Error message

Deprecated function: The behavior of unparenthesized expressions containing both '.' and '+'/'-' will change in PHP 8: '+'/'-' will take a higher precedence in include_once() (line 1439 of /home/UJ_rekopisy-romanskie_Il6/rekopisy-romanskie.filg.uj.edu.pl/public_html/includes/bootstrap.inc).

18 session

[fol. 39r] Samedi, le 22 d’8bre 1746

18me Session

Le Roi s’étant placé sur le thrône, on fit, à l’ouverture de la session, la nomination des personnes qui, du Sénat, doivent assister à l’arrangement des Constitutions, à savoir :

de Pologne :

le prince évêque de Cracovie,

le palatin de Sandomir, comte Tarło,

et le palatin de Płock, Podoski,

de Lithuanie :

le catellan de Trock, Ogiński.

On nommera ensuite ceux qui doivent examiner les comptes des Grands Trésoriers de la Couronne et de Lithuanie, de même que ceux du dernier quartier de l’administration du ci-devant Grand Trésorier Grabowski, et enfin ceux qui seront chargés faire l’examen des comptes de l’altillerie. Après la nomination faite, on fit prêter le serment usité à ceux qui étoient nommés pour l’arrangement des Constitutions, et le Roi donna audience aux députés de l’armée de la Couronne, Szumlański, qui estoit à la tête de la députation, harangua S. M. Son discours étoit bien conçu et renfermoit les sentiment[s]11 ms. sentiment. de la vénération la plus profonde et du zèle le plus pur pour la personne de S. M., ne pouvant – disoit-il – trouver des termes capables d’exprimer la reconnoissance des fidels sujets de S. M. pour l’application continuelle avec laquelle elle ne discontinuoit de veiller [fol. 39v] au Bien Public. Il fit les éloges du Grand Général de la Couronne et recommanda plusieurs sénateurs et officiers de l’armée, en priant le Roi de les rendre participants de la grâce disctributive. À la fin de son discours, il demanda que les prérogatives du Grand Général fussent maintenues, et qu’on augmentâ l’armée pour la défense et la sûreté de l’État. Après ce discours, on fit, à haute voix, la lecture de l’instruction dont les députés de l’armée étoient pourvus, et qui contenoit les demandes de l’armée de la Couronne.

Le Grand Chancellier de la Couronne prit alors la parole pour assurer les députés que S. M., n’ayant rien de plus fortement à cœur que le maintien de la tranquilité et de la sûreté publique, en sa[c]hant22 ms. sahant. combien l’un et l’autre dépendent du zèle et de l’affection du soldat, S. M., en cette considération, indépendament des autres motifs qui l’y engagent, auroit assurement de justes égards pour les bons et fidels services des officiers de son armée toute fois que l’occasion se présenteroit pour leur donner des preuves de sa munificence royale. Il renvoya les députés au Grand [fol. 40r] Trésorier de la Couronne en leurs autres demandes et les invita à s’approcher du thrône pour être admis à baiser la main au Roi, en leur recommendant de contempler, à cette occasion, le Roi comme leur Maître et de l’adorer comme leur Père.

Les députés de l’armée de la Couronne, s’étant retirés, on fit approcher ceux de l’armée de Lithuanie dont l’audiance se passa33 ms. se se passa. avec les mêmes formalités.

Le Grand Chancellier de Lithuanie, ayant répondu à leur harangue44 ms. charangue. par un beau discours qui ne tendoit qu’à leur donner les plus fortes assurances du désir avec lequel Sa Majesté cherchoit à recompenser les mérites, cette cérémonie ayant été la dernière de celles qui doivent précéder le retour des nonces dans leurs Chambre, le Marechal de la Diète prit la parole pour demander la permission de se retirer et pour prendre congé du Roi et du Sénat. Il fit, à cette occasion, un discours qui faisoit connoître combien il possède les talents de l’éloquence. Il pria qu’on voulût admettre les Sessions Provincialles pour y arranger les nouveaux projets, et donna les [fol. 40v] plus fortes assurances de se joindre au Sénat. Il remercia, à la fin de son discours, le Roi d’avoir, en disposant des charges vacantes, conféré55 ms. conferer. les sceaux à des personnes dont la grand sagacité et les vertus inimitables étoient connus à toute la Patrie.

Le Grand Chancellier de la Couronne répondit à ce discours, de la part du Roi, en permettant aux nonces de se retirer, et de commencer leurs délibérations aux Sessions Provincialles, en les exhortant de s’unir et de concourir mutuellement à ce qui peut contribuer au salut de l’État.

Le Roi s’étant ensuite retiré, le Marechal de la Diète accompagné des nonces, passa dans leur Chambre où il limita la session en peu de paroles jusqu’à lundi matin, à 9 heures, pour y nommer les nonces qui doivent veiller à l’arrangement des Constitutions et ceux qui doivent assister à l’examen des comptes du Trésor.

Index