13 session
[fol. 17r] le 17 d’octobre 1746
13 Session
Le Roi s’étant rendu à 9 heures du matin au Sénat pour y ouïr le sentiment du Primat et des évêques sur les matières proposées, il fut reçu par les sénateurs et les ministres. Aussitôt qu’il fut placé sur le thrône, le Grand Marechal de la Couronne fit l’ouverture de la session en donnant voix à parler au Primat du Royaume. Son discours portoit en substance qu’on ne pouvoit assez remercier Sa Majesté d’avoir conservé les avantages de la paix à son peuple, il exprima la joie qu’il avoit en apprenant que l’auguste famille de Sa Majesté prospère, et parla ensuite fort longtems sur les matières proposées. Il trouva l’augmentation de l’armée indipensablement nécessaire, mais que pour y parvenir il falloit avant toutes choses remettre les affaires du pays tant par rapport aux finances qu’à l’égard du commerce sur un meilleur pied. Il pria, à la fin de son discours, le Roi qu’il voulût interposer sa [fol. 17v] [gracieuse]11 ms. gracieux.
entremise auprès de la Cour de Russie afin que le duc de Courlande fut délivré à la République pour y être jugé comme son vasal et pour ne pas laisser plus longtems ce duché privé de son souverain.
Les autres évêque[s]22 ms. eveque.
parlèrent ensuite selon leur rang. Leurs discours avoi[en]t33 ms. avoit.
pour objet l’augmentation de l’armée, le commerce, le rétablissemnt de la finance, la bonne harmonie à entretenir avec les puissance[s]44 ms. puissance.
voisines, les abus qui se sont glissés dans l’administration de la Justice à être abolis et enfin le maintient et la conservation des anciennes loix et Constitutions qui devenoient inutiles, si on ne voulut y avoir égard. Après le discours des évêques, la session fut limitée par le Grand Chancellier de la Couronne, au lendemain matin, à 9 heures.
