Pięć listów do Baczyńskiego
Edition du ms. 7873
[fol. 112r°]
Franciszka Królewiczowa (z Krasińskich), żona Królewicza Karola, Księcia Kurlandzkiego. †1796
Pięć listów do Baczyńskiego, w interesach pieniężnych i proussowych z Drezna po francuzku od Stycznia do Sierpnia 1795.
[fol. 113r°]
Dresde, ce 6 fevrier 1795
Monsieur
Venant de recevoir votre lettre du 23 d. p. datée de Leopol, j’y repons, Mon Cher Baczynski, article par article. Mr Krasinski s’excuse de ne pouvoir sortir du Cordon russe pour se rendre à Leopol : c’est une défaite. Mr Podczaszy de la Couronne a pu sortir : voila une preuve Contre lui. Vous voulez traiter avec Sa femme ? Comme elle a plus d’esprit que le mari, vous pourriez reussir dans quelque accomodement raisonnable. Mais comme il paroit qu’ils ont de la mauvaise volonté et [fol. 113v°] de la mauvaise foi à ne pas tenir ni le Contrat ni le revers, chacun separément signé, toute esperance d’un accomodement est détruite quand on pense à ce procedé. Mais, Mon Cher Baczynski, ne pourroit-on pas, sans lever cette hypotheque, car cette demarche me decréditeroit ici, non seulement aux yeux de l’Elécteur, mais même vis-à-vis de mes créanciers et du Public, puisque, dans mon Contrat d’emprunt, cette Somme est hypothequée sur Rohatin, ne pourroit-on pas, dis-je, donner un revers particulier à Mr Krasinski qui hypothequeroit cette Somme en question sur Landskorona, jusqu’à l’écheance d’hypotheque, que prescrit dans le Contrat. Je ne vois que ce moyen ou la Continuation du procès. Faites-lui la proposition [fol. 114r°] Susdite et, à la premiere poste, j’écrirai à mon agent à Vienne, en lui communiquant tant le Contrat que le Revers signés par Mr Krasinski, afin qu’il parle au Chancelier et lui demande Ses ordres, et son appuy au près du gouvernement, pour presser la décision définitive du procès. Voila ce que je veux faire dans cette affaire. Si on m’avoit envoyé de Leopol le détail du procès et les noms des Conseillers qui doivent decider en dernier ressort, cela m’auroit infiniment aidé dans mes demarches à Vienne.
Quant à l’article de ma Somme chez Potocki, la chose est decidée, qu’elle sera poursuivie en Russie rouge sur Pików. J’attens avec impatience que vous m’envoÿez le manifeste [fol. 114v°] que vous avez fait l’année passée contre la non-tenue du terme du payement : je vous l’ai deja demandé. Je vous prie, Mon Cher Baczynski, envoyez-moi aussi la Copie de la Convention Separée entre nous, Coheritiers et heritiers du Prince. Je vous l’ai envoyée : je n’en ai point d’autre, et il me la faut pour l’envoyer à mon avocat en Krasno-Rossya. Pressez, je vous en prie, l’envoy de ces deux pieces, car du moment que l’avocat les aura reçues, le procès commencera, au moins les preparations, car c’est à la mi-Carême que les jugemens des Ziemstwo de Winnica commencent.
Je viens à present à cet article très desagreable de la Succession de Humiecki. Ah, Mon Cher Baczynski ! les procedés qu’on tient […]11 La suite du texte fait défaut.
[fol. 115r°]
Dresde, ce 1er mars 1795
Monsieur
Je vous ai ecrit du 23 d. p. très à la hate et ce n’etoit que pour vous annoncer la reception de votre lettre du 6 d. p., et vous dire que j’avois écrit à Leopol à tous ces Mrs que vous m’avez indiqués. Je vous remercie encore une fois ici des Soins que vous vous etes donné à Leopol, pour mes affaires, et de les avoir mises sur un pied d’ordre. Ah, Mon Cher Baczynski, que n’avez-vous pu et voulu vous charger de ces affaires depuis neuf ans ! Elles seroient allées avec Suite et ordre, au lieu qu’elles sont dans un chaos22 Ms. cahos [fol. 115v°] que vous venez de debrouiller un peu. J’attens, Mon Cher Baczynski, les papiers que le Comte Moszynski a remis au major Gössnitz. Cet officier n’attend qu’une occasion sure pour me les faire passer. Aussitot que je les aurai, je vous en enverrai la liste, afin que vous sachiez ceux qu’il vous faut, et vous les trouverez toujours chez moi. Je vous enverrai en même tems ceux qui sont relatifs aux Comptes rendus par le Comte Wodzicki, en vous priant de lui en donner la quittance telle que les autres l’ont fait. Je n’ai rien de tous ces papiers chez moi. Les procedés, que les Co-heritiers ont tenu vis-à-vis de moi, me sont d’autant plus sensibles qu’ils vous ont donné beaucoup de déboire et de déplaisir. Je m’etonne moins [fol. 116r°] de ceux de Mrs Tarnowski et Karczenski. Ce sont des têtes jeunes et chaudes, mais infiniment de la Conduite que tient Made la Sta : Grabynska. Elle est trop indecente pour elle et choquante pour moi. Enfin, Mon Cher Baczynski, les mesures que vous avez prises, ne pouvoient pas etre mieux trouvées. J’adopte en tout votre avis et je vous en remercie. J’ai écrit tout de Suite, comme je vous ai dit dans ma precedente, à Grabowski, comme il s’est chargé des affaires de la Succession de Humiecki. Je lui ai dit d’aller conclurre la vente, à Mr Kulczycki de ma part et celle de la Wodzicka du partage qui va se faire en Galicie des terres de cette Succession, et que je serai contente de tout ce que ce Kulczycki me donnera au [fol. 116v°] de là de 130m fr. de Pol : ne pouvant me flatter qu’on puisse le porter à donner 150m. J’ai marqué à Grabowski que 150m fr. furent demandés à Kulczycki par Karczewski pour leurs deux parts reunies par celle de Tarnowski, mais que Kulczycki n’en voulut donner que 130m. Mais que vû la part de la Wodzicka qui lui donne le droit de choisir dans le Schedy, il pourra peut etre me donner plus ; c’est sur quoi il y a à marchander. J’ai aussi dit à Grabowski de decompter de la Somme dont il conviendra avec Kulczycki pour cette vente, Celle que je lui dois, cet à dire à Kulczycki pour la Somme qu’il a payée à Bouriard, et de me reserver la faculté d’assigner au Surplus, qui restera chez Kulczycki, jusqu’au Trois-Rois prochains. J’ai chargé en même tems Grabowski de demander de ma part à Mr Kulczycki. [fol. 117r°]
Elsterwerde, du 18 aout 1795
Monsieur
Je viens à vous, Mon Cher Baczynski, vous qui êtes dépositaire de tous mes embarras, pour vous parler aujourd’hui de mes affaires, d’une humeur un peu plus tranquille, que je dois à l’esperance qu’on me donne que, tant l’affaire de Krasinski que la vente des Terres de la Succession en Galicie, seront bientot terminées. J’ai reçu de Mr Kulczycki une lettre du 18 d. p. Il me dit la même chose qu’il vous a dite dans Sa lettre à vous, dont vous m’avez fait l’extrait [fol. 117v°] dans la vôtre du 3 d. C. Il m’assure d’y employer Ses Soins … Mon Cher Baczynski, n’y a-t-il pas quelque instance au de là ?... Je ne connois rien dans cette partie, mais je crains la Chicane. Mr Kulczycki me demande si je suis encore dans l’intention de lui vendre tant ma propre part que l’acquise, dans la Succession de Galicie. Il recquiert aussi que je donne ma resolution à Grabowski en Consequence, afin qu’il puisse traiter avec lui. Vous sentez bien que ma reponse n’etoit pas négative ; j’ai ajouté seulement la requisition de ses Soins pour l’affaire que vous connoissez. Je lui ai donné cette reponse le 12 d. C. et, le même jour, j’ai reçu une lettre de Grabowski du 5 du même mois, [fol. 118r°] lequel me marque que Mr Kulczycki lui a demandé de fixer le tems pour traiter de la vente de mes deux parts de la Succession de Humiecki en Galicie, que Mr Grabowski a suspendu la reponse à Mr Kulczycki, ayant trouvé dans une de mes lettres que je desirois de me voir assigner, pour toutes me pretentions, par les Co-heritiers, aux terres de Podolie. Je vois que Mr Grabowski m’a mal compris. Il est vrai, vous savez que je souhaite que les Co-heritiers m’assignent aux terres de Podolie pour ce qui me revient encore des Terres, situées en Pologne, appartenantes à la Masse du bien de Stolnik, et pour les eventuelles-memes, mais quant aux terres en Galicie dont il est question, [fol. 118v°] je suis bien aise d’avoir trouvé Mr Kulczycki qui veut acheter tant ma part que celle que j’ai acquise de ma Sœur. J’ai repondu tout de Suite à Grabowski, le priant de terminer le plus vite qu’il pourra la vente de mes deux parts avec Mr Kulczycki. Cette lettre est écrite du 16 et part demain de Dresde par Warsowie, Lublin, à Osmolie. Je reconnois que c’est à Vous, Mon Cher Baczynski, que je devrai cette vente, car c’est vous qui m’a trouvé Kulczycki. Je vous dirai encore ici deux mots de mes affaires en Ukraine. Vous savez que le decret du Ziemstwo de Winnica avoit fixé les interêts à 5 pour Cent Selon le decret du Compromis du partage. Le Manifeste que le Comte Moszynski avoit fait contre la non-lenne du payement au terme, par les [fol. 119r°] heritiers du Prince (tiré par extrait des actes de Warsowie) a été perdu en chemin. L’avocat n’a donc pas pu le presenter à la justice au moment qu’elle décidoit sur l’affaire, par bonheur, j’avois fait tirer deux extraits. J’ai donc envoyé le Second à l’avocat, lequel, par illation, a obtenu de la Justice que les interéts seroient payés à 7 pour Cent. Ces deux décrets furent traduits en Russie et envoyés à Petersbourg au gouverneur general par le gouverneur de Braclaw. Il faut que le premier le presente à l’Imperatrice pour qu’elle ordonne la levée du Sequestre. J’attens donc cet ordre pour écrire à Schindler, en lui demandant d’aller à Pikuw et le charger de mes instructions. Je vous en prie, [fol. 119v°] Mon Cher Baczynski, avez-vous parlé aux héritiers de la dette de 18m fr. de Pol, hypothequée sur Pikuw, à la Dame Kaminska. Cette Dame a obtenu une publicata sur moi : elle s’en prendra aux terres. J’ai écrit le 16 d. C. à mon plenipotentier de l’assurer que [je]33 Ms. que payerois payerois cette dette et qu’elle soit tranquille. Mrs les Co-heritiers sont lents dans toutes leurs reponses, aucun ne m’a encore rien repondu à toutes les lettres que je vous ai dit leur avoir écrites. Je vous suis bien obligée, Mon Cher Baczynski, des Soins que vous vous donnez pour me chercher l’homme à faire les inventaires dans les terres de Podolie. Il faudra pourtant en venir là, après avoir terminé avec Kulczycki. [fol. 120r°]
Je suis de tout mon Cœur.
Mon Cher Baczynski
Votre bonne amie
Françoise
Le 16 d. C. j’ai envoyé au Prince Stolnik de Lithuanie un paquet à votre adresse, qui enferme une lettre pour vous et les quittances et Comptes qui ont rapport au Comte S. Wodzycki. Le […]44 Ms. mot incompréhensible. devoit partir le 20 d. C.