s’ouvres et que le pus s’epanche dans la poitrines il paroit de nouveaux simptiome[s], scavoir une difigulté de respirer lors que le malade est sur son scéan parce que la matiere fait poids sur le diaphragme et l’empeche de s’aplanir, ce qui l’oblige de se tenir [couché]318318 ms. coucher.. Si la matiere n’est [epanché]319319 ms. epancher.
que dans un cotés, il ne peut se tenir que sur le cotés où est l’epanchement, parce que lors qu’il se met sur l’autres, la matiere pese sur le medastin, luy causes des tiraillement[s] si douleureux qu’il est contrain de se remettre d’abord sur le cotés malade. S’il y a epanchement des deux cotés en meme tems, le malade ne peut se tenir couché que sur se dos pour les raisont [marqué]320320 ms. marquer.
cy dessus. Les memes saimptome[s] arrive[nt] lors qu’il y a des serosité[s] ou du sang [321321 ms. epancher.
epanché] dans la poitrine et servent de signes diagnostic.
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Il arrive322322 ms. arrivent. quelque fois que les poulmons se trouvent adherent à la pleure ou que l’abcest [s’est formé]323323 ms. c’est
dans la substance memes des poulmons et que324324 ms. que que
la matiere ne s’epanche pas. Cette matiere n’a pue se former une poche dans les poulmons, sans corroder quel que bronche de la tracher arteres par les quelle elle passent, monte jusqu’à la bouche et le malade crache le pus de memes que l’on crache le sang. Lors que dans les play de poitrines l’instrument a penetré jusque dedans la substance des poulmons.
Si les poulmons sont adherent à le pleure et que l’abcest s’ouvre au dessus de l’adherence, la matiere y est retenüe et par son325325 ms. sont. sejour peut coroder la menbranes des poulmons, quelques bronches et quelque vesicules et occasioner un crachement de pus.
Il arrive quelque fois que s’etan [formé]326326 ms. former. un abcest dans un lobes du poulmons et que ce memes lobes etan adherent à la pleure dans toutes sa circonferance lateralle externes, c’est à dire la partie qui regardes les cotés, cette adherence soutien ce lobes, l’empeche de peser sur les medias... et le malade peut se tenir couché sur le cotés opposé, ce qui en imposes pour le diagnostic. J’ay vüe ce cas à l’ouverture d’une dame qui avoit le grand lobes gauche tous [abcedé]327327 ms. abceder.
et qui se trouvoit plus à son328328 ms. sont.
aisé lors quel etoit couché sur le cotés droit, ce qui m’avoit fait croire que la maladie etoit dans ce cotés droit. Je ne fut detromper que par l’ouverture.
Lors que l’abcest s’est [formé]329329 ms. former. entre la pleure et les cotés, que la pleure se conserve et que la materie corrode les muscles intercostaux, il se fait tumeur au dehors que l’on peut ouvrire comme nous le diron cy aprest.
Il y a trois330330 ms. trois trois. voyes par les quels le pus peut s’evacuer sans le secours de l’operation de l’empyeme, seavoir par les crachat, par les urines et par les selles.
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Il est facile de concevoir comment le pus contenüe dans les poulmons peut passer par la voÿes des crachats, je l’ait expliqué cy dessus. Il n’est pas si facile de concevoir comment il peut s’evacuer par les urines et par les selles. Cependent, on poura le comprendre sy on reflechit sur les metastases qui se font souvent, c’est à dire le transport de pus d’une parties dans une autres.
Le pus ne peut s’amaser dans une endroit sans l’ulceration de quel que parties. Ces parties ne peuvent etre [ulceré]331331 ms. ulcerer. qu’il n’y ait quantité de petites veines ouvertes. Le pus poura s’insinuer dans ces veines, se meller dans le sang et circuler avec luy. Il sera [porté]332332 ms. porter.
dans les reins dont les glandes se trouve[nt] [disposé]333333 ms. disposer.
à l’areter et à le laisser echaper par leurs vaissaux excretoir dans le basinet avec l’urine et de la à la vessie et de la vessie au dehors. Il peut de memes etre philtrée par les glandes des intestin, etre [versé]334334 ms. verser.
par leurs cannaux excretoir dans leurs capacité et [mellé]335335 ms. meller.
avec les excrement. S’il est arreté dans les glandes du foye, ou de quelque autres vicere[s], il si amassera, y formera abcest et le malade perira en langeur ou en a que trop de triste exemple.
Il ne me paroit non plus impossible que le pus epanché sur le diaphragme ne puisse prendre les memes voÿes. Ce pus y sejournant longtems peur y fermenter, les sels se developer, ulcerer sa surface superieure et par cette ulceration se meller avec le sang, comme il vient d’etre dis cy dessus. Comme ces cas arrivent tres rarement et qu’il y a du denger de les attendre, il faut donner jour le plus tot que l’on peut à la matiere [epanchée]336336 ms. epancher dans la poitrine337337 ms. poitrines.
par le moyen de l’operation de l’empyeme.
Cette operation se fait ou dans le lieu d’election ou dans celluy de nessesité. Ce dernier est où la matiere se presente en faisant tumeurs comme il a eté dis cy devant. Le lieu d’election est entre
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la troizieme et la quatrieme des fauses cautes en contans de bas en haut environ à cinq travers de doigt de l’epine et comme il arrive quelque fois qu’on ne peut conter les cotés à caues du trop en bon point ou de l’emphiseme, on fait plier l’avant bras en sorte que la main soit à l’endroit du cartilage xiphoïde, on prend à quatres travers de doigt au dessus de l’angle inferieure de l’omoplatte et environ à cinq de distance de l’epine de laquel on ne doit pas trop aprocher parce que les cotés, se trouvans plus prest les unes des autres à leurs parties posterieure, il n’y auroit pas asser de distance entre deux pour former une issüe libre à la matiere qui doit sortir. D’ailleurs la feissures qui est à la parties inferieures de chaques cotés l’artere la veines intercostal ne se trouverans pas à leurs parties posterieurs on seroit plus en danger d’ouvrire ces vaissaux qui sont plus à decouvert en cette endroit. Il y a encor une troizieme raison pour s’eloigner de l’epine qui est que le muscle s’acrolombain ayant quantité de tendons qui se croisent et s’atachent à la partie posterieure des cotés, on pouroit quelq’uns causer beaucoup de douleur au malade et donner occasion à l’inflamation de ces parties.
Si pour quelque raison on fesoit cette operation à la partie anterieure de la poitrines on pouroit prendre une cotes plus bas parce que le diaphragme est attaché plus bas à la partie anterieure de la poitrine que la posterieurs en quelque endroit qu’on la fasse338338 ms. fassent.. Il faut toujour si bien prendre les mesures qu’on ne blesse point le diaphragme tan par ce qu’il pouvoit s’enflamer que parce que si on venoit à la percer de part en part la matiere pouroit s’ecouler dans le bas ventre et causer la mort au malade ou mette dans la nessesité de faire l’operation de la paracenthese.
Il faut faire coucher le malade sur le cotés opposé à l’epanchement, la tetes et les epaules un peut elevées, le dos tourné du cotés du jours
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et sur le bord du lit, il faut aussy jeter un peut en erriere, c’est à dire luy faire tenir l’epine etendüe afin que le muscle grand dorsal ne soit point tendüe.
L’endroit où l’on doit fair[e] l’ouverture etan [marqué]339339 ms. marquer., on fera pincer et elever les tegument[s] par un serviteur d’un cotés et l’operateur en fera de meme de sa main gauche de l’autres cotés. Il faut tenir les tegument[s] par un serviteur de maniere que l’insision se face selon la direction des côtes et non selon celle des fibres du muscle grand dorsal qu’il ne faut pas epargner de couper en travers. L’operateur de sa main droite coupera avec un bistourie droigt les tegument[s] ainsy [elevés]340340 ms. elever.
, fera son insision d’environ trois travers de doigt de longeur, puis, ecartans les deux levres de la plaÿe avec le poulce et l’indice de la main gauche, il examinera avec indice de la main droite l’interval de deux cotes entre les quelle il doit couper les muscle[s] intercostaux. Il reprendera son bistourie de la main droite de maniere que le dos du bistourie soit incliné du cotés de la cotes superieure afin de n’ouvrire ny l’artere ny la viene intercostalle. Il prendera garde aussy de ne point decouvrire la cotes inferieure quand il croira avoir [coupé]341341 ms. couper.
les muscle[s] intercostaux et portera le doigt indice dans la playe pour examiner s’il est à la pleure. Il reprendra son342342 ms. sont
bistourie dont la pointe sera caché par l’extremité du doigt indice, il le portera ainsy jusqu’à la pleure, puis, eloignan le bout de son doigt de la pointe, il la pousera doucement dans la pleure pour l’ouvrire, prenans bien gardes de ne point pousser le bistourie trop avant, crainte de blesser les poulmons. Si la matiere ne sortoit pas, il porteroit le doigt dans la play et il examinera s’il n’y a point d’adherance des poulmons à la pleure et s’il en trouvoit, il tenteroit de les rompre avec l’extremité de son doigt. Quand meme, [s’]il ne s’en trouveroit point, il faut toujour porter le doigt dan[s] la playe pour seavoir si l’ouvertures est assé grandes.
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Il y a autheurs qui conseille[nt] de ne point couper la pleure crainte de ne point blesser les poulmons avec la pointe de l’instrument, mais de l’enforcer avec le bout du doigt. Il faut bien se garder de suivre cette methode car on la detacheroit plus tot des cotes et des muscle[s] intercostaux que de la percer parce quel est tres fortes quoi quel soit mince et quand meme on pouroit l’ouvrir. De cette façon on exposeroit cette partie à l’inflamation qu’il faut eviter.
L’ouverture faite d’une etendüe suffisante, on fait incliner le malade sur le dos pour donner plus de pente à la matiere et en procurer la sortie. Il arrive quelque fois que dans l’inspiration le[s] poulmons bouche[nt] l’ouverture et [empechent]343343 ms. empecher. la sortie de la matiere. Dans ce cas on peut porter une sonde de poitrine dans la playe pour ecarter ce vicere en le poussan doucement.
J’ay dis cy dessus qu’il faloit faire l’incision selon la direction des cotes et couper le grand dorsal en travers parce que, si on le coupoit en long, les fibres se raprocheroi[en]t et on auroit peine à tenir l’ouverture libre pour la sortie de la matiere, petetre meme se trouvoit on dans l’obligation de rendre la playe crucialle. Pour eviter cette inconvenient et rendre le pencement plus facile, on ne coure pas ces risque en coupan le grand dorsal en travers.
J’ay vue un chirurgien du permier ordre ne se servire pour l’operation de l’empyeme que d’une lencette à abcet qu’il plongat jusqu’à ce qu’il fut dans la capacité de la poitrine. Il est vray qu’il etoit moins de tems à faire son operation et qu’il epargnoit de la douleur au malade, mais il coureroit plus de risque de blesser le poulmons et meme le diaphragme. C’est pourquoi je ne l’ay pas [imité]344344 ms. imiter. quand j’ay eut occasion de fair cette operation.
On peut se servire de la lencette à abcet lors qu’on fait l’operation de l’empyeme dans le lieu de nesesité parce qu’il n’y a que les teguments
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communs à ouvrire et qu’on ne coure aucuns risques. S’etan bien assuré de l’existance de la matiere, on ouvrira la tumeur de maniere que l’ouverture se trouve à l’endroit de l’interval des deux cotes, on portera le doigt dans l’insision pour examiner si la matiere a disfaqué les muscle[s] intercostaux et la pleure et s’il ne se trouvoit pas assé de jour on y porteroit une sonde dans la renure de la quel on couleroit un bistourie pour dilater sufisament l’ouvertures, prenans bien garde de ne point toucher au cotés, surtous à la superieure pour ne point ouvrire les vaissaux qui rampent dans la renure.
On laissera couler le plus de pus que l’on poura car la poitrine ne saurest etre [debarasé]345345 ms. debaraser. trop tot de ce corps etranger capable de corrompre les parties.
Si ce pus est d’une moyenne consistance blanc avec peut de mauvaises odeur, le malade d’un moyen age et qu’il ne soit pas dans une atrophie absolüe, on poura fair un prognostic favorable. Si le contraire se trouve yl y aura peut à esperer pour le malade.
L’apareil consiste en une tente de linge qui n’ait de longeur que pour passer d’un linge le nivau de la playe, sa pointe sera mousse pour ne point blesser les poulmons qui fraperon[t] auprest dans les inspiration. Elle sera plate et de la longeur [proportionée]346346 ms.propoprtioner. et de la longeur de l’ouverture de muscle intercostaux et de la pleuvre. Elle sera chapronée et lié à sa baze d’un cordonet pour empecher quel ne tombe dans la poitrine et qu’on ne puisse la retirer facilement. On emplira le reste de la plaÿe de bourdonet bien molet, on les couvrira de plumacaux, on fera autours de la plaÿe une embrocation d’huile rosat d’hypericum ou semblables qui seront un peut chaude. Puis sur le[s] plumacaux on mettera une emplatre de diapalme qui soit fenetre, sur l’emplatre des
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compressé[s] trempé dans une liqueurs spiritueuse. Le tous sera contenüe par un bandage de corps avec son scapulaire.
Un autheur moderne improuve l’usage de la tente et dis q’un tres habil chirurgien se contente de couler un morcau de linge entre les levres de la playe pour empecher la reunion en donner plus de liberté en matiere et l’evacuer. Par une telle methode on juïroit pas longtems d’une tel liberté et on se trouveroit bientot dans la nessesité de mettre de l’eponge preparé en usage ou petetre le bistourie.
Un second appareil est pendent toutes la cure, on poura tremper le bout de la tente dans une liqueurs spiritueuse et balsamique, telle que la tinture de fleurs d’hypericum tiré avec l’esprit de vin, le reste de la tente les bourdonet et les plumacaux pouront etre couvert d’un digestif simple.
Si le pus etoit d’une mauvaise qualité et qu’on soupçona de la pouritur dans la poitrine, il y fauderoit ingecter une lotion detersifs et un peut spiritueuse telle que la suivante.
℞ eau d’orge bien clair ℥vi miel rosat clarifier ℥i fleurs d’hyperycum tiré avec l’esprit de vin ou la tinture ℥ij vous les melleré pour les ingecter tiede dans la poitrine, jusqua ce que le pus se trouve blanc d’une bonne consistence et sans puancteur. On peut laisser dans la poitrine un peut de cette lotion d’un pencement à autres.
Si le malade se trouve avec peut de difigulté de respirer que le pus soit bien [conditioné]347347 ms. conditioner. et sans puanteur. Les pencement ne se feron[t] que de douze en douze heurs, il seront plus frequans s’il se trouve le contraire et chaque fois que l’on pence, on doit avoir son appareil prest ces liqueurs tiedes afin de n’exposer la playe à l’air que le moins longtems que l’on poura. La chambre doit etre tenüe bien clause et dans un degré de chaleur tempere.
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Le regime sera prescrit par un medecin eclairé et prudent qu’on aura eut soins d’appeller pour conseil.
Quand on s’apercevera que le pus diminüe de quantité et qu’il est d’une bonne qualité, on cessera les ingection, on diminura la tente, on la suprime tous à fait pour donner la liberté à la playe de se cicatriser.
Dans le traiter des playe j’ay dis la maniere de soigner la playe penetrante dans la poitrine avec epanchement de sang dans la capacité qui n’on[t] pas bezoin de l’operation de l’empyeme, mais lors que l’ouvertur est trop haute et que par les moyens que j’ay [proposé]348348 ms. proposer. on ne peut vuider le sang, que le malade a une peine extreme de respirer et qu’il coureroit risque d’etoufer si on le laissoit en cette etat, il en faut venir à la contre ouverture, c’est à dire à l’operation de l’empyeme qui se fait dans l’endroit d’election et de la meme maniere que je vien de la decrire. On doit tenir la playe d’en haut ouverte pendent quel que tems pour pouvoir ingecter quel que lotion vulneraire adousisante et detersifs ou astringente selon l’exigence des cas. Si le malade vidoit boucoup de sang par la playe, que sa respiration n’en fut pas plus libres, qu’il tomba souvent en simcope et qu’il s’afoiblie beaucoup, [ce]349349 ms. se.
seroit un signe qu’il y auroit quelque grand vaissaux ouvert et que le malade periroit bientot et par quonsequan il seroit inutile de fair l’operation de l’empyeme.
Le troizieme cas qui oblige d’ouvrire la poitrine est l’hydropisie de cette region. Lors qu’on est convaincu par les signes cy devant decrit qu’il y a de l’eau epanché dans la capacité de la poitrine, on peut y faire une ponction avec le trois cart comme eau bas ventre. On la fera entre les deux cotes dans l’endroit d’election, observant de bien s’asurer du cotés ou est l’epanchement et s’il en avoit dans tous les deux, il fauderoit fair l’operation à tous les deux de meme que s’il y avoit du pus ou du sang des deux cotés, il fauderoit faire l’operation de l’empyeme à tous les deux parce que le
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mediastin separé si exactement la poitrine en deux cavité que ce qui est dans l’une ne peut passer dans l’autre.
Il fauderoit laisser la canulle pendent quelque jour[s] dans la poitrine pour l’ecoulement des eaux qui continuroi[en]t de s’epancher dans celle capacité et pendent donner des remedes internes capable de detruire la cause antecedente pour la conjointe si elle ne consiste que dans l’ouverture de quelque vaissaux limphatique. La nature poura y remedier en les formans. Si elle consiste dans l’alteration de quelque partie du poulmons ou de quelque ulceration[s] de la pleure, ce qu’on connoitera par des filaments que l’on vera nager dans l’eau qu’on aura tirer et quel paroitera purulente, on insinura par le moyen de la canulle du tois card une sonde rené dans la poitrine, puis on retirera la canulle et sur la renure de la sonde, on coulera un bistourie pour dilater l’ouverture avec les precaution decrite cy dessus. Il faudera que la sonde renée ne soit pas plus grosse que le poincon du trois cart afin qu’on la puisse faire passer dans la canulle et que la ditte canulle puisse facilement couler dessus lors qu’on la retitrera.
L’ouverture [dilaté]350350 ms. dilater., on la persera comme il a eté dit cy dessus et on ingectera des lotion[s] convenable jusqu’à ce qu’on ait lieu de juger qu’il n’y a plus de pouriture ny d’ulceration.
Il y a quel que autheurs qui conseille[nt] de se servir d’un cauter potentiel pour fair une ouverture à la poitrine, mais on ne doit pas suivre leurs avis pour deux raison. La 1e c’est que les accident que causent les matiere epanché dans la poitrine sont quelque fois si pressant qu’on ne peut attendre l’efet du cauter, qu’on seroit presque toujour obligé d’apliquer plusieure fois ce qui emploÿroit un tems assé considerable pour fair sufoquer le malade. La 2e raison est qu’il pouroit agir sur les cotes, les carier[s] et donner occasion à une fistule.
Quel que enciens on[t] conseillé d’apliquer le trepan sur une cote ou sur le rernum pour donner passage à la matiere et meme le cauter actuel, mais cela est si oposé à la bonne pratique qu’il ne merite pas d’etre refusé.
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De l’extirpation du cancer et des tumeurs enkistées
Dans le traiter des tumeurs j’ay donné l’etimologie, la definition, les causes, les differance[s], les signes tan diagnostic que prognostic du cancer et la cure par les remedes. Il ne s’agit icy que de l’operation que l’on fait pour le separer du corps et l’enlever.
Les meilleure autheurs et le plus habile chirurgien[s] ne convienent pas tous qu’il faille enlever le cancer. Ceux qui sont du sentiment qu’on la fasse [donnent]351351 ms. donné. pour raisont qu’il vaut mieu tenter un secours incertain que d’abandonner le malade à une perte inevitable.
Cette raison auroit lieu sy en faisant cette operation on ne risquoit pas d’augmenter le mal et d’abreger la vie des malades, mais tous ceux à qui je l’ay vüe faire on péris peut de tems aprest quoi qu’on ait mis en usage tous les remedes qu’on a crüe capable de detruire la cause antecedente de cette maladie qui est si rebele et si indontable que le cancer se renouvelle quoi qu’on l’ait emporter totalement qu’on ait couper bien au dela de son etendüe et fait tout ce qu’on a crüe pouvoire empecher sa reproduction.
Ell.. petit mort dans sa 100 années aprest en avoir passer plus de 80 ans en pratiquer la chirurgie dans l’hotel dieu de Paris où il a eté plus de 60 ans premier chirugien en reputation du plus habile praticien de son tems assuroit n’en n’avoir jamais vüe guerire. Mesieur Mery et Thiebault qui luy ont [succedé]352352 ms. succeser. disoi[en]t la meme choses. Le temoignage de ces trois grand maitres sous les quel j’ay travaillé longtems joint à ma propre experiance me fait
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regarder le cancer bien caracterisé comme une maladie incurable, il y a deux mille ans qu’on la regardoit dejat de meme, puis qu’on la nomoit nohimé tangere.
Cependent quel que uns assurent avoir fait cette operation avec succest et avoir guerie radicalement leurs malade. Comme on ne doit pas nier les faits il faut croir ce qui’il nous disent, mais je ne [peux]353353 ms. peut. meux.. de dire que j’ay connüe d’habil chirurgien et honeste homme d’ailleurs qui n’on[t] pas [été]354354 ms. etre.
sinceres en cette occasion, car ils on fait passer pour canser ce qui n’etoit que schire pour le donner plus de reputation.
Quand on s’est [determiné]355355 ms. determiner. à fair l’operation il y faut prepearer le malade par la diette, la saignée et les remedes interne, capable de detruire les causes antecedente. Ces remedes seront prescrit par un medecin qu’on aura eut soins de demender pour conseil, comme cela se doit faires dans tous les cas graves. Il faut aussy autan qu’on le peut loger le malade dans un lieu où l’air [est] sain.
Le malade bien preparé, le jour pris pour l’operation, on preparera les instrument[s] et l’appareil. Les instrument[s] seron[t] un grand bistourie droit, un grand couteau donc la lame sera assujetie au manche pour avoir plus de fermeté, un bistourie un peut courbe, des tenete[s] helvetienes, des herines, un bec de corbin et des aigüille[s] courbe et droite enfilé.
Pour l’appareil on aura de la colophone, du bol d’armenie et du sang de dragon en poudres, des bouton de vitriol, de trest petite compresse bien epaisse pour soutenir les boutons, de la charpie brutte, des petits lambaux de linge fin, des plumacaux de toutes grandeurs, une etoupade qui puisse couvrire toutes la plaÿe, ces compresse, un bandages de corps, un scapulaire.
Pour faire cette operation si c’est à memelle on peut situer le
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malade dans une fauteüille dont le dos sera demy [renversé]356356 ms. renverser.. On luy fera lever et porter en erriere le bras pour que le muscle grand pectoral soit un peut tenüe. Si c’est ailleur, on donnera la situation que lors croira la meilleurs pour le malade et pour l’operateur.
Qu’une tumeur soit cancer ou schirre on fait l’operation en deux maniere, ou en conservans la peau qui la couvre et dionis l’appelle extirpation, ou en emportans la peau avec la tumeur et le meme la nomme emputation.
L’extirpation se fait lors que la tumeur est vacilante, que la peau qui la couvre n’est point alteré et n’a aucun imtemperie. Si la tumeur est petite, on fait avec la bistourie droit une insision longue à la ditte peau qui soit assé longue pour pouvoir en ecartans les levres de la playe, avoir la liberte de dissequer la tumeur avec le meme instrument. Si la tumeur est grosse, l’insision doit etre crusialle. On en separe les angles en les eloignans de la tumeur avec la main gauche, prenans bien garde de ne point toucher le tissüe de la peau avec le tranchans. Ces angles bien separé de la tumeur, l’operateur de sa main gauche empoigne la tumeur et s’il ne peut l’empoigner, il se sert d’une herine ou de la tenete helvetienne pour la tirer en dehors afin de pouvoir plus facilement la dissequer et la separer des parties sur les quel elle se trouve.
La tumeur ainsy extripé, on laissera couler le sang pour bien degorger les vaissaux. On pressera meme legerement avec la main sur les environ[s] de l’endroit où etoit la tumeur, puis on raprochera le plus qu’on poura les angles de la peau aux quelle[s] on pouroit fair quel que points de sutures, s’il ne s’etoit point [trouvé]357357 ms. trouver. d’artere considerable ouverte. S’il s’en etoit [trouvé]358358 ms. trouver.
, on tacheroit de les pincer avec le bec de corbin on en feroit la ligatures avec une aiguille [enfilé]359359 ms.enfilé.
et si on ne pouvoit pas parvenir à arreter le sang de cette
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maniere, on se serviroit des boutons de vitriol qu’on appliqueroit dessus, on les soutienderoit par des petites compresse[s], on couvriroit le reste de la playe de plumacaux, [chargé]360360 ms. charger. d’arstringent. Les plumacaux seroi[en]t couvert d’une grandes etoupades [chargé]361361 ms. charger.
aussy d’astringent, sur l’etoupade seroi[en]t mises des compresse et le reste de l’apareil. On propose comme un bon astringent la pousiere qui se trouve dans les champs appellé vesse de loup.
Toutes les tumeurs en kistées de quel nature et en quel endroit qu’elle[s] soi[en]t doive[nt] etre extripé de meme façon, on doit avoir grand soins d’enlever tous le kiste et s’il en etoit [resté]362362 ms. rester. quelque portion, il faudra les consommer avec un leger escarotique pourvüe que la tumeur ne fut pas de la nature du cancer, sur le quel il ne faut point appliquer de caustique. Si ce n’est dans les cas d’hemoragie où l’on ne peut arreter le sang par d’autre moyen, crainte d’irriter cette maladie et de luy donner occasion de s’etendre davantage. Il y a cependent des autheur[s] qui les conseille[nt], mais l’experiance a [prouvé]363363 ms. prouver.
qu’il[s] sont pernitieux et qu’il[s] [avancent]364364 ms. avances.
la mort des malades, on ne doit pas non plus y appliquer le cauter actuel qui ne se mest plus en usage que sur les os pour en borner la carie et procurer l’exfoliation de ce qui en est [carié]365365 ms. carier.
, encor le faut il faire avec bien de la reserves et de la precaution.
Lors que la tumeur n’est plus vacillante que la peau luy est adherente, imtemperé, alteré ou qu’il y a ulceration, à l’une et à l’autres on fait l’amputation qui consiste à emporter toutes la tumeurs avec la peau qui luy est adherente, observant de n’en porter de cette derniere partie que le moins que l’on peut. C’est pourquoi s’il se trouvoit que la circonferance de la tumeur, la peau ne luy pas adherente quel fut temperer. Il fauderoit l’en separer, puis emporte[r] tous le reste
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commançans par l’endroit le plus bas de la tumeur ou par celluy où le chirurgien croira trouver plus de faciliter pour achever son operation. Il faut autan qu’il se peut emporter toute la tumeur et meme un peut au dela s’il ne sy trouve point de parties qui soi[en]t dangereux de blesser.
Le pencement sera comme il a eté dit cy dessus et s’il ne se trouvoit pas de vaissaux considerable ouvert on ne se serviroit que de charpie brutte et de lambaux de linge fin pour prevenir appareil, car il faut toujour eviter les astringent[s] autan que l’on peut parce qu’il[s] empeche[nt] le degorgement, retardent la supuration. Il faut procurer dans ce cas dont il est question icy, on ne coure cependent aucuns risque de se servire de colophone que l’on doit regarder comme un digestif sec qui venant à s’umecter par le degorgement des vaissaux ouvert fait un bon efer sur les playes, on ne levera l’apareille qu’au deux ou troizieme jour et le reste de la cur se fera à l’ordinaire.
On a [remarqué]366366 ms. remarquer. que les grosse tumeur ulceré soi[en]t schirreuse ou chancreuse ou autre etoit quelque fois sujet à des hemoragie periodique qui effraÿe si fort quel que chirurgien n’osoi[en]t y toucher crainte de faire mourire le malade par la perte de leurs sang.
M. Arnauld, chirurgien demonstrateur du jardin roÿal de Paris, a decouvert la causes367367 ms. a decouvert la causes a decouvert la causes. des periodes de ce hemoragie par la dissection d’une tumeur de cette nature qu’il avoit emputé et dans la quel il trouva plusieures vaissaux sanguins vatiqueux qui etoi[en]t le magazin du sang.
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Voycy comme je l’ay ouy s’expliquer sur cette matiere, à mesure que la tumeur grossit les vaissaux qui y sont rependue, augmente le diamette parce qu’il sont etendüe en tous sens par l’ecartement des fibres qui composent la glande qui fait la tumeur et auquel les fibres y sont adherente, tendis que les vaissaux qui leurs fourinissent et qui sont hors de la tumeur ne se dilatent pas et ne fournissent du sang qu’au tems qu’il en peut passer par leurs diamettre qui, etan bien moindre que celluy de vaissaux contenue dans la tumeur. Ces dernieres [ne] peuvent s’emplire que dans un certain espace de tems et voyla ce qui fait l’ecoulement perïodique du sang. Quand à l’ouverture de ces vaissaux variqueux, on ne doit avoir recours qu’à l’action des sels corrosifs qu’ils les ouvre de meme quals ont ouvert la tumeur, en divisan les fibres qui les composent. La preuve de ce qui vient d’etre dis est qu’aprest la tumeur oté, il n’arrive plus de ces hemoragie[s].
De l’operation de la broncotomie
Le mot de broncotemie est composé de deux mot[s] grec, scavoir bronchos, bronches, et temnin, couper, parce qu’on coupe entre deux bronches de la traché artere pour faire cette operation.
La brontocomie est une incision que l’on fait entre deux bronches de la tracher arter pour donnere passage à l’air lors qu’il ne peut passer par larinx et q’un malade est en danger d’etoufer.
Quel que uns on[t] nommé cette operation laringotomie, mais mal à propos puis qu’on ne touche pas le larinx en la faisant.
La maladie qui contrain de fair cette operation se nomme esquinancie qui vient du mot grec schinankein, sufoquer, parce quel cause quelque
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fois une si grande difigulté de respirer que le malade sufoqueroit si on ne fesoit pas l’operation de la broncotomie. On a coutume de distinguer de deux sortes des quinancie, vray ou propre et une esquinancie fauses similitudinaire ou batarde.
L’esquinancie vraye ou proprement ditte est une inflamation des muscle[s] du larynx et quelque fois du pharinx en meme tems et des partie[s] voisines avec peut de gomflement au cou, la quel inflamation empeche la respiration et la deglutition et qui est accompagnée de fievre, de chaleur et grande douleur de gorge.
L’esquinancie fause est une obstruction des glandes et des partie[s] externe de la gorge avec gomflement souvent sans inflamation et quelque fois peut de difigulter de respirer et d’avaler.
Les causes externes de l’esquinancie [peuvent]368368 ms. peut. etre l’abitation dans un lieu froid ou humide, l’usages des boisson[s] trop froides, surtous lors quel sont prises imediatement aprest s’etre bien echaufé par quelque exercise violent, l’irritation qu’aura causé un corps dure en passant avec efort dans l’oesophage, les cris violent et semblables.
Les causes internes sont les mauvaise qualité du sang qui le rendent propres à causer les obstruction dans les glandes de la gorge et meme dans les muscle du larinx et du pharinx.
Les signes diagnostic de l’esquinancie vray sont la difigulté de respirer, d’avaler, de cracher, de remuer le cou, une douleur et une chaleur considerable dans la gorge, le gomflement de l’aluette et des amigdalle qui paroissent rouge, les crachats epais et gluant, le mal de teste.
A mesure que cette maladie augmente, ces accident[s] deviennent plus pressant, la fievre survient, se rend quelque fois aigüe, le visage devient rouge, enflamé, les yeux etincelans, les narines dilatés, les
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aliments liquides sont rejeté par les narines, il y a difigulté de se tenir couché. Le malade croi[t] à tous moment qu’il va etoufer et avec tous ces accident il y a peut de gomflement au cou.
Si peut qu’on connoisse la structure du larinx et du pharinx, il sont le siege de cette maladie, il est facile de decouvrir la causes de la plus part des accident[s] marqué cy dessus.
Il faut que ces parties se dilatent et se resserent pour le passage de l’air et des aliments, ce quelles sont par le moyen de plusieurs muscle qui se trouvans roide et tendüe dans l’esquinanie ne peuvent plus qu’avec une peine externe, se contracter et se relacher alternativement pour les ouvriers et les refermer d’où s’enfuit la grande difigulté de respirer et d’avaler. Comme il faut que les muscle[s] du larinx agissent pour mettre au phlegmes qui vienent des poulmons de passer par l’ouverture de cette partie et que ces memes muscle[s] concoure[nt] avec ceux des levres et de la langue pour pousser les crachats lors qu’il seron[t] tendüe, la difigulter de remuer le cou à la meme cause, les efforts que le malade fait continuellement pour dilater son larinx et procurer le passage à l’air, causent des tiraillement aux muslce de cette partie qui se trouvans enflamer et fort tendüe produises les grandes douleurs qu’il ressent. Les memes efort[s] sont causes de la dilatation des narines et cette dilatation, donnant occasion à une plus grandes quantité d’air froid d’aler fraper sur le fond de la bouche, cette air fixe la salive qui n’etan qu’une limphe dejat epaissit par la mauvaise disposition du sang n’en devient que plus epaisse et gluante. Le gomflement et l’inflamation des autre partie[s] voisines ont encor beaucoup de part à ces accident et sont cause de la grande chaleur de la gorge. La luette et les glandes amygdalle sont si prest du larinx quel participent à la fluxion, s’engorgent, s’enflame[nt], devienent rouges, contribüe[nt] à la douleurs, à la difigulter d’avaler et de respirer et ces glandes amygdalle serrent si fort lambouchure du pharinx que les
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aliments liquides ny peuvent passer et qu’une partie est contrainte de monter par les fentes nazalle et de sortir par les narines, comme les vienes ingulaires internes passent prest des parties gomflé et enflamé, elle[s] en sont [comprimé]369369 ms. comprimer., ne peuvent degorger tous le sang qui est [apporté]370370 ms. apporter.
à la tetes par les arteres carotïdes et vertebralles, les sinus et tous les veines se trouvent extremement emplis et dilatés d’où suivent le mal de tetes, la rougeur et l’inflamation du visage et des yeux qui en vienent etincelans parce que leurs nerfs, etans comprimé, ne portent les esprit animaux que par s’ecousse, etans [obligé]371371 ms. obliger.
de fair efort pour vincre la compression qui s’oppose à leurs passage quand l’esquinancie est au dernier periode la compression des veines jugulair internes est si grandes qu’il ne retourne peut de sang que les sinus et tous les vaissaux du cerveau en sont si emplis qu’ils comprime[nt] la subtence de ce vicere au point qu’il sy fait peut de philtration des esprit animaux et que le malade tombe dans une asoupissement qui menace une mort prochaine, ne pouvans antrer asser d’air dans les poulmons pour que les [molecules]372372 ms. moleculent.
de ce[s] liquides s’interposent entre toutes les molecules du sang. Ce qui est la premiere causes de son373373 ms. sont.
mouvement progresif, [ce]374374 ms. se.
mouvement se ralantie or à mesure que le mouvement progressifs du sang se ralentie son375375 ms. sont.
mouvement interne s’augmente, ce qui produit la fievre, les inflamations et tous les autres accident[s].
Les signes diagnostic de l’esquinancie fause sont le gomflement de la gorge, la difigulter de remuer le cou, une douleure moderé, peut de difigulter de respirer et d’avaler. Elle[s] [ne sont]376376 ms. elle n’est. ordinaitement accompagnées de fievre que lors quel se terminent par abcet et pour lors ces accidents sont plus considerable, il y a inflamation, grande douleur, chaleur et pulsation.
Le prognostic de cette esquinancie n’est pas ordinairement facheux
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parce que ce qui peut arriver de pis est un abcet que l’on peut ouvrir et conduire à guerison comme dans les autres endroit[s] exterieurs du corps.
Il n’est pas de meme de l’esquinancie vray qui peut sufoquer le malade en peut de jour si on y aportoit pas promptement les remedes que nous marqueron[t] cy aprest lors que [ce]377377 ms. se. sont les muscle[s] de larinx, la glotte et l’epiglotte qui sont [enflamé]378378 ms. enflamer.
, le danger est extreme par ce qu’il ne peut presque point passer d’air dans les poulmons et que ne pouvans vivre sans la respiration, le malade cour risque de mourire parce qu’on a pas le tems de calmer l’inflamation. Il n’y a de la resource que dans l’operation de la broncotomie.
Lors qu’il n’y a que le gomflement et l’inflamation des glandes et des autres partie[s] voisines du larinx qui le compriment, le danger n’est pas sy grand parce qu’on a plus de tems pour y remedier par les remedes. Enfin, le danger est plus ou moins grand, suivant que le passage de l’air par le larinx et plus ou moins difficile.
Si la maladie est de la nature de l’eresipele, le danger est plus grand que si elle etoit de la nature du phlegmon, j’en ait [donné]379379 ms. donner. la raison dans mon traiter des tumeurs.
Dans toutes les esquinancie[s] le remedes le plus eficace est la saignée qu’il faut retirer coup sur coup lors que les accident[s] sont pressant parce qu’il s’agit de prevenire l’inflamation ou de la calmer, s’il y en a dejat. J’ay une fois sauvé la vie à une jeune homme en luy tirans au moins trois livre de sang dans l’espace de dix à douze heure[s]. La saignée du pied fait des merveille[s] dans ces occasion[s] parce que [ils] determinent une plus grande quantité de sang à aller aux parties inferieures. Il s’en porte moins aux superieure[s] et cette divertion donne le tems au vaissaux de la gorge de le degorger, il faut tenir le ventre libre par des lavement et d’abord que le malade peut avaler quelque choses luy fair prendre un petit minoratif telle que la casse et la manne dans le petit lait, on en voit quel que fois des efet[s] merveilleux.
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On ne tire pas un grand fruits des topiques [appliqués]380380 ms. appliquer. sur les esquinancies vraye parce que les parties malades sont situé si profondement dans le cou que la vertue des remedes ne peut penetrer jusque là. Il ne faut pas cependent les negliger, on peut fair des embrocation[s] avec les huiles hemoliente et resolutifs, telle que celle des roses et d’hypericum, le baume tranquil et mettre par dessus les cataplasme[s] le plus anodins qu’il faut reiterer frequament et avoir soins sy on y fait entrer le lait, le faire tirer resament car ÿl n’y a rien de plus pernitieux que l’aigre sur ces maladies.
L’esquinancie fause se traite comme les tumeurs des autres parties selon sa nature et son degré, on touchera la methode de ce traitement dans le traiter des tumeurs.
Lors que les remedes que l’on a fait pour calmer l’esquinancie vraye n’ont point reusit et que le malade est si [pressé]381381 ms. presser. qu’il crain de sufoquer, il ne faut pas tarder à avoir recours à l’operation de la broncotomie.
D’abord qu’on [s’est]382382 ms. cest. [determiné]383383 ms. determiner.
à la fair, il faut preparer les instrument[s] et l’appareil. Les instrument[s] sont un bistourie droit, une lencette à abcet [envelopée]384384 ms. enveloper.
d’une bandelette de linge pour assujetir les deux parties de da chasse ensemble et ne laisser à decouvert que le longeur qu’il faut de sa lame pour aller dans la tracher. Au lieu d’une lencette, on peut avoir un instrument fait exprest pour cette operation et qu’on appelle broncotome : une canule plate qui n’ait de longeur que pour aller dans la tracher arter et ne pas pousser jusqu’à la partie posterieure de cette partie. Cette canulle aura un petit annau à chaque cotés de sa teste dans la quel on aura [passé]385385 ms. passer.
des cordons qui puissent se noüer à la partie posterieure du cou.
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L’appareil consiste en une petite eponge fine, quelque plumacaux, quel que petit lambaux de linge, une emplatre, des compresse fenetré une cande... large d’un poulce et demy et assé longue pour fair cinq ou six fois le cours du cou.
Les instrument[s] et l’appareil ainsy preparé, il faut situer le malade de maniere qu’il ait la teste un peut incliné en erriere et la fair soutenir pour un serviteur qui la tiendera fermé entre ces mains. L’operateur fera pincer la peau en travers par un second serviteur à cotés de la trache artere environ à un poulce au dessous du larinx. Il la pincera luy meme de sa main gauche, de l’autres cotés tous les deux l’eleverent un peut et l’operateur avec un bistourie qu’il386386 ms. qu’il qu’il. tiendra de sa main droite coupera la peau selon la longeur du cou et etendera son incision d’environ trois poulce en sorte que l’endroit où l’on doit plonger la lencette soit le centre de l’incison. Il ecartera les levres de la playe, separera les deux muscle[s] bronchique, puis examinera avec le doigt indice de la main gauche les annaux arthlagineux de la traché artere et sur l’ongle de ce doigt qu’il luy servira de guide. Il plongera en travers la lencette entre le troizieme et le quatrieme annaux au dessous du cartilage cricoïde, prenans bien garde ne ne point decouvrire les annaux et de ne point trop enfoncer la lencette, crainte que la pointe ne touche la partie posterieure de la traché artere ce qui exciteroit une toux facheuse et incommode. Il portera la lencette un peut à droite et à gauche pour se fair une ouverture [proportioné]387387 ms. proportioner.
à la longeur de la canulle qu’il glisera sur la lame de la lencette pour l’introduire dans la traché artere. Lors quel y sera introduite, il retirera la lencette, puis noüra les deux cordons attaché à la canulle à la partie posterieure du cou afin de l’empecher de sortire.
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Deux choses avertissent l’operateur que la lencette a penetré dans le larinx, l’une est qu’il ne sent plus de resistance à la pointe de cette instrument et l’autre est la sortie de l’air qui, etan [pressé]388388 ms. presser. dans les poulmons et la traché, fait efort pour sortir et sort avec bruit. Le malade se trouve [soulagé]389389 ms. soulager.
d’abord que la canule est placé et revient comme de la mort à la vie, pourvüe que l’inflamation du larinx ne soit pas trop grande et quel ne se soit pas [communiqué]390390 ms. communiquer.
à la tracher artere et au poulmon, car dans ce cas il se trouveroit peut [soulagé]391391 ms. soulager.
et pouroit perir en peut.
Quand la canulle est palcé et qu’on a attandüe un petit espace pour donner le tems au malade de respirer avec plus de faciliter, on pose le petit morceau d’eponge sur la teste de la canule, on la couvre de l’emplatre, des compresse et le tous est legerement soutenüe par la bande dont les circonvolution doivent etre pose au dessus et au dessous de la canulle afin de laisser la liberter à l’air de passer dans la traché et d’en sortir. Quand on a fait une longue insision à la peau, on la couvre avec les plumaceaux sec ou les petits lambaux de linge.
Si l’eponge n’etoit pas assé porreuse pour laisser passer l’air, ce qu’on connoitera par la difigulter que le malade auroit de respirer, on l’auteroit et on ne meteroit sur la canule q’un linge simple s’un tissue peut [serré]392392 ms. serrer. afin que l’air put passer facilement entre les fils.
On aura soins que la canulle ne soit pas froide quand on l’insinura, mais quel soit à peu prest au degrer de chaleur de la traché, il faut aussy avoir soins que l’air de la chambre soit [temperé]393393 ms. temperer. pour eviter le rhume, la toux et plusieures autres desordres que l’air peut causer.
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Quelqu’uns conseille[nt] de faire l’insision tous au dessous du cartilage cricoide et deffendre la glande tiroïde pour decouvrire la traché. Les meilleurs praticien[s] ne se sont pas de ce sentiment non seulement parce que l’operation [est] de plus cruelle et plus laborieurse, mais parce qu’on ne pouroit faire sans394394 ms. sans sans. ouvrire beaucoup de vaissaux sanguins qui embaraseroi[en]t dans le plus essensiel de l’operation qui est de bien ouvrire la traché sans interreser les cartilage, mais aussy à cause de la compression qu’on seroit petetre [obligé]395395 ms. obliger.
de fair sur cette partie pour atteter le sang et parce qu’il pouroit entrer de ce liquide dans la traché.
D’autres veüillent qu’on ne se serve396396 ms. servent. que de la lencette qu’on la plonge dans la pau et qu’on aillé tous d’un coup jusque dans la traché. Cette methode abrege beaucoup l’operation, epargne de la douleur au malade et de travaille à l’operateur et il faut moins de tems pour la guerisont de la playe. Mon avis est qu’on la suivent autant que l’on peut, mais elle n’a lieu dans tous les sujet car ceux qui sont fort grans ont le corps graisseux si epais qu’on ne peut distinguer les annaux ny l’intervale qui est entre eux et qu’on se metteroit en danger de traverser un de ces annaux qui, etan cartilagineux, seroit trop roide pour passer la canulle. La playe en seroit trop longue à guerire et pouroit meme rester fistuleux et le malade dans l’impuissance de parler. Il est de meme de ceux qui on le ou enflé par la maladie ou autrement.
Pour pouvoir faire l’operation de cette maniere, il faut que le sujet soit maigre sans gomflement au cou et qu’on puisse bien distinguer les annaux de la traché.
On n’ote la canule que quand le larinx est libre, c’est à dire lors que les parties se sont detendue et que l’air peut y passer. On s’en assurera en mettan le doigt sur la canule pour empecher l’air de passer par instrument. Cette liberté de larinx doit arriver trois ou quatre jour aprest l’operation. Lors que cela va plus loing il y a lieu de craindre
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qu’il ne soit [alteré]397397 ms. alterer. et que les suitte n’en soi[en]t facheuses.
Lors que la canule est otés, on raproche le plus qu’on peut les levres de la playe pour en procurer la reunion. On les tien [raprochés]398398 ms. raprocher. par un bandage unissant, tel que je l’ay decris cy devant. Quelque uns conseille[nt] d’apliquer sur la playe du beaume de commendeur, mais comme il ne seroit pas impossible qu’il en passat par l’ouverture de la tracher, il ne faut pas s’en servire ny de rien d’acre, crainte d’exciter la toux que seroit un grand obstacle à la reunion. Le beaume d’arcoeus est le ponpholix mellé en egalle quantité font un topique de convenance en cette occasion. Cette play se reunit en peut de jour[s] pourvüe que les cartilage n’ayent eté ny decouvert ny [alteré]399399 ms. alterer.
.
Cette operation se fait si rarement que pendent dix huit ans complet de sejour que j’ay fait à l’hotel dieu de Paris elle n’y a eté faite une seule fois.
J’y ait vüe deux cas où la traché artere futs ouverte, tous les deux à des personne[s] qui, etan dans le delyre, s’etoi[en]t [coupé]400400 ms. couper. la gorge avec un coutau. Elle recupererent leurs bon sens peut de tems aprest, soit par la douleur, soit pat la perte de sang que ces personne se sont faite. Elle[s] [guerissent]401401 ms. guerire.
parfaitement des playes quel s’etoit faites.
J’ay connüe un gentilhomme qui, ayant recüe un coup de pistolet à la gorge, eut la traché artere et l’oesophage ouverte. Il fut plus de six semaine[s] sans pouvoire parler et402402 ms. et et. a [souffert]403403 ms. souffrire.
l’ecoulement d’une parties des aliments liquides par la play de l’oesophage. Il guerit cependent de cette blessure mais il luy resta toute la vie qui fut longe une serosite considerable.
Six ans aprest sa blessure il se format un trest petit abcet à la partie externes et anterieure de la traché. Il est sortie
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un petit filament qui s’etoit exifolie d’un des annaux cartilagineu et il fut guerit de cette abcet deux ou trois jours aprest son ouverture et n’a jamais eut d’accident depuis.
Le meme gentilhome a [conservé]404404 ms. conserver. plus de quarantes ans une des bales d’un coup de pistolet qu’il avoit recüe. Cette bale etoit dessendü du cou sous laisselle où elle s’est [conservé]405405 ms. conserver.
jusqu’à sa mort.
De l’operation du trépan
Le mot trepan vient des mot[s] grec tripany ou trypanon, ces mot[s] sont [formé]406406 ms. former. du mot grec trépin qui singnifie trouer, parce que l’instrument dont on se sert pour faire cette operation est construit de maniere qu’il le faut tourner quand on s’en sert. Cette instrument s’appelle aussy trepan.
L’operation du trepan est une ouverture que l’on fait au crane pour evacuer le sang ou quelqu’autres liqueurs epanché au dessous de cette partie ou pour enlever ou pour relever quelque esquille qui pique ou comprime la dure mere et quelque fois meme la pie mere et la substance du cervau. L’operation du trepan se pratiquent aussy pour procurer l’expholiation de quel que os carié, non seulement du crâne, mais de toutes les autres partie[s] du corps où il peut s’appliquer. C’est pourquoi on a deux sortes d’instrument[s] pour faire cette operation scavoir une scie ronde, faite en forme de courone, aussy en porte-elle le nom, on s’en sert pour fair un trou en emportans une piece de l’os. Le second instrument est plat et tranchans à sont extremité pour emporter la carie, il se nomme exfoliatif ou rugine. Je vous les montreray et toutes les piece qui en dependent,
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comme l’operation du trepan, dont il s’agit icy, se fait en consequance des blessure[s] de teste ou le crane et fracture fendüe, enfoncé, qu’il y a quelque pieces d’os qui blesse[nt] les menbranes du cervau quelque fois mesme sa subtance ou qu’on a lieu de croire qu’il y a du sang [epanché]407407 ms. epancher. sous cette parties. Il est bon que vous [soÿez]408408 ms. soyer.
instruit de toutes les espece[s] de blessures qu’on peut recevoir à la teste, de leurs causes, signes diagnostic, prognostic, etc. afin que vous [soyez]409409 ms. soyer.
en etat de juger des cas où il est nessesaire d’apliquer le trepan et de pouvoir predire quel sera l’evenement de la blessures.
Dans le traiter des plaÿes, j’ay decrit toutes celle qui n’interesse que les parties qui sont au dessus du crâne et qu’on peut regarder comme simples eut egard à celle que je vais decrire.
Les instrument[s] dont on peut etre blesse, etan de differante figure et consistance et les degré de force avec les quels il sont [appliqué]410410 ms. appliquer., etan differans de meme que les corps sur les quels on peut tomber sont de differente figure et consistance et qu’on peut tomber dessus de plus ou moins haut. Il n’est pas etonans qu’il se trouve tant de difference entres les blessures de teste et queles enciens leurs ayant [donné]411411 ms. donner
differans noms qui paroissent barbare à ceux qui n’en savent pas l’etimologie, c’est à dire la signification et qui cependent sont si significatif qu’on a put jusque icy en trouver en françois à la plus part qui les equivalent. C’est pourquoi nous nous en serviront et nous y joinderont les noms latins et françoit.
Comme tous les corps qui peuvent blesser sont pointus, tranchans ou contondans, nous rengeront les blessure[s] de cette parties sous trois classe[s] scavoir la piquure, l’incision et la contusion.
La piqure est une petite solution de continuité faite par un instrument pointu comme un clou, un poinçon ou semblables qui etan enfoncé
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un peut avans dans la crâne pouroit etre l’occasion de l’alteration de l’os. Je n’ay jamais vüe cette espece de blessure et n’en ait trouvé aucune observation dans les autheur[s].
L’incision est une solution de continuité à l’os faite par un instrument tranchans qui ne s’etend pas ordinairement au dela de l’endroit où a [porté]412412 ms. porter. l’instrument et qui est toujour accompagné de playe au tegument.
Si l’instrument a eté [porté]413413 ms. porter. perpendiculairement avec peut de violence et qu’il n’ait divisé que trest superficiellement le crâne, cette espece de blessure est appellé cecra, mot [derivé]414414 ms. deriver.
du verbe grec ezein, qui signifie scoir, en latin elle se nomme sedes ou vestigium, en françois marque ou siege.
Si l’instrument [porté]415415 ms. porter. perpendiculairement à eté [appliqué]416416 ms. appliquer.
avec violence et qu’il soit entrer un peut avant dans la crane, cette espece est nomé eccopé, eccopi de en qui signifie entrer et coptin couper, en latin icisio ou excisio, en francois coupure ou insision.
Cette secondes espece peut se trouver mixte, c’est à dire participer de l’insision et de la contusion parce que si le tranchans de l’instrument etoit mousse et qu’il eut eté appliquer avec une extreme violence, il auroit bien peut [coupé]417417 ms. couper. la superficie du crane et en meme tems [fracturé]418418 ms. fracturer.
ce qui est au dessous.
Si l’instrument a eté [porté]419419 ms. porter. obliquement qu’il ait diviser une portion du crâne sans l’emporter que cette portion tiene encor au crâne, cette blessure se nomme diacope, diacopi, de dia qui signifie par et coptin, couper, en latin precisio ou disfectio, en françois tillade ou insision oblique.
Si l’instrument [porté]420420 ms. porter. obliquement a eté appliqué avec si grande violence qu’il ait emporter totalement une portion du crane de meme que les charpantier emporte une portion de la superdicie d’un morçau de bois avec
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une instrument qu’ils appelle doloire, cette espece de blessure est nommé apokeparnismos de apo grandement et squerpanos, une hache ou doloire, en latin dedolatio, en francois dedolation.
La contusion est une blessure de la teste faite par un instrument ou par un corp contondans qui on[t] fait une depression violente sur cette partie et quelque fois une solution de continuité aux parties molles et fractures du crâne, quelque fois sans solution de continuité aux parties molles mais avec fracture du crâne et quelque fois sans solution de continuité de l’un ny de l’autre, mais simplement avec un enfoncement du crane.
La fracture est une solution de continuité par dechirement fait en l’os ou par un instrument contodans dont on aura eté frapé ou par un corp dure sur les quel on sera tombé. Toutes les espece[s] suivantes sont [rangé]421421 ms. ranger. sous la contusion parce quel sont faites par des instruments ou par des corps contodans et quel sont faite par des instrument contodans et quel sont accompagnée de contusion soit en l’os, soit en les parties molles, soit en toutes les deux ensembles.
La premiere est lors que le crane est fendü et que la fente est si fine qu’on a de la peine à la decouvrire, elle se nome trikismos de trix ou poil parce quel n’a pas plus detendüe q’un poil, en latin runa capillaris et en françois fente capillaire.
La seconde est lors que la fente du crane est aparante et que les piece d’os restent dans leur place naturel, n’etans que tres peut ecarter, elle se nomme rogmi et fissura, en françois fente ou felure.
La troizieme est lors que la fracture du crane est à la partie opposé à celle qui a recüe le coup v.g. si le coup a eté [donné]422422 ms. donner. sur la partie inferieure du coronal. Il se peut que cette partie inferieure ne soit
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point [fracturé]423423 ms. fracturer. et que la superieure le soit ou que le cou, ayant eté donné sur le millieu de cette os, ce millieu ne soit point fracturé et que les extremité le soi[en]t. On en peut dire de meme de tous les os du crane. Ils se peut aussy que le coup ait donné sur une os que cette os ne soit point [fracturé]424424 ms. fracturer.
, mais que celluy qui luy est opposé le soit v.g. le coup aura eté [appliqué]425425 ms. appliquer.
sur le coronal qui ne se trouvera pas [fracturé]426426 ms. fracturer.
tendis que la fracture se sera faite à l’occipital. La meme choses peut arriver de l’occipital au coronal, d’un parictal à l’autre, etc. Cette espece peut etre compliqué par l’ecartement des sutures en sorte qu’il y aura solution de continuité et de contiguité. Il se peut encor que la table externe d’un des os du crane sur le quel un coup aura eté donné ne soit point [fracturé]427427 ms. fracturer.
et que l’interne le soit.
Le nom generie de tous ces espece[s] est apikima, [composé]428428 ms. composer. de apos de et kima, resonation, coup qui repond comme par un echo, en latin resonatio, en françoit contre coup ou contre fente.
Plusieurs habils chirurgien[s] moderne on[t] contesté la possiblilité du contre coup, surtous de celluy où un autre os que celluy sur le quel le coup a eté donné se trouve [fracturé]429429 ms. fracturer., mais l’experiance la prouve tans de fois que se seroit aller contre l’evidance que d’etre de leurs sentiment. Je crois donc qu’il est possible et de toutes les espece[s] marqué cy dessus, j’en pourois meme donner des raison[s] phisique si la craindre de trop tendre ce traité ne m’en empechoit.
La quatrieme espece de contusion est un enfoncement de l’os sans fractures tel qu’il seroit si on frapoit sur un pot d’etain, cette espece ne peut arriver qu’à des jeune enfans qui ont encor les os du crane fort molle. Elle se nomme en grec thlasis, de thlain, briser en latin, en françois contusion, collusion ou enfoncure.
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Le cinquieme est une fracture du crane où il y a plusieurs fentes qui se coupent en differente angle[s], en sorte qu’il y a plusieurs esquilles qui ne sont point sortie de leurs place. Elle se nomme en grec eutklasis ou exphlasis, en françois ecrasement.
La sixiemes est une fracture du crâne dont les piece[s] sont enfoncé de maniere quel [blessent]430430 ms. blesses. la dure mere. Cette espece de fractures est assé samblables au trou qu’une balle feroit dans une planche, l’entrée de ce trou est egalle, mais la sortie a plusieurs fibres du bois qui sont jetté en dehors. Elle se nomme en grec ecpiesma, de ec, dehors et de piezein, presser.
La septieme et une fracture du crâne en la quel il se trouve une ou plusieur esquille[s] detaché et poussé entre la partie du crâne voisine à la partie [fracturé]431431 ms. fracturer. et la dure mere, elle est nommé engissoma en grec de en dedans et qissin courber en latin apropinquatio, en françois embarune.
La huitieme est une fracture du crâne avec plusieurs esquilles enfoncée à la circonferance et elevé dans le centre de la fracture qui forme[nt] comme une espece de voute, elle se nomme en grec camarosis ou camaroma de camara, une route, en latin testudinatio, en françois voutures.
La plus part de ces blessures peuvent etre accompagné de la commodite du cerveau qui fait une complication qui se trouve quelque fois mortelle, il peut y avoir commotion du cervau sans blessures des tegument[s] ny du crâne, ce qu’on appelle commotion du cerveau et un affaissement des vaissaux et de sa subtance et quelque fois meme un dechirement causé par une secousse violente.
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Les causes des blessures de la teste sont evidente, etant toutes externes comme des coup reçue par des instrument[s] solide qui peuvent etre piquans, tranchans ou contondans comme il a dejat eté dit ou les chutes sur les pareil corps. Ces blessures peuvent aussy avoir pour causes des coups d’arme à feu.
Les causes de la commotion du cervau independentes des autres blessures peuvent etre quelque corps moux comme une bote de soin ou semblable [tombé]432432 ms. tomber. de fort haut sur la teste de quelq’uns qui pouroit causer une secousse assé grande pour occasioner la commotion, mais qui n’on pas assé de solidité pour blesser les parties solides. Il en peut etre de meme de quelq’uns qui tomberoi[en]t de la teste devant sur un corps uni et qui n’auroit pas beaucoup de solidité comme la tere qui a eté refament [remué]433433 ms. remuer.
, etc. ou enfin qui tomberoit de fort haut sur ces pieds ou sur quelqu’autres parties du corps quoi que la teste n’[e]ut frapé sur aucuns corps.
Des signes diagnostic des blessures de teste les uns nous conduisent à connoitre celle qui n’interessent que les parties qui sont au dessus du crane, les autres celle qui interessent le crâne et les parties qui sont au dessous. J’ay decris ceux des parties qui sont au dessus du crâne dans le traité des playe, je vais decrire ceux qui nous conduisent à la connoissance des blessures du crâne et des parties qui sont au dessous.
Ces signes sont sensible ou rationels. Les signes sensible sont ceux qui tombe[nt] sous les sens du malade et du chirurgien. Les rationels sont ceux que la raisont nous fait decouvrire. Les uns et les autres sont equivoque ou univoque.
Ce qui l’on apporte ordinairement pour signe qui tombe sous les sens du malade consiste à un craquement de l’os que le blessé n’aura oüi lors qu’il a recüe les coups ou que sa teste aura frapé
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contre un corps dure par une chute ou autrement d’entendre comme un sons semblables à celluy d’un pot de terre felé lors qu’on frappe sur l’os decouvert avec une sonde, de sentir une ebranlement douleureuse qui repond à la blessure quand on tire avec precipitation un linge qu’il tien [serré]434434 ms. serrer. avec les dents et de porter la main où il sent de la douleur.
Tous ces signes sont equivoque parce que lors qu’une personne recoit un coup, elle n’a pas le tems de faire assé d’attention pour distinguer le craquement de l’os 2e le crâne n’est ny vuide ny sec comme un pot de terre félé et par quonsequan ne rend pas un pareil sond lors qu’on frape dessus 3e une simple contusion du pericrane et des muscle[s] crotaphite qui aura eté suivie de tention et quelque fois meme d’inflamation, quoi qu’il n’y ait point de fracture au crâne, causera de la douleur lors qu’on fera mouvoir la machoire et la tete par une secousse semblables à celle que cause linge [serré]435435 ms. serrer. entre les dents et tiré avec precipitation ainsy on ne doit pas adjouter beaucoup de foy à ce que fait ou dit le malade dans ces occasion[s].
Les signes qui tombe[nt] sous les sens du chirurgien se tirent de trois choses, de la vüe, comme lors que la fracture est tellement apparante qu’il la decouvre par les yeux, du toucher immediat, comme lors qu’il la peut sentir avec le doi[g]t, de la sonde qui luy fait sentire des inegalité à l’os. Ces signes sont univoques et certains à un habile chirurgien qui ne prendera pas pour une fractures, un sutures ou un trou de crâne, comme il sy en trouve ordinairement à la partie posterieure des paritaux il n’y a qu’uns ignorans qui puisse s’y tromper.
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Comme il arrive436436 ms. arrivent. souvent dans les blessures de la teste que l’on ne peut decouvrire par les sens si le crâne est blessé par fracture ou autement, surtous lors qu’il n’y a point de solution de continuité au tegument lors qu’il n’y a que la table interne des os du crâne fracturé, tendis que l’extremité est [resté]437437 ms. rester.
en son438438 ms. sont.
entier ou qu’il y a un contre coup et comme on ne peut pas non plus scavoir par les sens s’il y a epanchement au dessous du crane ou commotion du cerveau et on est obligé d’avoir recours au[x] signes rationels.
Les signes rationels se tirent de trois choses, scavoir de la cause efficiente de la blessure, de la nature de la blessure et des accident[s].
Les causes efficiente fourni[sse]t deux choses à examiner, scavoir celluy qui a [frappé]439439 ms. frapper. et les instrument[s] qui on[t] fait la blessure.
Si celluy qui a frapé est fort et robuste, s’il etoit en colere, s’il a frapé avec violence, s’il etoit plus haut que le blessé, il y auroit lieu de craindre qu’il y a fracture.
Il y a trois choses à examiner dans les instrument[s], scavoir leurs matiere, leur figure et la maniere dont il on[t] eté appliqué v.g. si c’est un baton qui soit d’une bois dure pesan, gros, garnie de neud qui ait eté appliqué perpendiculairement par un de [ses]440440 ms. ces. angles supposé qu’il soit quarré ou triangulaire, il y aura sujet de craindre qu’il y ait fractures ou contusion au crane. On affaisse des colonnes osseuses qui forme[nt] le diploé, en sortes que les deux tables qui composent les piece[s] du crâne se trouvent approché l’une de l’autres. Il faut pour cela que les dittes colones soi[en]t brisée. Si le baton est petit d’un bois leger flexible unie dans sa surface de figure platte appliqué obliquement et par [son]441441 ms. sont.
endroit plat, il aura sujet d’esperer que le crane ny les parties qui sont au dessous ne se seront point [interessé]442442 ms. interesser.
. Il faut examiner les memes choses et faire le meme jugement de tous les corps solides.
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Si une piere ou autre corps dure sont tombé de haut et perpendendiculairement ou ont eté jeté d’une distance mediocre avec violence sur la teste, yl y aura plus lieu de craindre qu’il y a fractures que si c’etoit le contraire. On examinera et on jugera de meme si le malade est [tombé]443443 ms. tomber. sur quel que corps dure.
Si la blessure est faite par une arme à feu comme un fusil chargé à balle ou autrement par une eclat de bombe ou de grenade, il n’y a pas lieu de douter qu’il n’y ait un grand fracas. Quand meme il n’y auroit que de la contusion au tegument comme cela peut arriver lors que le corps qui fait la blessure vient de loing qu’il a perdüe une partie de sa vitesse ou qu’il n’a fait que froisser en passant.
Si l’instrument est tranchans qu’il ait eté [appliqué]444444 ms. appliquer. perpendiculairement ou obliquement avec une force mediocre, qu’il ne parroisse q’une impression superficiel sur le crâne, il y a lieu de juger que le coup passe pas oultre. Mais si l’instrument est mousse, que le coup ait eté donné avec violence, que les tegument[s] se trouve[nt] [detaché]445445 ms. detacher.
du crane au dela des angles de la playe, que l’on sente avec le doigt ou la sonde que l’impression faite à l’os passe les dits angle[s] de le playe des tegument[s], il y a lieu de juger qu’il y a fracture et pour le faire plus surement, il faut dilater la playe pour examiner l’os à nud et se fair representer l’instrument qui a fait la blessure si cela se peut.
Les causes efficientes seule ne sufisent pas pour donner une connoissance certaine de l’etat d’une blessures de teste dans le cas où l’on est obligé de recourire au signes rationels, il faut y joindre l’examen de la nature de cette blessure et considerans la grandeur la situation ces complications.
Une blessure peut etre ditte grande ou par raport à son etendüe ou par raport à sa consequence, si une blessure faite par un
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instrument contondans a beaucoup d’etendüe, il y a plus lieu de craindre qu’il y a fractures que s’il y en a peut, parce que on aura sujet de croire que le coup aura eté violent, quelle ait beaucoup d’etendüe ou quel en ait peut. Si elle accompagnée ou suivie de quel q’uns des accident[s] que nous alons decrire, elle sera plus grande que s’il n’en paroissoit point, elle sera de plus grande quonsequence et il y aura plus à craindre pour une fracture, pour un epanchement ou une commotion.
Une fente capillaire d’un des os de la teste ne sera pas dittes grandes en etendüe, mais elle le sera en consequence parce qu’il y a à craindre que la seconde tables de l’os ne soit brisée, qu’il n’y ait epanchement de sang sous le crane ou commotion, c’est ce qu’on connoitera par les accident[s] qui denotent ces complication[s]. Une playe grande par le fracas des os, peut ne l’etre pas pour la consequence, parce que si aprest avoir otés ou relevé les pieces d’os, il ne paroist aucuns accident, ce sera une marque qu’il n’y aura ny epanchement sous les menbranes, ny commotion, ny autres derangement[s] dans le cervau.
Si la blessure est situé sur la partie ecailleuse de l’os des tempes ou à l’endroit de la rencontre du coronal avec les paritaux, il y aura plus sujet de craindre qu’il y ait fractures que si elle se trouvoit ailleure parce que les os du crâne sont plus minces en ces endroit[s] qu’aux autres et ne sont moins capable de resister au coups violents.
Si une blessure de teste est compliqué d’une equimose qui s’etende jusqu’aux yeux et à une partie de la face d’une contusion grande et elevé dans le millieu de la quel on sent une enfoncement considerable avec quelqu’uns des accident[s] que je vais detailler et qui rendent une blessure de teste compliqué, on poura [soupçoner]446446 soupçoné. qu’il y a fracture parce que [ce]447447 ms. se.
sera une marque que le coup a eté violent et pour s’en assurer plus certainement il faut ouvrire les teguments, decouvrire l’os et l’examiner.